La Nation Bénin...
Médaillée
d’Or en heptathlon aux Jeux africains et double championne d’Afrique, Odile
Ahouanwanou a, une fois encore, honoré le Bénin en lui offrant sa troisième
médaille d’or lors de cette compétition à Accra. Dans cet entretien, elle parle
des facteurs clés de son succès, de ses motivations et de ses défis futurs.
La
Nation : Vous revenez au pays après avoir honoré le Bénin aux Jeux africains.
Quels sentiments vous animent après cette prouesse, surtout quand on sait que
vous sortez d’une longue trêve ?
Odile
Ahouanwanou : C’est un sentiment de fierté qui m’anime après cette
prouesse. Car, je viens de très loin.
C’est vrai que j’étais absente pendant un moment mais mon envie de gagner n'a
jamais changé. Sachant que je reviens d’une phase un peu compliquée, je me suis
dit qu’il fallait que je sois physiquement et mentalement prête afin de gagner
et c’est ce que j’ai fait.
Quels
sont les facteurs qui ont favorisé cette réussite à Accra ?
Je
puis vous dire que c’est la détermination et le travail. J'avais soif de faire
mieux pour gagner. Quand je m’engage pour une compétition, je fais tout pour
être à la hauteur. Car, en athlétisme et
dans une épreuve comme l’heptathlon, sans le travail, on ne peut rien gagner.
C’est pourquoi, je me donne à fond pour atteindre mes objectifs.
On
sait que le travail compte, mais d'où puisez-vous votre motivation ?
Depuis
que j'ai pris la décision de faire le sport de haut niveau, je me bats pour
combler les attentes de ceux qui me soutiennent. Quand je m’engage pour une
compétition, je me débrouille pour ne pas décevoir mes fans et mes soutiens. Je
me donne pour encourager ceux qui m'accompagnent. En voyant tout ce beau monde
derrière moi, je suis motivée et déterminée à aller loin.
Comment
entendez-vous aborder les prochaines compétitions en vue d’une qualification
pour les Jeux olympiques?
Je
sais qu’il va falloir continuer à travailler et être en forme pour arracher la
qualification par une bonne performance ou un meilleur ranking. Je ne suis pas
encore qualifiée pour les Jeux olympiques. Avec mon équipe, on va reprendre les
préparations physiques et les entraînements pour améliorer les chronos afin que
je ne sois à Paris.
Quel
est l'apport de la bourse olympique dans votre rendement ?
Comme
vous le savez, la vie est très chère en France. La bourse olympique couvre une
partie de mes charges. Je peux dire que la bourse olympique m’aide beaucoup.
Elle prend en charge une partie importante de mes dépenses.
Quels
sont vos défis et projets personnels ?
J'ai
beaucoup d'ambitions. Je suis consciente du challenge qui m’attend et je
travaille tous les jours. J'essaie de m'améliorer dans toutes les sept
disciplines. Par exemple, je me suis
beaucoup améliorée au 800 m. J'ai beaucoup de difficultés avec les longues
distances mais je continue de battre mon propre record, car avant je faisais
2’32" mais actuellement, j’ai un chrono de 2’. Je pense que je vais
continuer à me battre pour décrocher d’autres médailles.
Quel
message à l’endroit de la relève de l’athlétisme béninois ?
Il
y a quelques années j'avais soif de réussir. Je sens que la relève est composée
de jeunes qui ont également les mêmes ambitions. Ils ont envie de faire comme
Noélie Yarigo et moi. Je les encourage à travailler. Bravo, pour le travail qui
se fait à la fédération. Je crois que ça finira par payer et on aura d'autres
athlètes de haut niveau dans quelques années¦