Championnat du monde de pétanque Bénin 2023: Sept Amazones déterminées à porter haut l’étendard du Bénin

Présente à la place de l’Amazone depuis deux semaines dans le cadre des préparatifs des 50es Championnats du monde de pétanque, la sélection nationale féminine de pétanque affûtent ses armes sous l’égide du staff technique conduit par Guy Tronou, directeur technique national et Thierry Babagbéto, entraîneur national. A quatre jours du lancement des hostilités, Abirath Soumaïla et ses coéquipières sont enthousiastes et sereines. Plus déterminées et engagées, elles rêvent de faire des merveilles pour le bonheur du peuple béninois. Abirath Soumaïla, révélation du Championnat national « Parakou 2019 », fait la fierté du Bénin et le pays mise sur ses talents pour se distinguer au cours de la compétition. Native de Sakété, elle incarne l’espoir de la pétanque béninoise à ces 50es championnats du monde. Revigorée par ce sacre dans la cité des Kobourou, elle croit depuis lors en ses qualités sur les terrains de pétanque. Surnommée l’Audacieuse, la sociétaire d’Adjobi Pétanque Club fait du courage et de la détermination ses atouts. A 25 ans, la pétanqueuse venue du département du Plateau promet de surprendre le peuple béninois lors de cette compétition. « Je pense faire la surprise au peuple en finissant vainqueur », s’engage-t-elle.  Comme elle, Mylène Zonon, 33 ans, gauchère, pense également participer à la belle histoire du Bénin dans ces mondiaux de pétanque. Une des figures féminines les plus titrées de la pétanque béninoise, la pétanqueuse de Harlem pétanque club de Guinkomey défendra les couleurs nationales en single, en doublette ainsi qu’en concours mixte où elle a déjà fait ses preuves au plan national entre 2015 et 2022. Avec ses gestuelles et son mental d’acier, elle rêve de monter sur la plus haute marche du podium dans sa catégorie au soir du 13 septembre. Cette expérience internationale à domicile, elle veut la faire avec Odile Zonlon et Imane Korodowou qui constituent également des valeurs sur lesquelles Guy Tronou compte.

En cinq ans, les femmes béninoises ont pris d’assaut les terrains de pétanque, du nord au sud et de l’est à l’ouest. De plus en plus nombreuses et fortes, elles veulent faire honneur à leur pays. C’est le cas de Laïmath Sambo, Emma Fagbohoun et Indra Fagla qui constituent aussi des perles rares du sport boule au Bénin. Elles font partie de celles qui ont investi le terrain, ces dernières années. Avec seulement quatre ans de carrière, Laïmath Sambo n’a rien à envier à un homme sur un terrain de pétanque. Celle qui a découvert la pétanque à 22 ans en est tombée amoureuse et depuis sa sélection au niveau des Amazones, elle fait le vœu de finir championne du monde 2023. Douée, elle promet de faire parler la poudre lors de ces championnats sur ses installations. En doublette mixte, elle fait des merveilles et compte sur son sens d’abnégation pour enlever un trophée en complicité avec Indra Fagla, l’une des joueuses les plus expérimentées du Bénin. A 35 ans, la pétanqueuse de Harlem Pétanque Club, en sélection depuis 2018, a aussi des ambitions. Avec dans son escarcelle, une troisième place en triplette à la Can féminine en Tunisie, Indra, championne nationale en 2022 en doublette, se dit déterminée à défendre valablement les couleurs nationales. En ce qui concerne Emma Fagbohoun, 17 ans, elle est la grande révélation de ces trois dernières années de la pétanque féminine au Bénin. En effet, la cadette des Fagbohoun a découvert la pétanque avec Prestige Pétanque Club de Kpondéhou où elle fait ses armes. Sans expérience internationale, elle fera son baptême du feu lors de ce Mondial 2023 dont elle sera sans doute la plus jeune athlète. Vainqueur de l’Open International de Cotonou en 2022, Emma Fagbohoun rêve grand pour son pays. Elle souhaite porter haut l’étendard du Bénin.  « Je rêve de gagner le trophée pour mon pays », confie-t-elle avec sourire. 

