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Comité national paralympique du Bénin: « De belles perspectives s’ouvrent pour nous », dixit Ouorou Barè

Sports
Abdel Rahman Ouorou Barè, président du Cnp-Ben, dresse un bilan positif et des perspectives meilleures Abdel Rahman Ouorou Barè, président du Cnp-Ben, dresse un bilan positif et des perspectives meilleures

Dans un entretien accordé à La Nation, le président du Comité national paralympique du Bénin (Cnp-Bénin), Abdel Rahman Ouorou Barè, a dressé le bilan global du dernier championnat national d’handisports, organisé à Calavi et Cotonou. Il a également fait le point de la participation des athlètes paralympiques aux compétitions internationales.   

Par   Abdul Fataï SANNI, le 13 déc. 2024 à 10h15 Durée 2 min.
#Comité national paralympique du Bénin (Cnp-Bénin)

La Nation : Quel bilan peut-on faire au terme de l’édition 2024 du championnat national d’handisports ?

Ouorou Barè : Globalement, on retient tout d’abord la participation. Cette année, nous avons accueilli 192 athlètes venus de neuf départements. C’est un véritable espoir pour nous. Une autre particularité de cette édition est l’organisation d’un tournoi de goalball et d’un tournoi de basketball en fauteuil roulant. Nous avons également réalisé des démonstrations pour de nouvelles disciplines que nous prévoyons d’intégrer au sein du Comité national paralympique. Ces disciplines, bien qu’encore peu pratiquées à l’international, représentent une opportunité pour notre pays de remporter des médailles. Parmi elles, le para-karaté, en collaboration avec le président de la Fédération béninoise de karaté-do, Rock Quenum. Nous avons également fait une démonstration de para-badminton et de volleyball assis. Ce sont des disciplines que nous ne pratiquions pas jusqu’ici, mais que nous allons adopter afin d’offrir de meilleures chances de participation et de succès à nos athlètes dans les compétitions internationales.

Au cours de ce championnat, y a-t-il des révélations?

Oui, tout à fait ! Nous avons eu un débutant dans la discipline du lancer de javelot, venu de Parakou, qui a lancé à plus de 40 mètres lors de sa première participation. C’est une performance remarquable, d’autant plus que le record paralympique mondial est de 47 mètres, et que le deuxième mondial, lors des récents Jeux à Paris, a réalisé un lancer de 38 mètres. Cela montre qu’il est une véritable pépite, avec un potentiel immense pour remporter des médailles. Nous allons lui fournir l’encadrement nécessaire pour lui permettre de se qualifier rapidement à des compétitions internationales et, idéalement, pour participer aux Jeux paralympiques de Los Angeles. C’est une nouveauté qui nous réjouit énormément. Il est vrai que réunir 192 personnes handicapées pour une compétition de trois jours n’a pas été une tâche facile. Chaque participant ayant des besoins spécifiques, cela a nécessité une organisation rigoureuse. Mais, grâce à Dieu, nous avons réussi à relever ce défi.

Au terme de cette édition, vous avez procédé à une remise de matériel. Dans quel cadre s’inscrit-elle ?

Les matériels remis aux athlètes et aux 17 associations membres proviennent de plusieurs sources. Une partie a été envoyée par Ahmed Taoufik, conseiller technique du ministre des Sports, de la Jeunesse et du Handisport, à qui je tiens à adresser mes remerciements. Une autre partie a été achetée grâce à un projet financé par la direction de la Formation sportive du ministère. En outre, nous avons rapporté du matériel des Jeux paralympiques de Paris 2024. Au lieu de conserver ces équipements inutilisés, nous avons décidé de les distribuer pour qu’ils profitent aux athlètes. Ces efforts conjugués nous ont permis d’équiper les dix-sept associations avec du matériel adapté.

Sur le plan africain et mondial, que retenir ?

Sur le plan international, nous avons obtenu de nombreuses médailles, notamment grâce à des athlètes comme Fayssal Atchiba et Marina Houndalowan. Lors d’un récent meeting au Maroc, ils ont tous deux brillé, plaçant le Bénin en bonne position avec plusieurs médailles. Cela leur a permis de participer aux Jeux paralympiques de Paris 2024. Avant ces Jeux, il faut saluer l’initiative du ministre, qui leur a permis de s’acclimater à Paris pendant deux mois. Grâce à cette préparation, Marina est devenue la première athlète béninoise à atteindre la finale du lancer de poids, tandis que Fayssal a amélioré ses performances. Nous avons également participé à un meeting organisé par la Fédération internationale de tennis de table à Lagos, où le Bénin a obtenu la quatrième place. Sur le plan national, des projets majeurs ont été réalisés, notamment l’organisation de championnats à Djougou et à Adjohoun.

Un mot pour clore cet entretien…

Je tiens à remercier sincèrement le ministre Benoît Dato, qui a beaucoup œuvré depuis son arrivée au ministère des Sports. Il a insufflé un nouveau dynamisme au sport en général, et particulièrement au handisport. Au nom des 192 Paralympiens réunis à Cotonou, je lui exprime ma gratitude et l’encourage à poursuivre ses efforts. Lorsqu’il a présenté son budget devant la représentation nationale, il a mis l’accent sur le sport pour tous, avec un focus sur le handisport. Cela montre que de belles perspectives s’ouvrent pour nous sous sa direction. Enfin, je remercie le gouvernement pour les mesures d’inclusion sociale qui permettent aux personnes handicapées de jouer pleinement leur rôle dans l’édification de notre pays.