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Mécontentement dans le secteur justice:Le Syntra-Justice en grève de 72 heures dès ce jour

Société
Par   zounars, le 03 févr. 2015 à 05h44

Les militants du Syndicat des travailleurs de la Justice (Syntra-Justice) ont assiégé hier, lundi 02 février, la cour du ministère de la Justice. Au bout de deux heures de siège, ils ont annoncé une grève de 72 heures à compter de ce jour. Ce sit-in fait suite à celui organisé le 26 janvier dernier.

Les travailleurs du secteur de la justice affiliés au Syntra-Justice observent dès ce jour, une cessation de travail de 72 heures renouvelable par tacite reconduction. L’annonce de ce débrayage à été faite au terme d’un sit-in organisé par le syndicat hier, lundi 02 février, dans l’enceinte du ministère en charge de la Justice. Vuvuzela embouchés et sonorisation à fond, les militants du Syntra-Justice ont tambouriné, dansé et animé dans la cour du ministère deux heures durant. Scandant des slogans hostiles aux autorités qu’ils accusent de mépris envers eux, les manifestants brandissaient également des cartons rouges.

Ils reprochent à l’autorité ce qu’ils ont appelé «le mépris, la provocation, l’intimidation, les violences verbales, les injures et les injustices flagrantes envers les valeureux agents de la maison justice». Selon le secrétaire général du Syntra-Justice, Kuassi Cakpo Bessé, ce syndicat réclame la signature en bonne et due forme de l’arrêté consacrant la prime d’audience qui doit être généralisée à tous les fonctionnaires de la Justice et dénonce la répartition discriminatoire de la dotation en carburant aux agents du ministère.

Le syndicaliste reproche aussi l’inaction de l'autorité tutélaire face à ce qu'il qualifie de dérives du secrétaire général du ministère et surtout la non satisfaction des promesses pourtant solennelles faites par le Garde des Sceaux, Valentin Djènontin, lors du sit-in du 26 janvier dernier. Ils ont reçu à cette occasion le soutien de la Confédération des Syndicats des travailleurs du Bénin (CSTB), représentée par son secrétaire général, Paul Essè Iko. Recevant leur motion, le directeur de cabinet, Denis Ogoubiyi a fait savoir que l’administration du ministère de la Justice a joué entièrement sa partition quant à la satisfaction de leurs revendications.

En effet, a t-il expliqué, l’arrêté interministériel qui devrait être signé par les ministres de la Justice, du Travail et des Finances a été déjà signé par le Garde des Sceaux en ce qui le concerne. « Et l’autre acte administratif en cours pour régler les problèmes est le décret qui doit être adopté en Conseil des ministres et le ministère a également joué sa partition», a martelé le directeur de cabinet à l'endroit des manifestants. Toute chose automatiquement récusée par les manifestants qui relèvent une contre vérité de la part des autorités de leur ministère. «Nous ne serons jamais fatigués tant que nos revendications ne seront pas satisfaites car la Justice réclame justice», a clamé Paul Essè Iko haranguant la foule.