La Nation Bénin...
Notifications
incessantes, réseaux sociaux envahissants, e-mails sans fin… Les distractions
numériques s’invitent partout, sapant productivité, efficacité et sérénité.
Rébecca Alice Dahou, coach en performance, gestion du temps et productivité,
prodigue quelques conseils pour reprendre le contrôle et retrouver un équilibre
entre vie numérique et bien-être.
Que faut-il comprendre par distractions numériques dans le contexte actuel ?
Les distractions numériques sont toutes les sollicitations technologiques non essentielles qui interrompent notre concentration, comme les notifications, les réseaux sociaux ou les e-mails incessants. Le piège, c’est qu’elles exploitent notre curiosité naturelle et notre besoin de connexion.
Quels sont, selon vous, les facteurs qui rendent les sollicitations numériques omniprésentes et attractives ?
Les algorithmes sont conçus pour capter notre attention. La gratification instantanée, le Fomo (peur de manquer quelque chose) et l’accès constant aux informations rendent ces sollicitations difficilement ignorables.
Quelles sont les conséquences des distractions numériques sur la productivité professionnelle ?
Elles réduisent la concentration, allongent le temps nécessaire pour accomplir une tâche, augmentent les erreurs et entraînent une fatigue mentale due à la surcharge cognitive. Elles provoquent le stress, l’anxiété, et parfois un sentiment de comparaison malsaine. À long terme, elles nuisent au sommeil et à la capacité de profiter pleinement du moment présent.
Existe-t-il une catégorie de personnes plus vulnérable aux distractions numériques ?
Les jeunes, les personnes travaillant en multitâches et celles ayant un fort usage des réseaux sociaux sont plus vulnérables, car ils sont davantage exposés et moins conscients des impacts. Il est important de faire un audit de votre usage numérique. Désactivez les notifications non essentielles. Réservez des plages horaires sans téléphone. Utilisez des outils comme des bloqueurs d’applications ou le mode avion.
Que pensez-vous des techniques comme le time blocking, la digital detox, ou les applications de gestion du temps ?
Ces
techniques sont très efficaces lorsqu’elles sont adaptées à vos besoins. Le
time blocking structure vos journées, la digital detox recharge votre énergie
mentale, et les applications vous aident à surveiller et limiter votre usage.
Est-il réaliste, selon vous, de se déconnecter complètement dans un monde où tout semble lié au numérique ?
Pas totalement, mais il est réaliste et bénéfique de se déconnecter à des moments précis. L’idée est de prendre le contrôle de votre utilisation numérique plutôt que de la subir.
Comment sensibiliser les enfants et les jeunes à un usage équilibré des outils numériques ?
Vous êtes les modèles de vos enfants. Montrez l’exemple en limitant votre propre usage. Organisez des activités hors ligne, discutez ouvertement des impacts négatifs et utilisez des applications éducatives pour leur apprendre l’autodiscipline.
Quel rôle les entreprises et les employeurs peuvent-ils jouer pour aider leurs employés à mieux gérer les distractions numériques ?
Les entreprises peuvent instaurer des plages sans e-mails, promouvoir une culture de déconnexion en dehors des heures de travail, et offrir des formations sur la gestion du temps et des distractions.
Quels conseils donneriez-vous aux personnes qui souhaitent retrouver un meilleur équilibre entre leur vie numérique et leur vie personnelle ?
Je leur dirai de fixer des limites claires : pas de téléphone au dîner, des heures sans écrans le matin et le soir, et des moments dédiés à des activités hors ligne.