La Nation Bénin...
C’est la commune de Klouékanmè qui a accueilli, mercredi 19 octobre, la 10e session de la Conférence administrative pour le compte du Mono et du Couffo. Les préfets des deux départements ont dirigé les débats qui ont pris l’allure de protestation contre certaines mesures rappelées, à la suite du point portant sur la consommation des crédits délégués.
Après avoir été victimes de plusieurs obstacles l’empêchant de satisfaire au principe du quart quant à la consommation par trimestre des crédits délégués, les services déconcentrés de l’Etat commencent par s’acquitter de leurs dettes. Le point fait, mercredi 19 octobre, à la 10e session de la Conférence administrative départementale fait état de 65,82% de base engagement.
Quant à la base paiement, elle est estimée à 98,30% pour le compte de la même période allant du 1er janvier au 30 septembre de l’année en cours. Dans le fond, on retiendra que toutes les structures n’ont pas fait preuve de la même performance. Certains services ont affiché, à l’échéance du 30 septembre, 00% de base engagement.
Et comme pour fouetter l’ardeur des structures intervenant dans la région, le délégué du contrôleur financier, Jeunesty Atecossi, rappelle qu’il est désormais mis en œuvre certaines mesures prises au niveau du ministère en charge des Finances. Il s’agit, entre autres, du non-paiement de primes pour certaines missions dont la délocalisation serait jugée impertinente, de l’interdiction de certains achats notamment ceux relatifs aux mobiliers à la fin du second semestre et de l’impossibilité de report de dettes sur le budget exercice 2017. Ces mesures, a-t-il rappelé, ont été revisitées par des acteurs de la chaîne des dépenses une semaine plus tôt dans le cadre d’une causerie budgétaire animée au sein de la préfecture de Lokossa.
Pour la plupart des directeurs départementaux, ces mesures sont de trop et ne tiendraient pas compte de la réalité. Et il convient, selon eux, de trouver le moyen de les faire rapporter par le ministère. Des prestations étant déjà en cours de consommation en lien avec le plan de travail annuel des services avant l’abattement des crédits. Il est irréaliste, insistent-ils, de prétendre interdire le report de dettes de cet exercice au regard de l’amenuisement des ressources financières disponibles. A leur suite, le préfet du Mono, Komlan Zinsou, dont l’administration court le même risque n’a pas livré une autre lecture de la situation. « Nous avions signé des contrats avec des prestataires de service de maintenance, de gardiennage, etc. Et nous nous retrouvons au dernier trimestre avec des dettes. Je ne conçois pas, par exemple, qu’on puisse se passer du service de gardiennage et laisser la préfecture sans surveillance », s’est-il indigné. Pour certains directeurs départementaux contestataires, la situation est préoccupante et il faut, au besoin, saisir les instances supérieures à son sujet si aucun recours n’est possible au niveau du binôme délégué du contrôleur financier, Jeunesty Atecossi et receveur des Finances, Magloire Gabin Houndjè.