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A la découverte de l'homme qui sécurise la Flamme olympique: Jacob Gnahoui, la fierté de tout un peuple !

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L’international judoka béninois Jacob Gnahoui, la sécurité rapprochée de la Flamme olympique L’international judoka béninois Jacob Gnahoui, la sécurité rapprochée de la Flamme olympique

Appelée aussi torche olympique, la Flamme olympique est un symbole qui fait partie du cérémonial des Jeux olympiques modernes. Depuis des mois, elle est déjà en France, pays qui accueille les Jeux olympiques (Jo) Paris 2024 (du 26 juillet au 11 août prochain) et parcourt, sous haute surveillance, différents lieux mythiques de l'Hexagone. Le Bénin s'honore de jouer un grand rôle dans cet évènement qui arrive une fois tous les quatre ans dans le monde. En effet, l'homme à qui la sécurité rapprochée de la Flamme olympique est confiée n'est nul autre que le porte-drapeau du Bénin aux Jo de Londres 2012, le judoka Jacob Gnahoui. Dans cette interview, le natif du Bénin revient sur son parcours sportif et dévoile son rôle auprès de la Flamme olympique. 

Par   Abdul Fataï SANNI, le 24 juil. 2024 à 07h29 Durée 4 min.
#Jeux olympiques Paris 2024

La Nation : Qui est Jacob Gnahoui ?

Jacob Gnahoui : Jacob Gnahoui est un ancien international judoka, né le 18 novembre 1985 au Bénin. Je fais 1,69 et je combats dans la catégorie moins de 60 kg. J’ai été le porte-drapeau de la délégation béninoise aux Jeux olympiques de Londres en 2012. En ce qui concerne mon parcours sportif, je suis un pur produit du judo béninois. J’ai entamé mon parcours dans les Modèles de Cotonou avant de rejoindre respectivement Carcassonne olympique en France, Dojo Chaurien de France, Dojo Balma Toulouse en France et  As Thionville Judo Club. Après avoir fait des podiums nationaux en 2002 et 2003, j'ai été médaillé de bronze au Championnat d'Afrique junior puis médaillé lors des tournois de la sous-région. J'ai également fait partie de l'équipe de France militaire de judo. J'ai fait quatre podiums au championnat de France militaire de judo 2010, 2011, 2012 et 2014. Et justement, dans cette année 2014, j’ai remporté la troisième place synonyme de la médaille de bronze au Championnat d'Europe militaire en Slovaquie avec l'équipe de France militaire de judo. En 2017, j'ai été décoré de la médaille de la jeunesse et des sports lors d'une cérémonie au Centre national des sports de la défense.

Pour vous, que symbolise la Flamme olympique ?

La Flamme olympique est le symbole des Jeux olympiques puisque toutes les nations ont hérité de cette forme de pratique sportive inventée par les Grecs. A ce titre, l'héritage de cette flamme est mis en avant à chaque édition des Jo.

Vous assurez et gardez la flamme olympique. Comment le choix a été porté sur votre personne ?

Oui, tout à fait. Je suis gardien de la Flamme olympique. Cette sélection a été faite sur présentation du dossier professionnel et sportif. Je tiens à noter que je suis un militaire de la gendarmerie nationale précisément au Peloton de surveillance et d'intervention de la gendarmerie nationale (Psig) en France.

 

Quel est concrètement votre rôle ?

Mon rôle consiste à garder précieusement cette flamme olympique logée dans sa lanterne. Il convient tout de même d'entretenir cette flamme olympique pour qu'elle ne s'éteigne pas. Je dois également veiller à l'entretien de cette lanterne. C'est une mission très contraignante.

Quel honneur cela fait-il de garder la flamme olympique ?

C'est un honneur d'être dans ce rôle, car cette flamme est le symbole de l'olympisme. Des milliers de personnes sortent pour admirer cette flamme et moi, je la garde et je dors avec dans ma chambre d'hôtel. Donc, j'ai une chance inouïe que d'autres personnes n'ont pas. Je l'avoue.

Le porte-drapeau béninois aux Jo 2012 tenant en main la

Flamme olympique lors la tournée de l’Objet précieux

Vous étiez le porte-drapeau du Bénin aux Jo de Londres 2012. Quels souvenirs gardez-vous de ces jeux ?

Effectivement, j'étais le porte-drapeau du Bénin aux Jeux olympiques de Londres en 2012. C'est une séquence inédite de ma carrière sportive. Je garde de très bons souvenirs même si j'ai perdu au 1er tour. Cette participation est le symbole de mon engagement et de ma détermination.

Justement, les Jo, ce sont des moments inoubliables. Comment avez-vous vécu votre participation aux Jo 2012 ?

Ma participation aux Jo de Londres est une récompense suite aux efforts fournis. Comme souvenirs, tous les athlètes, quels que soient leurs rangs, étaient logés à la même enseigne. C'est quelque chose qui m'a beaucoup marqué. Mais, le meilleur souvenir, c'est le moment où je suis rentré dans le stade olympique de Londres avec le drapeau béninois.... C'était un moment magique.

Les Jo Paris 2024 sont déjà tout proches. Comment la population française accueille ce grand événement qui vient tous les quatre ans ?

Tout à fait. La cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris est prévue pour le 26 juillet prochain à 20 heures. Ce sera une cérémonie hors norme, car elle se déroulera sur la Seine et non à l'intérieur du stade de France. Le peuple français attend cet événement avec impatience.

Quel message avez-vous à l’endroit des autorités sportives du Bénin ?

Je souhaiterais que le Bénin mette l'accent sur la formation des athlètes, voire la professionnalisation des athlètes au sein de toutes les Fédérations. C'est un moyen qui pourrait nous permettre de viser un podium olympique les années à venir.