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Okry Christophe Nonvignon, directeur du Sport et de la Formation sportive: « Le Festival national du Sport Féminin permet de renforcer l’équilibre dans la pratique sportive »

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La 9e édition du Festival national du Sport féminin a réuni, du 13 au 16 novembre dernier, plus de 200 jeunes filles autour de la lutte traditionnelle, de la gymnastique au sol et du Bountou, disciplines encore peu pratiquées, à Parakou. Dans cet entretien, le directeur du Sport et de la Formation sportive, Okry Christophe Nonvignon, revient sur les objectifs, l’impact et les spécificités de cette édition.

Par   Christian HOUNONGBE, le 19 nov. 2025 à 11h25 Durée 3 min.
#Christophe Nonvignon #Sport Féminin

La Nation : Parlez-nous du Festival national du Sport féminin.

Christophe Nonvignon Okry: Le Festival national du Sport Féminin, dont nous venons de tenir la 9ᵉ édition, est une activité que le ministère des Sports organise chaque année au profit des jeunes filles, en particulier celles de la catégorie U15, donc âgées de 12 à 14 ans. L’objectif principal est de favoriser un meilleur équilibre dans la pratique sportive entre filles et garçons. Les disciplines retenues chaque année sont choisies volontairement parmi les sports où l’écart de pratique reste encore marqué au détriment des filles.

Nous avons débuté par le football et d’autres sports collectifs. Aujourd’hui, dans les disciplines comme le football, le handball, le basketball, l’athlétisme, le volleyball, le niveau de pratique entre filles et garçons s’est considérablement équilibré. Pour cette édition, qui s’est déroulée à Parakou, nous avons donc mis l’accent sur la lutte traditionnelle, la gymnastique au sol et le Bountou, une discipline sportive encore jeune, à peine dix ans d’existence, et exclusivement féminine.

Quel était le nombre de festivalières attendues ?

Elles étaient 216, à raison de 18 représentantes par département. Les 12 départements du pays ont pris part au festival. Ces jeunes filles ont évolué dans les trois disciplines, accompagnées chacune par quatre encadrants et une marraine départementale.

Quel impact attendiez-vous de cette édition ?

L’impact recherché est multiple. D’abord, permettre aux jeunes filles de se confronter, de se mesurer à leurs pairs d’autres départements et de vivre un véritable brassage sportif et social. Ensuite, leur offrir l’occasion d’enrichir leurs expériences, tout en bénéficiant de nombreuses séances de sensibilisation animées par nos partenaires, notamment l’Unicef et l’Institut national de la femme (Inf). Ce festival constitue également un moment privilégié pour améliorer leurs performances. Les encadrants peuvent identifier les points faibles, ajuster les méthodes d’entraînement et renforcer l’accompagnement pour favoriser la progression de chaque athlète.

Qu’est-ce qui fait la particularité de cette édition ?

Cette édition avait une dimension particulière à plusieurs égards. Elle s’est tenue à Parakou dans un stade qui accueillait sa dernière activité avant sa démolition et sa reconstruction, ce qui en fait un moment symbolique. De plus, c’était la première fois que nous intégrions une compétition dans une discipline encore méconnue du grand public et qui, surtout, est exclusivement féminine : le Bountou. Cela constitue un catalyseur dans la valorisation et la promotion des sports dédiés aux jeunes filles.