La Nation Bénin...
Demain après- midi, démarrent sur le continent, les matches de la 3è journée des éliminatoires de la Can Gabon 2017. A cet effet, les Ecureuils du Bénin seront les hôtes à jouer des Bright Stars du Soudan du Sud. Une rencontre capitale pour les poulains d’Omar Tchomogo pour la suite de la compétition.
L’enjeu de la rencontre est de taille. Mais les Ecureuils semblent ne pas prendre la mesure de l’évènement. Avant son départ pour la capitale sud-soudanaise, l’équipe béninoise n’a pu avoir la préparation adéquate. Pas de rassemblement des joueurs aux fins de peaufiner les réglages nécessaires et indispensables à toute équipe avant les grandes rencontres. Un état de chose que le coach Omar Tchomogo a déploré avant l’envol de sa troupe, dimanche 20 mars dernier. Il a rappelé qu’il avait prévu dans son plan de préparation deux rassemblements avant la rencontre. Ce qui n’a pu être réalisé, faute de moyens avance-t-on dans l’entourage de l’équipe.
Suivant l’adage, selon lequel, qui va loin ménage sa monture, l’équipe béninoise appelée à évoluer sur un terrain inconnu, doit se comporter autrement. Pour ne l’avoir jamais affronté, l’adversaire lui est un grand inconnu. Aussi le climat sera un autre facteur non négligeable pour la formation béninoise composée uniquement de joueurs expatriés, n’évoluant pas dans un climat aussi rude que celui de Juba. Cette rencontre en altitude posera à coup sûr, des difficultés aux joueurs béninois qui ne seront au complet pour s’entraîner sérieusement, que la veille de la rencontre. Car, c’est lundi 21 mars que les expatriés ont rallié le groupe.
Or, il aurait fallu une ou deux rencontres auparavant, pendant les journées Fifa pour régler, non seulement ce problème, mais également celui du « revenu » Razack Omotoyossi. Il ne faut pas se le cacher, l’annonce du retour de ce joueur n’est pas sans remous. A 31 ans, le taureau de Pobè a fait sa dernière apparition au sein des Ecureuils en novembre 2014. Aujourd’hui sans club, l’ancien Messin est appelé au secours de la très moche ou inefficace attaque des Ecureuils qui a du mal à faire parler la poudre. Le coach Omar Tchomogo l’a reconnu. Il pense que l’arrivée de l’un des meilleurs artificiers de cette équipe, pourra certainement apporter un plus. Il veut à travers ce geste « booster l’attaque et… susciter l’émulation ». Car, reconnait-il, il n’y a « pas de butteur au sein de cette équipe ». Même si l’entraîneur laisse la porte entrouverte, précisant que son joker n’est pas d’office titulaire. Certains diront que les grands joueurs ne meurent jamais. Reste que ce joueur ; véritable globe-trotter qui est aujourd’hui sans club, doit convaincre. C’est la seule manière pour lui de ramener l’accalmie et donner raison à son entraîneur et autres détracteurs. Si Razack demeure « l’Omogaol », le joueur ambitieux et assoiffé de buts comme il l’a été auparavant, il est en mesure de relever le défi. A preuve, au cours de la saison 2010 -2011, l’intéressé qui était sans club mais qui avait été rappelé en renfort, a réussi le pari de marquer 2 buts sur les 3 rencontres livrées avec les Ecureuils. Est-il capable de rééditer cet exploit ? La rencontre de demain édifiera. A défaut, il subira simplement la foudre des supporters.
L’autre information non moins inquiétante est celle relative au plan de vol des Ecureuils. Après la rencontre de demain à Juba, les joueurs béninois ne rallieront leur base à Cotonou que le samedi 27 mars, veille de la rencontre retour, alors que l’adversaire, lui, serait déjà sur le terrain 24 h plus tôt, pour la phase retour du dimanche 27 mars prochain. Une situation qui n’est pas de nature à assurer une bonne prestation. ?
Buteur et globe-trotter
Dans l’histoire du renouveau du football béninois depuis la décennie 2000, Razack Omotoyossi fait partie des joueurs les plus prolifiques avec l’ancien capitaine et actuel sélectionneur Omar Tchomogo.
Le taureau de Pobè détient à son compteur 21 réalisations avec les Ecureuils. Mieux, il a marqué l’histoire de la participation du Bénin à la CAN en inscrivant à lui tout seul 2 des 4 buts marqués par les Ecureuils en 3 participations à cette compétition. (Côte d’Ivoire # Bénin à la Can Ghana 2008 4-1, puis un penalty en Angola en 2010 lors de la rencontre Bénin # Mozambique 2-2). Depuis son absence en équipe nationale, seul le capitaine Stéphane Sessegnon a réussi des réalisations. (Contre la Guinée équatoriale et contre le Mali).
C’est l’instabilité du joueur qui pose problème et ne permet pas réellement d’évaluer son talent. A 31 ans, il a déjà défendu les couleurs de plus d’une douzaine de clubs aussi bien en Afrique, en Europe qu’en Asie.