La Nation Bénin...
Le
Programme de politiques de transport en Afrique (Ssatp) tient son assemblée
générale annuelle du 24 au 27 mars 2025, à Cotonou. La rencontre lancée
officiellement, ce mercredi 26 mars, met l’accent sur le renforcement de la
gouvernance pour des transports sûrs, durables et décarbonés sur le continent.
Les assises regroupent plusieurs ministres des Transports, des hauts
fonctionnaires des organisations régionales et continentales, des experts et
les Partenaires techniques et financiers.
Les
acteurs du secteur des transports réunis au sein du Programme de politiques de
transport en Afrique (Ssatp) sont en assemblée générale annuelle à Cotonou. Au
cours de la rencontre qui regroupe neuf ministres africains et plus de 250
participants venus des quatre coins du continent et au-delà, dont des hauts
fonctionnaires de structures régionales, continentales et internationales, il a
été question du renforcement de la gouvernance pour des transports sûrs,
durables et décarbonés en Afrique.
C’est
la toute première assemblée générale annuelle du Ssatp après la longue trêve
imposée par la pandémie de la Covid-19. Le Bénin qui a engagé la modernisation
de son système de transport depuis 2016, s’honore d’accueillir ces assises et y
voit un encouragement de la communauté internationale à poursuivre cette
dynamique du développement. Robert Lisinge, représentant la Commission
économique des Nations Unies pour l’Afrique et Sergio Oliete Josa, représentant
des Partenaires techniques et financiers (Ptf), rappellent l’importance du
Ssatp ainsi que l’engagement des Pft à apporter des appuis divers à ce
Programme.
«
Les assises de Cotonou sont donc pour nous une opportunité de partager nos
expériences, pratiques et leçons en matière de politique du développement du
transport en Afrique subsaharienne », note José Tonato, ministre béninois du
Cadre de vie et des Transports, à l’ouverture de l’Assemblée générale.
En
Afrique, l’inefficacité des transports freine le développement du continent.
Les coûts des transports restent nettement plus élevés d’une région à l’autre,
les systèmes de mobilité urbaine sont inefficaces face à la pression
démographique. Dans un contexte pareil, l’assemblée générale annuelle du Ssatp
constitue une occasion pour les pays africains de forger des solutions
collectives durables, résilientes et alignées sur des objectifs plus larges en
matière de développement et de climat. «Les présentes assises sont une occasion
idéale pour renforcer notre analyse des perspectives envisageables pour le
développement de l'Afrique et du monde. L’atteinte de ce développement exige
que le transport soit pensé pour être performant, efficace, efficient, inclusif
et résilient aux chocs exogènes », indique le ministre béninois.
Plusieurs sessions plénières techniques et sessions parallèles sur le programme de travail pour l’intégration régionale, la mobilité urbaine, la sécurité routière et la gestion résiliente ont précédé le lancement des travaux de l’assemblée générale. Celle-ci est meublée de présentations dont une sur la professionnalisation du métier de transporteur au Bénin, d’un panel de discussion ministériel sur la mise en œuvre du Dp4, de l’assemblée générale proprement dite et de la session de clôture, ce jeudi 27 mars.
Nobles ambitions
L'enjeu
de l'assemblée générale annuelle (Aga) 2025 est de démontrer que la gouvernance
renforcée pour des transports sûrs, durables et décarbonés en Afrique est une
problématique concrète et pragmatique qui propose des solutions pour améliorer
les capacités exceptionnelles des États.
En
effet, de nombreux défis restent encore à relever, notamment la connectivité
entre les pays, les pôles de production par les infrastructures de transport,
principalement la route, la maîtrise de l'accroissement rapide du trafic en
particulier le trafic motorisé qui, selon le ministre Tonato, doit être repensé
afin d’atténuer ses effets en termes de pollution et de sécurité routière. Le
Programme des politiques de transport en Afrique, fondé en 1987 pour apporter
des réponses à l’état déplorable des réseaux routiers en Afrique, est une
initiative qui est déjà à son quatrième plan de développement (Dp4). Lequel
envisage à l'horizon 2026 la décarbonisation et la digitalisation du secteur
des transports en Afrique par une connectivité régionale et une intégration
économique réussie, une mobilité et une accessibilité urbaine durable, une sécurité
routière efficace et une gestion efficiente des actifs routiers.
« Ssatp ambitionne d'apporter des conseils pour l'élaboration de politiques appropriées, de coordonner les initiatives, de parrainer et d'accompagner les relations entre les institutions africaines et celles du monde, d'impulser des programmes de renforcement des capacités, de mettre en place des cadres institutionnels adéquats, de favoriser les recherches liées aux transports et d'assurer le partage ainsi que les retours d'expériences », rappelle José Tonato. Ainsi, dit-il, l’Aga 2025 est l’occasion d’examiner et d’évaluer les progrès de la mise en œuvre du Dp4, de partager les meilleures pratiques, les enseignements tirés de l'expérience des uns et des autres, les solutions innovantes au niveau des différents domaines thématiques. Les assises permettront aussi de planifier les activités futures en tenant compte des nouvelles priorités et des nouveaux défis de l'Afrique en matière de transport. Sans oublier le renforcement des partenariats, des collaborations et la facilitation de la mise en réseau des principales parties prenantes de l’Aga.