Activement recherché, un des cerveaux de l’acte ignoble est décédé dans sa cachette. Il s’agit de celui qui a mis le feu au véhicule de la Douane préalablement aspergé d’essence. Les flammes l’avaient atteint et il était partiellement brûlé. Tout comme le grand nombre des meneurs en fuite au Nigeria, il s’était enfui lui aussi malgré les blessures. Tous les efforts des enquêteurs pour vite le localiser et l’interpeler n’ont pas prospéré jusqu’à ce que sa mort ne soit signalée à Pobé. Il s’était caché là-bas où il suivait des soins indigènes. Une fois décédé, ses proches ont réquisitionné un véhicule pour le rapatriement de son corps au village.  

La justice en alerte

 L’information est parvenue à la Police qui s’est très tôt mise en branle. Mais le corps est arrivé sans ceux qui ont réquisitionné la voiture. Ils ont tous détalé en cours de chemin ayant certainement compris qu’ils seront arrêtés. Seul le chauffeur était à bord du véhicule avec le cadavre.

Le procureur de la République du Tribunal de première instance de Porto-Novo qui suit de très près l’affaire a ordonné que le corps soit saisi et mis sous scellé. Le chauffeur du véhicule ayant transporté le cadavre depuis Pobé, quant à lui, a été pris aussi mais en qualité de témoin. Le commissariat d’arrondissement de Banigbé est très déterminé à traquer tous les autres meneurs actuellement en fuite. Poursuivant ses enquêtes, le chef village de Banigbé-Sèdo, dans la foulée, a été aussi interpellé pour complicité. Il serait reproché à l’élu local de n’avoir pas bien coopéré avec la police en dénonçant les auteurs pour permettre à l’enquête de bien avancer. L’interpellation du chef de village porte actuellement le nombre de suspects arrêtés dans ce drame occasionné par des contrebandiers à six.

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Retour sur les faits

Pour rappel, le drame est parti d'une opération des éléments de la Douane qui ont reçu l'information de l'arrivée d'une barque remplie de produits de contrebande sur le site de l'embarcadère de Banigbé-Sèdo, fermée dans le cadre de la mise en œuvre des résultats de la Commission chargée de la régularisation et de la fermeture des pistes non autorisées ou détournées. Cela, pour sécuriser les ressources de l’Etat qui perd des milliards du fait de l’existence de ces couloirs frontaliers de contrebande. La situation a dégénéré, ce mercredi, face à l'intransigeance des éléments de la Douane informés de l'arrivée d'une barque chargée de produits de contrebande en provenance du Nigeria. La Douane a procédé à l'arraisonnement de la barque. Les douaniers étaient en pleine opération de déchargement de la cargaison quand les contrebandiers s'en sont pris à eux pour s'opposer à la saisie des marchandises.  Sur-le-champs, ils ont lynché le chauffeur du véhicule administratif qui a conduit les douaniers sur le terrain. Ils ont ensuite aspergé d'essence le véhicule avant de le mettre à feu. La propagation des flammes a atteint, dans la foulée, l'un des badauds partiellement brûlé. Le chauffeur du véhicule a succombé aux blessures à l'hôpital. Il devrait être admis à la retraite dès le 1er octobre prochain...