La Nation Bénin...
Sous la supervision du ministre Gaston Dossouhoui en charge du secteur, les acteurs institutionnels et les professionnels de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche ont passé au peigne fin les résultats découlant de la mise en œuvre, ces dix dernières années, du Programme d’action du gouvernement (Pag). Cette activité qui a mobilisé du monde, samedi 27 décembre, sur la ferme du ministre située à Paouignan, dans la commune de Dassa-Zoumè, est organisée en prélude à une tournée nationale annoncée.
Alors que le Bénin occupait, en 2016, le 9e et le 15e rang respectivement au niveau de l’Afrique de l’Ouest et sur le plan continental, il a fait sous la Rupture de grands bonds en se hissant, au premier et au cinquième rang. Ceci, grâce à la mise en œuvre d’une nouvelle vision pour l’agriculture, l’élevage et la pêche consignée dans le Programme d’action du gouvernement (Pag).
En cours de mise en œuvre depuis 2016, le Pag a induit une profonde réforme de l’environnement juridique, de l’attelage institutionnel impliquant la territorialisation de la gouvernance du secteur agricole confiée notamment aux Agences territoriales de développement agricole (Atda), acteur nouvellement créé. Egalement le secteur agricole a bénéficié d’une mobilisation massive de financements suivie de transfert de technologies, un autre geste phare du gouvernement dont l’impact s’est traduit par la facilitation de l’accès aux crédits pour les paysans, l’introduction des semences améliorées dans l’agriculture et l’élevage notamment, la mécanisation à grands pas des activités, réduisant ainsi la pénibilité du travail tout en relevant les niveaux de rendement à l’hectare et la productivité globale du pays.
Pour s’accorder sur le bilan des dix dernières années, le ministre Gaston Dossouhoui et son cabinet ont organisé une séance de reddition de comptes en plein air, sur sa ferme à Paouignan, un site d’expérimentation de ce qui se fait de mieux au niveau national en matière d’agriculture et d’élevage. Y étaient conviés les directions départementales, les agences territoriales, les coordonnateurs des projets, toutes les cellules communales mais aussi des paysans, des organisations de la Société civile.
En présentant le bilan dans ses moindres détails, Justin Edah, directeur de la Planification, de l’Administration et des Finances (Dpaf), a souligné, à la suite du directeur de cabinet du ministre, la vision du gouvernement de faire du « Bénin une puissance agricole sous-régionale ». S’appuyant sur le cinquième rapport biennal, dans l’espace Cedeao et sur le continent africain, il a reconnu que les efforts fournis de 2016 à 2024 ont positionné le Bénin comme leader du secteur agricole: premier rang au classement des pays de l’Afrique de l’Ouest et cinquième rang à l’échelle du continent africain. Ceci, grâce aux efforts relatifs à la structuration et à la professionnalisation des filières, soutenus par des Programmes nationaux de développement agricole qui font l’objet d’un suivi rigoureux. En matière de mobilisation des financements, par exemple, 86 milliards francs Cfa ont été mobilisés de 2018 à 2025 sur les ressources intérieures en complément des appuis des partenaires techniques et financiers en vue de la mise en œuvre des programmes nationaux. La filière animale autrefois marginalisée a été valorisée à travers les interventions de plusieurs projets et la même dynamique a pu être observée au niveau de l’aquaculture, de la production de l’ananas... Pour ces projets et programmes spécifiques, environ 360 milliards francs Cfa ont été injectés, assure le Dpaf qui a souligné, par ailleurs, que le taux de mécanisation agricole du Bénin qui était de 8 % en matière de labour en 2016, est passé à 20 % en 2024 grâce au déploiement de près de 2 500 kits de tracteurs et de motoculteurs suivi de la formation de près de sept mille acteurs de la mécanisation.
Des appréciations élogieuses
Avant cet aperçu national du secteur agricole, l’implémentation des réformes ainsi que leurs résultats positifs ont été confirmés au niveau des départements. S’appuyant sur des chiffres croissants du nombre des unités de production, de transformation ainsi que de la productivité impactant positivement le bien-être des acteurs, les directeurs départementaux du Mono, des Collines et de l’Atacora ont attesté du visage désormais rayonnant du secteur agricole dans leurs départements respectifs. Des responsables des Cellules communales d’encadrement technique sont passés, eux aussi, souligner tout le bien qui se dit depuis peu de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche au Bénin. De Tanguiéta à Glazoué en passant par Zè, les chefs des cellules communales (C/SeC) ont démontré l’attractivité du secteur, l’amélioration des conditions de travail et de vie des ménages agricoles.
Le bilan des dix dernières années a reçu aussi des appréciations élogieuses de la part des faîtières des organisations professionnelles de producteurs. La plateforme de la Société civile pour le secteur n’est pas du reste. Leurs voix ont été portées par Dieu Donné Alladjodjo, 1er vice-président de la Chambre d’Agriculture du Bénin, Bernadin Codjo Toto, secrétaire permanent de la Pnoppa et Ernest Comlan Pedro, secrétaire permanent de la Pascib. A tour de rôle, ils ont félicité le gouvernement de la Rupture non seulement pour la pertinence de sa vision mais aussi pour avoir rendu au paysan sa dignité. Renouvelant leur adhésion à la rigueur et la transparence qui caractérisent désormais la gouvernance du secteur agricole, les intervenants ont souhaité le maintien de la dynamique. Les résultats salués ont été obtenus malgré les crises exogènes telles que l’épidémie de Covid, la guerre russo-ukrainienne, les attaques terroristes, les fermetures de frontières par des voisins du Bénin…
En fin connaisseur du secteur agricole, le ministre Gaston Dossouhoui a conclu la séance de travail en rassurant que le Bénin dispose de forts potentiels pour améliorer davantage ses rendements à l’hectare ou par tête d’animal en vue de mieux se nourrir mais aussi capter les devises. L’autorité ministérielle n’a pas manqué de rappeler à ses invités qu’il revient à chacun de s’impliquer dans la préservation des acquis et la poursuite de la dynamique. Ses collaborateurs l’ont gratifié d’un présent, symbole de « reconnaissance » des divers accompagnements dont chacun d’eux a pu bénéficier dans l’accomplissement de leurs missions. A les en croire, le ministre n’excelle pas seulement dans le casting de ses collaborateurs, mais également dans leur coaching. Modèle du savoir-être, le ministre Gaston Dossouhoui a été décrit par ses collaborateurs comme un être profondément humain, une âme dont la générosité est sans limite quand vient le moment de partager son savoir-faire.
Le Pag a induit une profonde réforme de l’environnement juridique, de l’attelage institutionnel impliquant la territorialisation de la gouvernance du secteur agricole confiée notamment aux Agences territoriales de développement agricole (Atda)