La Nation Bénin...
Des
réformes, des succès, des actions à améliorer ou à réorienter pour de meilleurs
résultats. Ainsi peuvent se résumer, dans le secteur de la santé, les huit
années qui se sont écoulées depuis l’accession de Patrice Talon à la
magistrature suprême.
Même
si l’accès à la santé n’est pas encore chose acquise pour tous les citoyens,
des efforts importants ont été faits depuis huit ans que Patrice Talon a été
élu et investi président de la République.
En dehors de l’assainissement de la gouvernance et de l’acquisition d’équipements, il est aussi engagé la construction d’un hôpital de référence moderne à Abomey-Calavi, la réfection des hôpitaux au bas de la pyramide sanitaire, le recrutement de personnel qualifié, le renforcement des compétences dans certaines spécialités et l’installation d’une unité médicale à l’aéroport international cardinal Bernadin Gantin. En fait, au cours du Conseil des ministres du jeudi 5 octobre dernier, il a été décidé de la mise en place, au niveau de cette infrastructure aéroportuaire, d’une Unité médicale d’urgence, de surveillance sanitaire et d’assistance. L’installation de ce service renforcera les capacités de l’aéroport de Cotonou à prendre en charge les besoins sanitaires des usagers. Elle participe aussi du respect du Règlement sanitaire international (Rsi) auquel le Bénin a adhéré.
En
fait, le Règlement sanitaire international vise à prévenir la propagation
internationale des maladies, à s’en protéger, à la maîtriser et à y réagir par
une action de santé publique proportionnée et limitée aux risques qu’elle
présente pour la santé publique, en évitant de créer des entraves inutiles au
trafic et au commerce internationaux. En décidant de ne pas limiter le Rsi à
certaines maladies afin qu’il puisse être appliqué aux nouveaux risques qui se
présentent pour la santé publique et qui ne cessent d’évoluer, l’idée était de
préserver durablement la pertinence de l’action internationale face à
l’apparition et à la propagation de maladies. Le Rsi constitue par ailleurs le
fondement juridique de documents de santé importants applicables aux voyages et
aux transports internationaux et à la protection sanitaire des usagers des
aéroports, ports et postes-frontières internationaux.
Etant
donc en phase avec ces normes internationales, l’unité sanitaire à mettre en
place pourra permettre d’assurer une surveillance épidémiologique optimale à
travers la détection précoce, l’isolement et la notification des évènements de
santé publique, mais aussi de faire face aux urgences médicales pouvant
survenir au sein de l’aéroport parmi les passagers ou le personnel.
La
mise en place de la nouvelle structure médicale à l’aéroport sera aussi utile
pour les personnes à mobilité réduite ou en instance d’évacuation qui auraient
besoin d’assistance particulière avant leur embarquement.
Construction
Dans
quelques mois, voire semaines, un nouveau joyau comblera le monde médical
béninois à la grande satisfaction des populations, en particulier des patients.
Le Centre hospitalier et universitaire de référence d’Abomey-Calavi verra le
développement des activités médicales et chirurgicales spécialisées à travers
neuf pôles. Le projet vise à améliorer les capacités et les offres de soins aux
populations béninoises, réduire le coût des évacuations sanitaires en proposant
au Bénin, des soins et prestations aux normes internationales. Les travaux de
l’hôpital de référence d’Abomey-Calavi ont été lancés le 28 septembre 2020 pour
un délai contractuel de 36 mois. La mise en place de cette infrastructure
permettra de mettre fin ou tout au moins de réduire de manière sensible, les
évacuations sanitaires.
D’une
initiative à une autre, le gouvernement accélère la réalisation du complexe
hospitalier de Togbin. Le projet à réaliser consiste en la construction, sur un
même espace, d’un centre hospitalier universitaire général, d’un centre
hospitalier universitaire de la mère et de l’enfant, ainsi que d’un funérarium
de 300 places. Il a pour ambition de permettre de délocaliser et d’intégrer
certaines spécialités actuellement dispersées dans les départements de
l’Atlantique et du Littoral. Ce qui favorise l’efficacité et l’efficience. Ce
centre vient aussi soulager le Cnhu en ce sens qu’il tient compte des exigences
et besoins actuels et va donc améliorer la capacité d’accueil ainsi que la
qualité des soins offerts aux populations ; sans oublier les pôles de spécialités.
Sa situation est également un plus au regard de tous les investissements qui se
font dans le cadre de l’amélioration de l’offre touristique dans la zone et à
Ouidah.
