La Nation Bénin...
Invité du programme « Café Média Plus », vendredi 7 novembre dernier à Cotonou, le président de la Fédération béninoise de handball (Fbhb), Sidikou Karimou, a détaillé les actions menées depuis quatre ans pour hisser la discipline à un niveau inédit. Sous le thème « Handball au Bénin : entre renaissance et défis », son intervention a dévoilé les contours d’un projet de développement où engagement, méthode et vision se conjuguent avec ambition.
Sidikou Karimou, président de la Fédération béninoise de handball (Fbhb), a exposé les initiatives déployées au cours des quatre dernières années pour hisser le handball béninois à un niveau d’excellence jamais atteint. Au cœur de cette transformation, la formation constitue la pierre angulaire. Consciente que la qualité du jeu repose d’abord sur les compétences des encadreurs, la Fbhb a investi dans le renforcement des capacités techniques. En quatre années, 95 entraîneurs ont obtenu une certification au niveau D, dont 34 femmes, marquant un progrès notable en matière d’inclusion. A ceux-ci s’ajoutent 25 entraîneurs certifiés au niveau C, 2 au niveau B et 4 au niveau A. Ces sessions, assurées par des experts internationaux, visent à aligner la pratique béninoise sur les référentiels internationaux. «Se doter de techniciens qualifiés, c’est préparer l’excellence sportive de demain », a affirmé le président Sidikou Karimou. Cette dynamique se traduit aussi dans la structuration du mouvement sportif national. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 29 clubs en 2021, 67 en 2025; 1 200 licenciés hier, 8 647 aujourd’hui. Une progression qui, selon Sidikou Karimou, résulte d’un effort collectif. « La quantité est la base de la qualité. Plus la base est large, plus l’élite sera forte », a-t-il déclaré, rappelant que la démocratisation de la pratique demeure un objectif prioritaire.
De même, la Coupe de l’Indépendance, devenue un rendez-vous phare, est l’un des symboles de cette expansion. Ouverte aux 77 communes du Bénin, elle est devenue un catalyseur de mobilisation populaire. Chaque joueur y défend son territoire, renforçant ainsi l’attachement identitaire et stimulant l’émergence de nouveaux talents. Grâce à elle, le nombre de communes engagées dans le handball est passé de 20 à 40 en quatre ans. Enfin, la fédération déploie un travail autour des médias. Des journalistes et consultants sportifs ont bénéficié de formations spécialisées, animées par des experts tels qu’Amélie Goudjo ou Jocelyn Veilure. «Professionnaliser le handball, c’est structurer l’ensemble des acteurs qui participent à sa visibilité », a résumé Sidikou Karimou. A travers ces réformes, le handball béninois ne se contente plus de rêver. Il construit patiemment son avenir.
Sidikou Karimou dévoile la stratégie gagnante du handball national