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21e édition de la fête des religions endogènes au Bénin: Les vodouisants de Porto-Novo et d’Adjarra pas du reste

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Par   Thibaud C. NAGNONHOU, A/R Ouémé-Plateau, le 11 janv. 2016 à 07h27

A l’instar de leurs pairs des autres communes du Bénin, les adeptes du culte Vodoun de Porto-Novo et d’Adjarra ont sacrifié, dimanche 10 janvier, à la tradition de la célébration de la fête des religions endogènes, la 21e édition cette année. Les manifestations commémoratives se sont déroulées à Malanhoui dans la commune d’Adjarra.

Le site départemental des religions endogènes de l’Ouémé sis à Malanhoui dans la commune d’Adjarra a grouillé de monde le 10 janvier. Les dignitaires et adeptes du culte vodoun de Porto-Novo et d’Adjarra ont paré leurs divinités de nouvelles tenues pour marquer d’un cachet spécial la 21e édition de la fête des religions endogènes au Bénin. L’évènement a drainé beaucoup de vodouisants des deux villes ainsi que des autorités politico-administratives.

Pour le président de l’Association des dignitaires et adeptes des cultes traditionnel et endogène de l’Ouémé, Bienvenu Agossou Assogba, le vodoun se définit comme une puissance redoutable et mystérieuse ayant pour capacité d’intervenir à tout moment dans la société humaine. Hier comme aujourd’hui, il reste et demeure une richesse culturelle qui a marqué son temps. Le vodoun aide à conjurer les mauvais sorts. Comme toute religion, il prône la paix, la tolérance, l’amour du prochain et autres, souligne Bienvenu Agossou Assogba. Malgré l’entrée en Afrique d’autres religions importées, le vodoun de passion caractère polysémique a pu résister dans le temps à toutes les pressions jusqu’à retrouver ses lettres de noblesse de culte ou de religion, confie-t-il. Ce qui a valu l’inscription du vodoun comme patrimoine culturel mondial. Il exhorte les dignitaires, prêtres, et responsables du culte vodoun à agir avec doigté pour effacer des esprits de bon nombre de Béninois la perception attribuée à tort ou à raison au vodoun comme étant l’émanation du diable.
Le maire de Porto-Novo, Emmanuel Zossou et le représentant du maire d’Adjarra, Eric Koudjo, ont aussi mis l’accent sur l’importance du vodoun qui serait une religion de valeur pratiquée par plus de 50 millions de personnes dans le monde. Ils ont rendu hommage à l’ancien président de la République, Nicéphore Soglo pour avoir consacré la journée du 10 janvier pour la célébration de la fête des religions endogènes.
Au nom du préfet des départements de l’Ouémé-Plateau, Carole Bossou Agondanou, directrice départementale chargée des Relations avec les Institutions de l’Ouémé-Plateau, a souligné que les religions endogènes constituent un maillon incontournable de la société béninoise. De ce fait, elle a invité les vodouisants à assurer la veille citoyenne dans les couvents et à intercéder auprès des mânes de nos ancêtres pour que l’élection présidentielle du 28 février prochain se déroule dans la paix et dans une ambiance enthousiaste.
Comme tous les ans, il a été consulté sur-le-champ le Fâ pour voir sous quel signe sera l’année 2016. La consultation a révélé le signe Aklan Toula. Le prêtre du Fâ a expliqué à l’assistance les exigences de ce signe qui recommande aux Béninois d’éviter cette année toute situation de révolte, de vengeance, de colère et de division.
Selon le prêtre du Fâ, le signe Aklan Toula appelle la naissance de beaucoup de jumeaux cette année 2016 et interdit par ricochet aux femmes l’avortement volontaire.
La cérémonie s’est achevée par une réjouissance populaire ponctuée de défilé des différentes divinités présentes¦