La Nation Bénin...
Les
travaux de la dix-huitième Conférence annuelle de l’Alliance du cajou africain
(Aca) ont été lancés hier mardi 17 septembre à Cotonou. A l'occasion, le Bénin
accueille plusieurs délégations venues de divers pays. Les participants
porteront leur attention sur les stratégies à mettre en place pour une
industrie durable du cajou africain.
«
Bâtir les capacités pour une industrie du cajou africain durable ». C'est la
thématique au cœur de la dix-huitième édition de la Conférence annuelle de
l’Alliance du cajou africain (Aca) qui se tient à Cotonou du 17 au 20
septembre. C'est la troisième fois que le Bénin accueille cet événement
continental.
Lancées par la ministre de l'Industrie et du Commerce, ces assises permettront d'approfondir les réflexions et de peaufiner les stratégies pour une industrie durable du cajou africain. Pour Moussa do Rego, président de l'Interprofession de la filière anacarde (Ifa), cette conférence est un lieu d'échanges et un catalyseur de changement pour bâtir une industrie de transformation du cajou plus compétitive, inclusive et durable. Le choix du Bénin vient, selon lui, couronner les efforts du pays dans la filière cajou. Moussa do Rego a donc saisi l'occasion pour saluer les mesures prises par le gouvernement pour une filière cajou plus structurée au Bénin et tournée vers la transformation des produits. Une vision que le président de l'Alliance du cajou africain (Aca) salue et encourage pour de meilleures réussites. Il a invité tous les participants à saisir l'occasion de ce rendez-vous pour approfondir les réflexions et discuter des défis de la filière cajou. Pour Babatola Faseru, président de l'Aca, le développement durable du Cajou africain dépend entre autres, du renforcement des capacités de tous les acteurs de la chaîne, d'une vision partagée et d'un partenariat structuré. Il a salué toutes les parties prenantes notamment les partenaires stratégiques qui s'engagent aux côtés des acteurs. A travers les représentants de la Giz et de l'Union européenne, les partenaires ont réaffirmé leur engagement à accompagner les processus et initiatives contribuant au développement durable de cette filière dont l'impact sur la croissance n'est plus à démontrer. Représentant le président du Conseil international consultatif du Cajou (Cicc), André Tandjiekpon, Secrétaire exécutif du Cicc, a traduit la reconnaissance de l'institution à tous les acteurs pour les efforts fournis et à tous les partenaires pour le soutien indéfectible apporté aux pays producteurs.
Créé
en 2006, l'Aca entend promouvoir une industrie de Cajou compétitive au niveau
mondial. L'Alliance compte plus de 130 entreprises et couvre toutes les
chaînes. Elle réunit notamment les producteurs, transformateurs, commerçants et
acheteurs internationaux.
Apprendre, échanger, discuter, faire des affaires, c'est à tout cela que la dix-huitième Conférence annuelle de l’Alliance du cajou africain appelle. André Tandjiekpon, secrétaire exécutif du Cicc, appelle à saisir cette opportunité pour réfléchir aux actions à mettre en place pour une industrie durable du Cajou africain. Il a d'ailleurs félicité le gouvernement du Bénin pour la mise en place de la Zone industrielle de Glo-Djigbé qui constitue un cadre stimulant de transformation du cajou. Pour Alimatou Shadiya Assouma, ministre de l'Industrie et du Commerce, cette détermination du Bénin à réorganiser la filière trouve son fondement dans la nécessité de profiter davantage de cette chaîne de valeur. Elle rappelle que l'Afrique est la première productrice de cajou au monde, avec une production de plus de 2 millions de tonnes par an. Malheureusement, moins de 10 % de cette production est transformée sur place. Un constat regrettable qui appelle à l'action. C'est pourquoi le gouvernement béninois est en phase avec la vision de l'Aca, celle d'aller vers une industrie durable. Pour Alimatou Shadiya Assouma, l'Aca est aujourd'hui le partenaire incontournable dans la promotion et le développement de la filière anacarde. La ministre de l'Industrie et du Commerce a réaffirmé l'engagement du Bénin à changer la donne à travers des réformes et mesures visant à soutenir et promouvoir la transformation locale. Elle illustre cet engagement du Bénin par les mesures fiscales prises pour accompagner toute la chaîne d'acteurs et la création de la Gdiz■