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An 2 du gouvernement Talon 2: Les salaires revalorisés, l’administration modernisée

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Au niveau du ministère du Travail et de la Fonction publique, d’importantes avancées sont réalisées pour offrir de bonnes conditions de travail aux agents et mieux servir les usagers. Les salaires ont aussi été revus à la hausse au cours des deux premières années du second quinquennat du président Patrice Talon.


Par   Joël C. TOKPONOU, le 19 juin 2023 à 06h43 Durée 4 min.
#An 2 du gouvernement Talon 2
Pour les travailleurs de manière générale, l’une des matérialisations concrètes du « Hautement social» annoncé par Patrice Talon, président de la République, lors de sa prestation de serment pour son second quinquennat, c’est la revalorisation des salaires et du Salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig) avec effet immédiat. En décembre dernier, la hausse des salaires est devenue effective pour une incidence financière de 60 milliards F Cfa pour la première année sur le budget national. Cette revalorisation des salaires a été faite dans une proportion globale de 35 % et n'est pas linéaire. D’abord, il y a le relèvement du point indiciaire de 3 % pour tous les agents y compris ceux qui jouissent de leur retraite. Puis, il y a l’augmentation par tranche salariale. Ce qui veut dire que la méthode choisie par le gouvernement est celle d’un relèvement indiciaire uniforme pour tous et des sursalaires différenciés ; ce qui favorise les agents à revenu modeste. « On félicite le gouvernement pour avoir tenu parole mais en même temps on attend que pour les travailleurs du secteur privé, des efforts soient faits pour que les chefs d’entreprise fassent la même chose », apprécie Noël Chadaré, secrétaire général de la Confédération des organisations syndicales indépendantes du Bénin (Cosi). Il est soutenu par les travailleurs qui constatent déjà l’augmentation sur leurs retributions. « La joie des travailleurs est d’autant plus grande que cette mesure hautement sociale est sentie immédiatement sur les salaires de décembre », se réjouit Mathurin Adoko, secrétaire général de l’Association des Conducteurs de véhicules administratifs du Bénin (Ascovab). 

Hausse différenciée

Alors que certains gagne-petit, en l’occurrence les conducteurs de véhicules administratifs, bénéficient d’une hausse salariale de 66 %, les salaires les plus élevés, toutes catégories confondues, connaîtront des augmentations de 12 à 3 %. Selon le gouvernement, cette disparité dans la revalorisation s’explique par le souci d’une justice sociale et la nécessité de prendre en compte tous les travailleurs. Elle permet de renforcer le pouvoir d’achat des gagne-petit sans pourtant marginaliser ceux qui ont des salaires d’une certaine hauteur. Ainsi, selon son ancienneté dans l’administration, l’agent d’entretien des services de santé connaîtra une revalorisation allant de 56 à 32 % du revenu actuel net, la sage-femme 51 à 29 %, l’infirmier breveté 34 à 22 %, le contrôleur d’action sanitaire 27 à 15 %, l’inspecteur d’action sanitaire 22 à 11 %, le technicien de laboratoire 28 à 16 % ; et le médecin 11 à 10 % selon qu’il est hospitalier ou non hospitalier. Dans les mêmes conditions, l’instituteur adjoint aura une augmentation de 49 à 33 %, l’instituteur 34 à 12 %, l’élève instituteur 34 à 25 %, le conseiller pédagogique 16 à 12% et l’inspecteur 12 à 10 %. 
Quant aux professeurs adjoints ou certifiés des lycées et collèges, ils constateront respectivement une augmentation de 25 à 11 % et de 22 à 10 %. Le conseiller pédagogique du secondaire aura pour sa part 22 à 11 % tandis que l’élève professeur certifié constatera un relèvement de 26 à 16 %, l’élève professeur adjoint 29 % et l’instituteur de l’enseignement technique 31 %.
En ce qui concerne le fonctionnaire de police de 2e et 1re classes, la revalorisation va de 34 à 23 %, le sous-officier subalterne 23 à 16 %, le sous-officier supérieur 18 à 12 %, et l’officier subalterne 21 à 10 %.
Le militaire de rang, pour sa part, observera une augmentation de 46 à 22 %, le sous-officier subalterne 23 à 16 %, l’officier subalterne 21 à 10 %.

Bilan reluisant 

Le ministère du Travail et de la Fonction publique se modernise pour une meilleure satisfaction des travailleurs et des usagers. Au nombre des acquis, figurent l’élaboration des textes normatifs en matière de sécurité et de santé au travail, le déroulement de la campagne « Tolérance zéro au travail des enfants », l’organisation des élections professionnelles et la dématérialisation des sanctions disciplinaires. Il y a aussi la mise en place d’un fichier unique des agents de l’Etat pour un paiement systématique des salaires, l’application de mesures sociales pour 3100 agents admis à la retraite, la mise en œuvre du projet d’appui à la réforme et à la modernisation de l’administration publique avec l’installation effective des centres communaux des services publics, etc. 
A la Caisse nationale de sécurité sociale (Cnss), plusieurs réformes sont conduites pour un mieux-être des travailleurs, y compris ceux qui ont déjà fait valoir leur droit à la retraite. Entre autres, on peut noter la réduction drastique des délais de liquidation des prestations. Pour y parvenir, l’institution a procédé à la réorganisation de ses archives et l’alimentation des comptes des travailleurs sur une période de 30 ans. « Aujourd’hui, les assurés sociaux peuvent solliciter les attestations de Cnss via le portail national de services publics », indique Apolinnaire Tchintchin, directeur général de la Cnss. Il ajoute qu’une autre application spécifique est également dédiée à la satisfaction des usagers. 
« Il est aujourd’hui possible de se faire délivrer en ligne un visa de contrat d’apprentissage. Nous avons la possibilité de délivrer aussi en ligne l’attestation de non litige, le visa de règlement intérieur, l’autorisation de licenciement pour raison économique, l’attestation de service et de bonne fin d’exécution, etc », souligne Wilfried Gandaho, directeur des services informatiques du ministère du Travail et de la Fonction publique ■