A la pétanque, les boules constituent des instruments ou engins importants. Ainsi, dans le règlement officiel applicable sur l’ensemble des territoires des fédérations nationales membres de la Fédération internationale de Pétanque et Jeu provençal, sept des 41 dispositions y sont consacrées. Ainsi, du jet de la première boule aux suivantes, des règles sont observées. Tout débute par le joueur de l’équipe qui a gagné le tirage au sort ou qui a été la dernière à marquer. Ensuite, c’est à l’équipe qui n’a pas le point de jouer. Conformément à l’article 16, le joueur ne doit s’aider d’aucun objet, ni tracer de trait sur le sol pour porter sa boule ou marquer sa donnée. Lorsqu’il joue sa dernière boule, il lui est interdit de disposer d’une boule supplémentaire dans l’autre main. Car, les boules doivent être jouées une par une. Toute boule lancée ne peut être rejouée. Toutefois, doivent être rejouées les boules arrêtées ou déviées involontairement dans leur course entre le cercle de lancement et le but, par une boule ou un but provenant d’un autre jeu. Il est interdit de mouiller les boules ou le but. Avant de lancer sa boule, le joueur doit enlever de celle-ci toute trace de boue ou de dépôt quelconque, sous peine des sanctions prévues à l’article 35. Si la première boule jouée se trouve en terrain interdit, c’est à l’adversaire de jouer puis alternativement tant qu’il n’y aura pas de boules en terrain autorisé. Pendant le temps réglementaire donné à un joueur pour lancer sa boule, les spectateurs et les joueurs doivent observer le plus grand silence. « Les adversaires ne doivent ni marcher, ni gesticuler pour déranger le joueur. Seuls ses partenaires peuvent se tenir entre le but et le cercle de lancement », précise l’article 17.  Au lancer des boules, nul ne peut, pour essai, lancer une de ses boules, même hors du terrain où il joue. Les joueurs qui n’observeraient pas cette prescription pourraient être frappés des sanctions prévues à l’article 35. En cours de mène, les boules sortant du cadre affecté sont bonnes sauf application de l’article 19 qui stipule que toute boule est nulle dès qu’elle passe en terrain interdit. 

Au jeu de la pétanque, toute boule jouée, arrêtée ou déviée involontairement par un joueur de l’équipe à laquelle elle appartient, est nulle. Toute boule pointée, arrêtée ou déviée involontairement par un adversaire, peut, au gré du joueur, être rejouée ou laissée à son point d’immobilisation. C’est pourquoi, tout joueur arrêtant volontairement une boule en mouvement est immédiatement disqualifié, ainsi que son équipe, pour la partie en cours. Dès que le but est lancé, tout joueur dispose d’une durée maximale d’une minute pour lancer sa boule. Ce délai court dès l’arrêt du but ou de la boule jouée précédemment ou, s’il a fallu effectuer la mesure d’un point, dès que cette dernière a été réalisée. Ces mêmes prescriptions s’appliquent pour le lancer du but. Tout joueur ne respectant pas ce délai, encourt des sanctions. Le joueur qui joue une boule autre que la sienne reçoit un avertissement. La boule jouée est néanmoins valable mais elle doit être immédiatement remplacée, éventuellement après mesure faite. En cas de récidive au cours de la partie, la boule du joueur fautif est annulée et tout ce qu’elle a déplacé est remis en place, si les objets avaient été marqués.  A l'exception des cas dans lesquels le présent règlement prévoit l'application des sanctions spécifiques et graduées de l'article 35, toute boule jouée contrairement aux règles est nulle et tout ce qu’elle a déplacé dans son parcours est remis en place, si les objets avaient été marqués. Toutefois, l’adversaire a le droit de faire appliquer la règle de l’avantage et de déclarer qu’elle est valable.