Formation
La
mise en place d’un pôle d’excellence en oncologie médicale au Centre national
hospitalier universitaire Hubert Koutoukou Maga et au Centre hospitalier
universitaire de la mère et de l’enfant Lagune constitue un projet phare du
gouvernement pour le secteur de la santé. Pour cette fin, un partenaire
européen identifié a eu pour mission d’accompagner le ministère de la Santé en
vue de définir une stratégie cohérente d’équipement et de développement des
compétences correspondant aux besoins identifiés. Avec cette décision dont la
mise en œuvre est imminente, tous les types de cancer pourront être traités
avec la chimiothérapie à Cotonou.
Selon
le constat fait, on diagnostique de plus en plus des cas de cancer de tous
types chez les patients sans distinction d’âge ni de sexe. D’ailleurs, ce mal
ainsi que les maladies cardio-vasculaires, font partie des pathologies qui
reviennent souvent dans les cas d’évacuation sanitaire,
Il
est donc normal que, dans sa vision de réduire, voire annuler les évacuations
sanitaires pour faire prendre en charge toutes ces pathologies sur place au
Bénin avec des soins de qualité, le gouvernement se penche sur un mécanisme de
traitement du cancer.
E.pharmacie et archives
Le
projet e-pharmacie qui évolue à grands pas vise à mettre en place une solution
complète de traçabilité des produits pharmaceutiques, et effectuer la synthèse
et la mise à jour des bases de données de gestion des produits pharmaceutiques
existantes. Il est prévu à ce titre la conception du logiciel e-Pharmacie,
l’acquisition de matériel, l’implémentation du système de traçabilité et la
conduite du changement. Ce mécanisme vise à sécuriser toute la chaîne
d’approvisionnement des médicaments et à maitriser leur traçabilité depuis les
laboratoires fabricants jusqu’au dernier utilisateur. La décision du choix de
la maîtrise d’ouvrage participe donc de la méthode du gouvernement de fait
tenir ce calendrier et faire évoluer le projet dans les délais malgré les
différentes contingences.
De
la même manière, il est amorcé la mise en place et le suivi d’un système
intégré d'information, de gestion de l’archivage et de la communication en
imagerie médicale dans des formations sanitaires du Bénin. Dans un premier
temps, le Centre national hospitalier et universitaire Hubert Koutoukou Maga à
Cotonou, les Centres hospitaliers et universitaires départementaux du Borgou et
de l’Ouémé sont identifiés pour accueillir l’implémentation de ces solutions
technologiques, ce qui va contribuer à la promotion et au développement de
l'e-santé.
Dans
les prestations médicales, un tel outil permet de stocker des images de toutes
les modalités radiologiques et non radiologiques, de traiter, comparer, et
interpréter ces images et de les diffuser dans l'ensemble des services d’un
hôpital. Ces équipements facilitent par ailleurs la disponibilité de
l’information entre les professionnels de la santé pour une prise en charge
centrée sur le patient.
Le Système intégré d'information, de gestion de l’archivage et de la communication en imagerie médicale contribue à l’amélioration de l'accessibilité aux images médicales pour les radiologues et les cliniciens de l'établissement avec une mise à disposition immédiate et dans tous les services des images historiques du patient et des comptes-rendus associés. Il permet aussi la disparition de supports traditionnels tels que les films papiers coûteux, volumineux et polluants, la réduction du risque de perte des dossiers d'imagerie et la sollicitation de contre-expertise en dehors du territoire national ainsi que la sécurisation des données médicales.
Grands brûlés
L’hôpital
de zone d’Allada-Zè-Toffo prévu pour desservir les populations de ces localités
et de celles environnantes a été inauguré par le ministre Benjamin Hounkpatin
le vendredi 24 août 2018. D’un coût global de 11 milliards, c’est un complexe
hospitalier de 65 lits. Mais au regard de certaines situations, le gouvernement
a décidé de son extension.
Ainsi,
le nombre de lits pour les grands brûlés dans l’hôpital de zone
d’Allada-Toffo-Zè sera augmenté de seize. Ce qui permettra de renforcer les
capacités d’accueil de ce service d’un genre particulier et qui ne peut
qu’avoir des dispositions techniques spéciales pour une prise en charge
adéquate des patients qui seraient victimes de brûlures diverses. Mais ce
service ne sera pas le seul à bénéficier d’une amélioration de ses capacités au
terme des travaux. L’unité de traumatologie aussi verra ses capacités
augmentées au terme des travaux d’extension et passera à douze lits
supplémentaires¦