La Nation Bénin...
Organisée par le ministère des Sports, la 9e édition du Festival national du Sport Féminin a rassemblé du 13 au 16 novembre dernier à Parakou, 252 jeunes filles venues des 12 départements du Bénin. Cet évènement a mis en lumière des disciplines émergentes à fort potentiel notamment la lutte, la gymnastique au sol et le bountou.
La cité des Kobourou a accueilli durant quatre jours la 9e édition du Festival national du Sport Féminin, une initiative portée par le ministère des Sports à travers la direction du Sport et de la Formation sportive, en partenariat avec l’Unicef et l’Institut national de la Femme (Inf). Au total, 252 jeunes filles de moins de 15 ans ont pris part à cette rencontre devenue un rendez-vous incontournable pour la promotion du sport féminin au Bénin.
Dans son discours d’ouverture, Ahmed Taofik, conseiller technique représentant le ministre des Sports, a rappelé l’objectif central du festival : révéler les talents féminins dans toute leur diversité et encourager une participation accrue des jeunes filles à toutes les disciplines sportives. « Le ministère ne souhaite pas seulement parler de sport, mais aussi de développement personnel et d’estime de soi », a-t-il souligné, mettant en avant la vision d’un sport vecteur d’autonomisation et de citoyenneté. Cette édition a particulièrement mis en lumière des disciplines encore peu représentées mais prometteuses. Le Bountou Sport (claquette), la lutte traditionnelle et la gymnastique au sol ont figuré parmi les épreuves phares. Cette initiative illustre la volonté du gouvernement de valoriser les pratiques émergentes. L’intégration du Bountou Sport marque un pas décisif pour la reconnaissance et la structuration de ce sport traditionnel porté par l’Association Bountou Sport. Au-delà des compétitions, le festival a intégré une dimension sociale forte. Grâce au soutien de l’Unicef et de l’Inf, des séances de sensibilisation ont été organisées autour de thématiques clés comme l’épanouissement féminin, la jeunesse et la santé. Des animations festives ont également rythmé les fins de rencontres, renforçant la cohésion entre participantes, encadreurs et spectateurs. Pour Bernard Agbangla, représentant de l’Unicef, l’initiative s’inscrit dans un engagement clair : « offrir à chaque fille les mêmes chances de jouer, d’apprendre et de réussir, sans peur, sans discrimination et sans violence». Un message partagé par l’Inf, dont la représentante, Yolande Fleury, a salué une génération de filles « qui osent, qui se lèvent et qui prennent leur place sur tous les terrains ». Le maire de Parakou, Inoussa Zimé Chabi, a, quant à lui, souligné l’esprit de solidarité insufflé par le festival à travers un proverbe bariba : « Quand les femmes se donnent la main, même la corde du puits devient légère.» Il a exprimé sa gratitude aux organisateurs et partenaires, rappelant que le sport féminin demeure une cause de justice, de société et de développement pour toute la nation.
Une démonstration de Bountou Sport lors du lancement de l’évènement