La Nation Bénin...
En prélude à la célébration de la Journée de l’enfant africain aujourd’hui 16 juin, l’artiste béninoise de renom Zeynab Abib, ambassadrice de bonne volonté de l’Unicef a visité, mercredi 27 mai dernier, le Centre de formation féminin et social appelé aussi Sainte Famille de Bohicon. Engagée depuis quelques années aux côtés de l’Unicef pour la défense et la promotion des droits des enfants, Zeynab a rencontré ces pensionnaires pour s’enquérir de leur vie.
La chanteuse Zeynab assistée d’une équipe de l’Unicef-Bénin a effectué une visite de travail au Centre de formation féminin et social de Bohicon, mercredi 27 mai dernier. C’était pour échanger avec les jeunes filles victimes de diverses formes de maltraitance et de mariage forcé, puis ont été récupérées par les bons soins des responsables du centre. Bénéficiant de l'appui de l'Unicef-Bénin, le centre s'emploie à donner une éducation de qualité à celles qui ne sont pas encore exclues du système scolaire et une formation à un métier aux autres. L'objectif est de les voir toutes dotées d’une qualification devant leur permettre de réussir dans la vie.
En effet, dirigé par les "Filles de Cœur de Marie" de l’Eglise catholique, ce centre confessionnel de Bohicon qui a accueille actuellement 72 jeunes filles prend en charge leur formation en leur donnant l’opportunité d’acquérir des connaissances de base et d’apprendre à lire, à écrire et à compter ou apprendre un métier. Ouvert depuis 1964 par Mgr Lucien Agboka de vénéré mémoire, il offre à ces enfants les plus vulnérables, un nouveau départ et une possibilité de réaliser leurs rêves.
Au cours de la visite, des explications ont été apportées à l’ambassadrice Zeynab Abib sur les différents types de formations données par ce centre. Elle a aussi pris connaissance des conditions dans lesquelles les filles évoluent pour bénéficier desdites formations dont le choix varie de la couture à la cuisine-restauration en passant par le tissage, la coiffure et autres.
L’artiste a pris le temps d’écouter les différents formateurs ainsi que le responsable du centre qu’est le prêtre Désiré Atikoukou, avant d’échanger avec les pensionnaires sur leurs conditions de formation et le regard qu’elles portent sur leur avenir.
A la fin de la rencontre, Zeynab s’est dit satisfaite par ce qu’elle a vu. Elle reste par contre très bouleversée par ce qu’elle a entendu. «Je suis heureuse de voir les filles à l’œuvre dans les différents ateliers et je loue tout ce qui est fait dans ce centre de formation à Bohicon avec le soutien de l’Unicef ». Toutefois, elle s’est montrée très «scandalisée de constater que des enfants soient encore victimes de tant de souffrances souvent infligées par leurs familles qui devraient les protéger. C’est indigne de nous autres adultes», s’est offusquée Zeynab.
Avant son départ, Zeynab Abib a offert quelques moments de gaité, de danses et de chants à ses nouvelles filleules. Elle les a exhortées à continuer à faire preuve de discipline et d’abnégation au cours de leur formation afin de réussir effectivement dans la vie et de pouvoir donner aussi la chance à d’autres qui demain seront confrontées aux mêmes souffrances.