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Jean Louis Gnidokponou à propos du développement du sport tambourin: « Notre objectif est d’intensifier la promotion de la discipline dans toute l´Afrique »

Sports
Jean Louis Gnidokponou Jean Louis Gnidokponou

Dans cette interview, Jean Louis Gnidokponou, président du Comité d'Afrique pour la promotion et le développement du sport tambourin, revient sur les grandes réalisations de 2024 et dévoile ses projets pour 2025. 

Par   Abdul Fataï SANNI, le 15 janv. 2025 à 07h33 Durée 2 min.
#sport tambourin

La Nation : Vous êtes le président du Comité d'Afrique pour la promotion et le développement du jeu de balle au tambourin. Quel bilan dressez-vous de vos actions en 2024 ?

Jean Louis Gnidokponou : L'année 2024 a été riche en réalisations pour notre discipline en Afrique. Bien que le sport du tambourin soit encore en phase de développement sur le continent, avec des racines principalement établies au Bénin, nous avons franchi des étapes déterminantes. Il existe encore une carence en entraîneurs, éducateurs et officiels techniques qualifiés, mais nous avons œuvré pour y remédier. Nous avons envoyé trois athlètes, dont une jeune en formation, en Italie et en France pour une durée de quatre mois. À leur retour, ils ont obtenu leur certification de formateurs et de coachs. Ces nouveaux formateurs sont désormais chargés de transmettre leur savoir à d’autres futurs acteurs de la discipline sur le terrain. Nous avons également pris l'initiative de commander et de distribuer le matériel nécessaire à la pratique du tambourin. Celui-ci a été expédié aux premiers pays à avoir lancé cette activité, à savoir le Togo, la Côte d'Ivoire et le Maroc. Nous avons par ailleurs envoyé un formateur au Togo pour initier les habitants et organiser une formation de formateurs. Une autre étape importante a été l'introduction du sport tambourin à l'Université de Lomé, une initiative qui a renforcé notre présence en Afrique de l’Ouest. Pour clore 2024, nous avons organisé la première édition du Championnat d’Afrique des clubs seniors (hommes et dames) à Parakou, du 27 au 29 décembre. Cette compétition a constitué un point de convergence pour évaluer l'évolution de la discipline dans les pays pratiquants et nous avons pu constater que nous sommes sur la bonne voie. Cependant, 2024 n’a pas été sans épreuves: nous avons perdu Mario, notre partenaire italien avec qui nous avons développé des projets importants, et qui avait accueilli nos stagiaires. Malgré cette perte, 2024 a également été marquée par l’élection de Patricia Ganevinq à la présidence de la Fédération française de Sport Tambourin. Son rôle de marraine et son accession à la tête de la fédération nous redonnent un élan précieux pour nos projets.

Vous êtes particulièrement engagé dans la promotion du sport tambourin en Afrique. Quelles sont les grandes actions que vous envisagez pour cette nouvelle année ?

Merci pour vos encouragements. Notre objectif est de poursuivre et d’intensifier la promotion du sport tambourin dans toute l'Afrique, et 2025 sera une année déterminante à cet égard. Nous comptons élargir notre action à d’autres pays du Maghreb, le Maroc ayant déjà amorcé ce processus. Comme nous l’avons fait au Togo, nous envisageons d'intégrer davantage d’universités dans la sous-région ouest-africaine. Nous prévoyons également de former les forces de défense et de sécurité dans les pays où la discipline est en cours de développement, afin d’élargir la base de pratiquants et de promouvoir le sport de manière plus structurée. Un autre projet important pour cette année est de faire en sorte que d'autres pays africains soutiennent le Bénin lors de la Coupe du Monde de sport tambourin, prévue en Espagne en février prochain. Ce soutien est essentiel pour renforcer la présence africaine sur la scène mondiale. Nous ne négligerons pas les formations des formateurs, des officiels techniques, ainsi que des journalistes qui seront les porte-voix de notre sport à travers leurs médias. 2025 s'annonce donc comme une année extrêmement chargée, mais nous sommes prêts à relever ces défis avec enthousiasme, grâce à l’engagement de tous les acteurs impliqués et à la bénédiction divine.

Un mot à l'attention des pays africains qui ne connaissent pas encore ce sport. 

L'intérêt croissant que portent les journalistes et communicateurs à un sport qui, bien que peu connu, commence à se faire une place en Afrique, est à saluer. Je tiens également à saluer les autorités sportives béninoises, en particulier le ministre des Sports Benoît Dato, pour leur soutien officiel. Cette reconnaissance du sport tambourin par le gouvernement béninois constitue un atout précieux pour notre développement en Afrique. Je m'adresse maintenant aux autorités sportives des autres pays africains : nous comptons sur votre soutien pour intégrer ce sport au sein de vos programmes nationaux. C'est une discipline qui offre d'innombrables bénéfices pour la jeunesse africaine, et je suis convaincu que sa pratique contribuera à la croissance et à l’épanouissement des jeunes du continent.