La Nation Bénin...
L’Agence pour la gestion de la logistique des
officiels dispose désormais des compétences pour coordonner l’organisation du
pèlerinage musulman. Ses attributions ont été étendues à cette activité phare
lors du Conseil des ministres de ce mercredi 17 janvier. Cette mesure vise une
meilleure organisation du hadj en collaboration avec les différentes parties
prenantes.
Malgré les réussites enregistrées dans
l’organisation du pèlerinage sur la terre sainte de la Mecque, le gouvernement
veut aller plus loin. Il a mandaté l’Agence pour la gestion de la logistique
des officiels (Aglo) pour prendre une part active dans les préparatifs et le
bon déroulement de cette activité religieuse afin que les fidèles musulmans
béninois accomplissent le 5e pilier de l’Islam dans les meilleures conditions.
Selon le Conseil des ministres de ce mercredi
17 janvier, cette structure est aussi chargée de veiller au bon déroulement du
pèlerinage à la Mecque, de veiller à ce que les sociétés agréées fournissent
aux pèlerins des prestations de qualité et de rendre compte des activités liées
au pèlerinage au Comité d’orientation et de supervision de l’organisation
annuelle du hadj.
En réalité, cette décision vient pour
formaliser ce qui avait déjà commencé à se faire. D’une manière ou d’une autre,
l’Aglo intervenait déjà dans l’organisation du hadj. La décision du Conseil des
ministres intervient pour lui donner les coudées franches afin de poursuivre
ses activités dans ce sens.
L’Aglo, le pilier
C’est dans le cadre de la poursuite des
réformes pour l’assainissement de la gestion des finances publiques, que
l’Agence pour la gestion de la logistique des officiels (Aglo) a été créée par
décret n°2019-418 du 25 septembre 2019. Ses actions concernaient la gestion des
dépenses liées aux frais de transport pour les missions à l’extérieur et une
meilleure maitrise des charges liées à la gestion du Parc automobile de l’Etat.
Au plan juridique, cette agence est un
établissement public à caractère social et technique doté de la personnalité
morale et de l’autonomie financière. Elle est régie par les dispositions de ses
statuts, de la loi n°94-009 du 28 juillet 1994 portant création, organisation
et fonctionnement des offices à caractère social, culturel et scientifique et
de l’Acte uniforme de l’Ohada relatif au droit des sociétés commerciales et du
groupement d’intérêt économique. Placée sous la tutelle de la présidence de la
République, elle a pour mission de mettre à disposition des moyens pour les
déplacements au Bénin et à l’étranger pour les hôtes de marque du gouvernement
et pour le personnel de l’Etat et ses démembrements. A ce titre, elle est
chargée de planifier, organiser, optimiser et centraliser tous les voyages des
officiels et assimilés, conformément aux dispositions relatives aux
déplacements à l'étranger du personnel de l'État et de ses démembrements et de
mettre à la disposition des officiels, des véhicules pour leurs déplacements
professionnels sur le territoire, conformément à la réglementation en vigueur.
L’Aglo a aussi les compétences pour gérer en relation avec les
concessionnaires, le parc de véhicules en leasing, gérer les véhicules affectés
aux hôtes de marque et organiser leur mise à disposition, organiser l’accueil
et la logistique pour les hôtes de marque et fournir ou faire fournir toutes
autres prestations relatives à l'organisation des déplacements des officiels et
à l’accueil des hôtes de marque, en coordination, le cas échéant, avec l’Agence
compétente pour l'organisation des manifestations officielles.
L’Agence offre essentiellement trois types de
prestations : la fourniture des billets d’avion dans le cadre des voyages
officiels, les réservations d’hôtel pour les hôtes de marque en visite à
Cotonou et la mise à disposition de véhicules pour les déplacements du
personnel de l’Etat et les hôtes de marque.
Préparatifs pour 2024 !
Chaque fidèle musulman qui veut accomplir le 5e
pilier de l’Islam sait qu’il devra débourser environ 3,5 millions F Cfa. Cette
information a été portée à la connaissance de la communauté musulmane depuis
plus d’un mois, à l’occasion du lancement officiel du hadj 2024. Ce montant qui
est presque identique à celui du hadj 2023 est un indice de la volonté du
gouvernement d’aider tous ceux qui le souhaitent à se rendre à la Mecque. «
Malgré les surcoûts qu’il y a eus lors de la dernière édition, nous n’avons pas
voulu augmenter le montant à payer. Le Bénin reste l’un des rares pays de la
sous-région à ne pas l’avoir fait », avait déclaré Shegun Adjadi Bakari,
ministre des Affaires étrangères et président du Comité d’orientation et de
supervision du hadj, qui rassure que les organisateurs mettent les bouchées
doubles pour que l’édition prochaine se déroule dans de meilleures conditions
avec la contribution de toutes les parties prenantes.
En termes de parties prenantes, 49 sociétés
sont agréées pour convoyer les pèlerins pour ce hadj afin qu’ils accomplissent
les rites liés au 5e pilier de l’Islam, a expliqué Ghislaine Mensah, directrice
de l’Agence pour la gestion de la logistique des officiels (Aglo). Elle fait
comprendre que l’Arabie saoudite a attribué un quota de 4600 pèlerins au Bénin.
Mais le pays n’occupera pas toutes ses places pour des raisons d’efficacité et
d’efficience. Pour un début, le gouvernement entend convoyer 2300 pèlerins sur
la terre sainte pour qu’ils fassent les tours rituels, les trajets entre le
mont de As-Safa et celui de Al-Marwah, le rasage ou la coupe des cheveux, etc.
Pour pallier les insuffisances connues lors des
éditions passées, le gouvernement voudrait imprimer plus de rigueur à chaque
étape du processus. Ceux qui veulent y prendre part savent aussi qu’ils doivent
se faire enregistrer au plus tard le 15 février prochain. Le délai au niveau de
l’Arabie saoudite étant fixé au 25 février. C’est dans la logique d’une
organisation réussie du hadj prochain, que la campagne itinérante de délivrance
de passeport par l’Agence nationale d’identification des personnes (Anip) et
les services de l’immigration s’est déroulée du 14 décembre 2023 au 13 janvier
2024. Cette opération devenue traditionnelle a permis aux candidats au
pèlerinage, qui ne disposaient pas de titres de voyage, d’en avoir. Ce qui leur
permettra d’obtenir le visa saoudien le 1er mars prochain.