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Lutte contre l’insécurité dans les départements: Quatre braqueurs de motocyclistes appréhendés à Lokossa

Société
Par   Désiré C. VIGAN A/R Mono Couffo, le 15 juin 2015 à 23h23

Réputés dans le vol des motos neuves qu’ils font reformer pour la vente, quatre jeunes ont fini par échouer dans les mailles de la brigade territoriale de Lokossa. Ils ont été présentés hier lundi 15 juin à la presse par les responsables de cette unité, qui ont appelé les populations à la vigilance quant au mode opératoire de ces individus.

Quatre jeunes béninois, tous des repris de justice, ont été présentés hier lundi 15 juin aux côtés de cinq motos neuves dans la cour de la Brigade territoriale de Lokossa. Ces motos constituent le butin de leur présumé vol à main armée opéré en simulant des conducteurs de taxi-moto communément appelés «Zémidjan».
A en croire l’adjudant Barthélémy Alapini, chef de la brigade ayant mené l’opération de l’arrestation, ces jeunes gens ne sont pas à leur coup d’essai. Ce sont des récidivistes, laisse-t-il entendre, avant de préciser que l’un d’entre eux a été libéré de la prison civile de Lokossa il y a à peine deux mois.
Pour l’adjudant, les rôles des éléments de la bande varient selon que le braquage a été commis à Cotonou et le butin destiné à la vente à Lokossa ou vice-versa. C’est un travail en bande organisée au sein de laquelle quand les uns commettent le vol, les autres se chargent de faire reformer le butin qui est par la suite convoyé pour être vendu, explique-t-il. Une situation qui lui fait dire que ces présumés voleurs se retrouvent tantôt dans le rôle de receleur et tantôt dans celui de braqueur.
S’agissant du mode opératoire de la bande, Barthélémy Alapini révèle que les présumés braqueurs armés de machettes et autres armes circulent « en faux conducteur de taxi-moto» et une fois à la hauteur de leur proie, ils l’intimident et le dépossèdent de son engin. La cible de choix de ceux-ci, poursuit l’adjudant, est constituée des motocyclistes dont les engins sont encore neufs auquel cas les armes sont utilisées contre leur tentative de résistance. Ce fut le cas d’un certain Valentin H. attaqué à coups de machette à Cotonou au quartier Akpakpa Yénawa avant de se voir arracher sa propre moto.
Suivant les explications du chef de la Brigade territoriale de Lokossa, c’est dans le cadre des enquêtes de ce énième braquage de la bande que des informations lui sont parvenues. Lesquelles indiquent le convoyage sur Lokossa de motos volées à Cotonou.

Disposition

Comme disposition, l’adjudant indique avoir aussitôt constitué deux binômes de gendarmes pour traquer les convoyeurs. Ces derniers seront appréhendés avec leur butin, poursuit le chef de la Brigade territoriale qui révèle que sur instruction du procureur de la République de Lokossa, la victime Valentin H. a été invitée à identifier sa moto parmi la prise, mais sans succès. En revanche, à en croire l’adjudant, Valentin H. a pu identifier son braqueur qui, à son tour, n’a pas nié les faits.
Loin de baisser les bras, se félicite Barthélémy Alapini, son unité a plutôt mis la pression sur les braqueurs dont la collaboration a permis de rattraper à Cotonou le receleur de la moto de Valentin H. Une moto grise déjà reformée et peinte en noir sans compter la substitution de chiffres au niveau du numéro de châssis.
Hier à l’occasion de la présentation des malfrats, Valentin H. a dit sa fierté d’avoir été pendant un bout de temps témoin du déploiement des forces de l’ordre à son chevet.
Quant au capitaine Alassane Assouma, commandant de la Compagnie de gendarmerie de Lokossa, il a invité les populations à être attentives au numéro d’immatriculation de ceux qui prétendent être des conducteurs de taxi-moto. Il souhaite par ailleurs, l’intensification voire l’informatisation systématique de l’immatriculation de tous les engins de sorte à faciliter l’obtention de renseignements fiables en cas de besoin.

Une seule voiture pour 12 brigades dans le Mono

Le département du Mono compte une douzaine de brigades opérationnelles et ne dispose que d’une seule voiture pour les opérations. Ladite voiture, à en croire le capitaine Alassane Assouma, commandant de la Compagnie de gendarmerie de Lokossa, est une dotation de la Brigade territoriale de Comé. Et c’est, poursuit-il, auprès de cette brigade qu’il faut solliciter ce moyen comme ce fut le cas à un moment donné dans le cadre de l’enquête ayant abouti au démantèlement de la bande des présumés braqueurs d’hier lundi 15 juin.
En effet, le capitaine dit avoir réquisitionné ladite voiture en faveur de l’équipe en charge de l’enquête en vue de réduire les risques auxquels les éléments étaient exposés.
Rappelons que ladite enquête a été menée entre Cotonou et Lokossa. Mais si la voiture a été rendue disponible, l’adjudant Barthélémy Alapini regrette que ce soit encore lui qui ait déboursé les frais de carburant. Au cas contraire, le succès de cette enquête aurait été compromis