La Nation Bénin...
Dans
la ville de Parakou où les inhumations à domicile deviennent de plus en plus
récurrentes, une séance a été organisée, ce jeudi 3 avril, au profit de ses
populations. L’occasion a permis de les sensibiliser aux risques qu’elles
courent en persistant dans cette pratique.
Comme
si c’est devenu la mode, les familles ont de plus en plus tendance aujourd’hui
à inhumer leurs défunts à domicile. A l’instar de la plupart des localités du
Bénin, la ville de Parakou n’échappe pas à cette réalité. En témoigne la séance
de sensibilisation organisée, ce jeudi 3 avril, au profit de ses populations.
L’inhumation
à domicile, a rappelé le responsable des Affaires domaniales et
environnementales de la mairie de Parakou, Fatiou Boris Mohamed Gbènankpon, est
une pratique déconseillée. « Mais, lorsqu’elle devient nécessaire ou
incontournable, il faut veiller au respect d’un certain nombre de dispositions.
Il y a des normes sanitaires auxquelles, il faut se conformer. C’est à cela que
nous avons convié les populations», insiste-t-il.
En
effet, la pratique n’est pas sans avoir des impacts au plan environnemental.
C’est donc à juste titre que les populations ont été entretenues sur les
dispositions ou précautions à prendre, ainsi que les comportements à adopter,
en matière d’inhumation à domicile.
«
Ce n’est pas parce que l’administration est en train de vouloir renflouer sa
caisse, cherche des ressources, que des montants exorbitants sont fixés aux
familles éplorées, lorsqu’elles sont décidées à inhumer leurs défunts à
domicile. Mais, au contraire, c’est pour les décourager et condamner également
l’acte », explique Fatiou Boris Gbènankpon. «Toutefois, nous constatons qu’il y
en a qui s’efforcent à se conformer à ces exigences », regrette-t-il. « Ainsi,
lorsque vous voulez procéder à l'inhumations à domicile, le puits ou le forage
doit être à une certaine distance par rapport à la fosse ou la tombe»,
conseille-t-il. « Toujours par rapport à la tombe, il faut veiller à ce qu’elle
ait une certaine profondeur, vérifier si le type de sol est favorable à
l’infiltration. Est-ce que le domaine sur lequel l’inhumation est à faire, est
effectivement la propriété du défunt ou de ses héritiers ? », a-t-il poursuivi.
Autant de dispositions à prendre et auxquelles les populations de Parakou ont été donc sensibilisées. Par rapport à cette pratique, elles sont désormais mieux aguerries.