La Nation Bénin...
Le président de la République a réceptionné, hier jeudi 9 avril à Covè, le nouvel hôpital de zone d’Agonlin. Cette nouvelle infrastructure apporte un plus dans l’amélioration du système de santé au Bénin.
La situation sanitaire des communes de Covè, de Zagnanado et de Ouinhi devra s’améliorer avec la construction de l’hôpital de zone de Covè. Cet ouvrage que le président de la République a réceptionné hier est une composante du Projet d’appui au développement du système de santé (PADS) du Bénin, indique Raymond Adékambi, directeur général de l’Agence de gestion des travaux d’intérêt public (AGETIP), qui assure la maîtrise d’ouvrage délégué. Ce projet, souligne-t-il, a été conçu pour contribuer à la mise en œuvre de la politique et des stratégies de développement du secteur de la santé, notamment dans les départements du Zou, du Borgou et de la Donga. En clair, il s’agit d’améliorer l’offre et la qualité des soins de santé dans les zones impactées et d’augmenter leur utilisation des services de santé.
Le coût global des travaux à Covè est estimé à 3 milliards 700 millions de francs CFA. Le financement est assuré par la Banque islamique de développement (BID). Les infrastructures se déclinent en un bloc administratif et une structure technique composée du service des urgences, de la pharmacie de zone, du Laboratoire, de l’ophtalmologie, de la Banque de sang, de la pédiatrie, de la stomatologie, de la chirurgie, de l’ORL, de la maternité gynécologique, de la médecine interne. L’hôpital abrite également une structure à usage d’habitation composée de six logements du personnel.
«Le projet a pris en compte les contraintes d’installation des équipements médico-techniques», rassure Dorothée Kindé Gazard, ministre de la Santé. Les 42 bâtiments que l’hôpital abrite, poursuit-elle, sont construits selon les normes architecturales requises. Une innovation de taille, un générateur d’oxygène est installé pour assurer la production autonome d’oxygène au profit des patients. «L’équipementier nous a rassuré que d’ici la fin du mois de mai tous les équipements seront installés», affirme Dorothée Kindé Gazard qui annonce que le personnel de l’hôpital est en train d’être constitué pour assurer un service de qualité de l’hôpital.
Sécurité humaine, une donnée capitale
«Pour construire la prospérité, il nous faut de l’énergie, mais aussi des infrastructures de tout genre», déclare le président de la République pour qui la sécurité humaine reste une donnée capitale. Pour Boni Yayi, la mise en place du PADS répond au souci de son gouvernement de garantir la bonne santé des populations pour leur meilleure contribution aux actions de développement. «Les infrastructures sociales déterminent aussi la prospérité», assure-t-il, annonçant pour le même jour, la pose de la première pierre pour la construction de l’hôpital de zone d’Allada sous financement japonais. Le chef de l’Etat défend une nouvelle gouvernance des hôpitaux et prône la gestion des nouvelles formations sanitaires sous le partenariat public-privé. «Nous devons protéger nos infrastructures sanitaires contre les grèves interminables», martèle-t-il, accordant la prime à la qualité des services et au rendement des formations sanitaires. Boni Yayi évoque également le développement des moyens de veille sanitaire pour prévenir les épidémies, promouvoir les comportements sains et assurer un environnement sans risques sanitaires, afin de réaliser les meilleurs indicateurs pour la santé de la mère et du nouveau né. « Nous avons une boussole que nous devons suivre dans ce secteur combien important qu’est la santé publique», conclut-il.
En dehors de l’hôpital de zone de Covè, le PADS a également réalisé les hôpitaux de zone de Djidja et de Djougou puis l’extension du Centre hospitalier départemental de Parakou par la construction des Services complémentaires de la vardiologie, de réanimation, d’ORL, du service polyvalent des urgences, de la Pharmacie hospitalière, du Bloc administratif et de l’extension de la pédiatrie.