La Nation Bénin...
La
biotechnologie contribue au développement de nouveaux produits tels que la
viande et le lait pour améliorer la santé humaine et le bien-être de la
population. C'est ce qui ressort d'un colloque organisé à l'Université
d'Abomey-Calavi, du 13 au 15 janvier dernier.
«
Contribution de la biotechnologie au développement de nouveaux produits (viande
et lait) pour améliorer la santé humaine et le bien-être de la société ». C’est
le thème que Luc Hippolyte Dossa, enseignant à la Faculté des sciences
agronomiques, a présenté lors du colloque scientifique en hommage au doyen
honoraire Adamou N’Diaye à l’Université d’Abomey-Calavi, tenu du 13 au 15
janvier dernier. La quête de sources nouvelles et durables de production de
protéines animales s’impose pour répondre aux besoins de la population et
assurer la sécurité alimentaire. Cela fait intervenir la notion de « Viande in
vitro », « viande de culture », « viande propre » ou « viande de laboratoire
»…, qui se fait grâce à la biotechnologie.
Selon
l’Organisation de coopération et de développement économiques (Ocde), la
biotechnologie regroupe toutes les applications de la science et de la
technologie à des organismes vivants ou à leurs composantes, produits ou
modélisations, dans le but de modifier des matériaux, vivants ou non, à des
fins de production de connaissances, de biens ou de services.
S’agissant
de la viande, l’enseignant souligne que c'est un aliment tiré des muscles des
animaux et qui fait partie intégrante du régime alimentaire de l’homme. Elle
joue un rôle important, dit-il, dans le développement socio-économique et
culturel de la société humaine. La viande, selon ses explications, est une excellente
source de protéines animales de haute qualité nutritionnelle, qui possède des
fonctionnalités et des attributs technologiques caractéristiques tels que
l'appétence, la digestibilité, les attributs organoleptiques, etc. De ses
explications, on retient qu’en 2019, la production mondiale de viande s’élevait
à 325 millions de tonnes, résultant de l'abattage d'environ 80 milliards
d'animaux et atteindra 366 millions de tonnes d'ici à 2029 (Faostat).
L’offre mondiale de viande est multipliée par plus de trois au cours dees cinq dernières décennies avec une demande annuelle de +0,24 % dans les pays développés contre +0,8 % dans les pays en développement, selon une étude de Tonsor et Schulz en 2020. Selon les estimations, il faudra 465 millions de tonnes de produits animaux pour 9,1 milliards d'habitants en 2050. « La production mondiale actuelle de viande consomme environ 70 % du total de l'eau douce et des terres arables. 20% de l'électricité produite est nécessaire pour produire des cultures fourragères destinées à l'élevage du bétail. Environ 40 % du total des céréales et 75 % du total du soja produits dans le monde sont utilisés pour l'élevage. La production de viande et de lait contribue jusqu'à 14,5 % du total des émissions de gaz à effet de serre dans le monde », informe l’enseignant.