La Nation Bénin...
C’est
au cours de la 143e Session du Cio qui se tiendra du 18 au 21 mars à Athènes
(Grèce), que se déroulera l'élection du nouveau président du Comité
international olympique, dont le siège est à Lausanne (Suisse). Cet événement
rare dans l'histoire de l'institution, qui n'a connu que huit présidents en
plus de 130 ans d'existence, verra sept candidats, dont la ministre des Sports
du Zimbabwe, se disputer la succession de l’Allemand Thomas Bach à la tête de
l’organisation internationale depuis 2013.
Organisation
créée par Pierre de Coubertin en 1894 pour réinstaurer les Jeux olympiques antiques,
l'élection du président du Comité international olympique (Cio) se distingue
par son caractère imprévisible et opaque. Le corps électoral, composé de 111
membres aux profils variés, rend toute prédiction hasardeuse.
Le
Britannique Lord Sebastian Coe, fort de son expérience d'athlète olympique,
d'organisateur des Jo de Londres et de président de World Athletics, se
positionne comme l'un des favoris. Cependant, ses positions controversées sur
certains sujets pourraient lui coûter des soutiens.
Juan
Antonio Samaranch Jr., fils de l'ancien président emblématique du Cio,
l’Espagnol Juan Antonio Samaranch, bénéficie de son expérience au sein de
l'institution et de ses relations diplomatiques, notamment avec les pays de
l'ancien bloc communiste.
La
nageuse olympique zimbabwéenne Kirsty Coventry, seule femme candidate,
bénéficierait du soutien officieux du président sortant Thomas Bach. Son profil
de jeune africaine (née en 1983) et son passé d'athlète la plus décorée du
continent (7 médailles olympiques), pourraient séduire les membres du Cio
désireux de renouveau. Egalement candidats à la présidence, S.A.R. le Prince
Feisal Al Hussein de Jordanie (président du Comité national olympique de son
pays), Johan Eliasch originaire de Suède et du Royaume-Uni (président de la
Fédération Internationale de Ski), le Français David Lappartient (président de
l’Union cycliste internationale) et Morinari Watanabe du Japon (président de la
Fédération internationale de gymnastique).
La
campagne pour la présidence du Cio est soumise à des règles strictes qui
imposent la discrétion. Les candidats doivent éviter toute comparaison avec
leurs rivaux et ne sont pas autorisés à participer à des débats publics. Les
membres du Cio, ainsi que les fédérations et comités nationaux olympiques,
doivent rester neutres et ne pas soutenir publiquement un candidat.
Processus d’élection
Actuellement,
le Cio compte 111 membres, dont 48 femmes et 63 hommes. Parmi ces membres, on
trouve des athlètes olympiques actifs et anciens, des présidents ou dirigeants
de fédérations internationales de sport, et des personnalités qualifiées issues
de divers horizons. Cette composition hétéroclite contribue à l'imprévisibilité
du vote pour la présidence du Cio.
C’est en janvier, lors d'une réunion à huis clos, que les candidats se sont présentés aux membres du Cio suivant un règlement précis qui fixe les modalités et l'ordre des interventions. L'élection s’effectuera aussi à huis clos, le 20 mars, avec plusieurs tours de scrutin jusqu'à ce qu'un candidat obtienne la majorité absolue des voix pour être désigné Président du Cio pour une durée de quatre ans.
Enjeux et perspectives
Le
futur président du Cio devra relever de nombreux défis, notamment l'adaptation
aux nouvelles technologies, la lutte contre le changement climatique et la
réduction des coûts et de l'impact environnemental des Jeux olympiques.
L'élection
du 20 mars s'annonce donc comme un moment crucial pour l'avenir du mouvement
olympique, dont l'issue reste incertaine jusqu'au dernier moment. Le successeur
de Thomas Bach aura la lourde tâche de guider le Cio dans un monde sportif en
constante évolution.
Catherine Fiankan-Bokonga,