Actualité politique nationale : L’honorable Joachim Dahissiho rompt le silence

Ancien député à l’Assemblée nationale, Joachim Dahissiho a échangé à bâtons rompus jeudi 31 décembre dernier, avec la presse parlementaire. Les sujets ont surtout tourné autour de l’actualité politique nationale en cette veille de la présidentielle du 28 février prochain. La rencontre s’est déroulée à l’annexe du ministère chargé des Relations avec les Institutions (MCRI) à Porto-Novo.

C’est la première fois depuis son échec aux élections législatives d’avril 2015 que l’honorable Joachim Dahissiho sort de son mutisme. Les dernières législatives d’avril 2015, la question du financement des partis politiques, l’incursion des hommes d’affaires en politique et la présidentielle du 28 février prochain sont entre autres sujets abordés par l’ancien membre des 5e et 6e législatures. Pour l’homme politique, il a pris l’option de garder son silence depuis les résultats des dernières élections législatives pour prendre un peu de recul et analyser les raisons de sa défaite afin de mieux sauter à l’avenir. Joachim Dahissiho est retourné depuis lors à ses activités économiques. Par rapport à l’actualité politique nationale l’homme d’affaires trouve assez impressionnant ce qui se passe aujourd’hui au sein de la classe politique où les grandes formations politiques éprouvent une certaine difficulté à désigner leurs candidats à moins de deux mois de la présidentielle. «C’est une situation qui doit préoccuper tout le monde», insiste le natif de Bohicon. Avec cette situation pleine d’incongruité, l’homme dit se donner encore du temps pour analyser objectivement les choses avant de se décider c'est-à-dire soutenir un candidat ou se jeter aussi dans la course comme lors de la présidentielle de 2011. «Telles que les choses se passent aujourd’hui au sein de la classe politique mon analyse d’homme économique me fait dire que ce n’est pas encore ça. Et mon analyse d’homme politique me fait dire que beaucoup de dés sont pipés d’avance», apprécie l’ancien député de la 23e circonscription électorale qui invite à la nécessité pour la classe politique de régler la question du financement des partis politiques. L’adoption de cette loi permettra de donner une certaine autonomie financière aux partis politiques qui ne feront plus recours aux bourses des hommes d’affaires avant de prendre certaines décisions.

S’agissant de ce qu’il pense de la candidature des hommes d’affaires à la présidentielle de 2016, l’honorable Joachim Dahissiho n’y trouve pas d’inconvénient. Lui aussi ayant été homme d’affaires avant d’être député à l’Assemblée nationale. Il ne peut dès lors pas dénier aux autres le droit de faire la politique et de vouloir briguer la magistrature suprême. «C’est leurs droits mais seulement pour l’homme, la politique s’apprend. On ne doit pas tomber dedans comme un cheveu dans la soupe. Cela n’amène jamais vers le développement», martèle l’ancien député FCBE avant d’inviter les hommes d’affaires qui cherchent à gérer la cité à franchir des étapes en commençant par un mandat électif à la base comme c’est le cas avec lui?