Politiques d’aménagement du territoire: Le Bénin se démarque dans l’espace Uemoa
Société
Par
Fulbert Adjimehossou, le 21 mars 2023
à
17h05
Lors de la réunion des directeurs en charge de l’Aménagement du Territoire des pays de l’Uemoa du 14 au 17 mars 2023 à Ouagadougou, le Bénin a fait bonne impression. Les progrès enregistrés en matière d’aménagement du territoire ont été salués à cette occasion.Avec une loi-cadre adoptée depuis 2016, un Agenda spatial actualisé et de nombreux outils, le Bénin est l’un des pays les plus avancés dans la sous-région en matière de politiques d’aménagement du territoire. Edmond Odidi, directeur général de l’Agence nationale d’Aménagement du Territoire Anat-Bénin, a partagé avec ses pairs de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) les progrès du Bénin. « Nous avons conçu un guide d’élaboration puis celui d’approbation du Schéma directeur d’aménagement communal (Sdac). En conséquence, plus de 60 % des communes se sont dotées de leur schéma directeur. En matière de développement de l’économie des territoires, le Bénin a conçu et mis en œuvre au profit des collectivités locales, des outils comme les systèmes productifs locaux (Spl) et les Points d’attractivité et de Compétitivité des Territoires (Pacte)», a déclaré Edmond Odidi.
L’Agenda spatial est en effet un document de référence intersectorielle qui projette le développement spatial du pays à travers des pôles régionaux portés par des villes motrices et des territoires aux vocations économiques spécifiques. Ledit document a été actualisé pour prendre en compte les orientations du Schéma de développement de l’espace régional (Sder 2021-2040) et des Objectifs du développement durable (Odd). Beaucoup de pays de l’Uemoa n’ont pas encore atteint ce niveau. Pendant ce temps, le Sénégal et le Bénin ont une longueur d’avance sur les autres pays de l’Uemoa.
Autant certains pays s’intéressent aux outils du Bénin, autant le pays voudrait aussi implémenter par exemple, le visa de localisation du Sénégal ou la police de l’aménagement du territoire du Burkina Faso. «Nous avons beaucoup à faire. Au niveau des ministères sectoriels, l’aménagement du territoire doit nécessairement être intégré aux investissements, mais nous espérons que la mise sur pied de l’organe national d’orientation qu’est le Conseil supérieur de l’Aménagement du Territoire (Csat) constituera un tournant décisif pour tous les acteurs », a-t-il précisé. Adoptée en 2020 par le Conseil des ministres de l’Uemoa, cette rencontre annuelle a été consacrée cette année non seulement au suivi des politiques nationales d’Aménagement du territoire, mais aussi au bilan à mi-parcours de la feuille de route pour l’opérationnalisation du Schéma de développement de l’espace régional.