La Nation Bénin...
Le
Cadre de politique migratoire pour l’Afrique et son plan d’actions (2018-2030)
est l’un des cadres continentaux qui offrent au continent l'occasion de mettre
en synergie migration et développement. C’est l’une des clés, pour capter les dividendes d’une migration
responsable. Le Bénin, par ses initiatives récentes, est sur la bonne voie
grâce à une bonne base juridique pour réformer tout le secteur de l’éducation
surtout l’Enseignement et la Formation technique professionnelle.
Le
plan d’actions du Cadre de politique migratoire pour l’Afrique offre neuf (09)
domaines que sont: gouvernance de la migration; migration de main d’œuvre et
d’éducation; engagement de la diaspora; gouvernance frontalière; migration irrégulière; déplacement
forcé; migration interne; migration et
commerce; et les onze questions transversales.
Les
instruments suivants :
Le Cadre de politique migratoire pour l’Afrique ;
Le plan d’action ;
Le protocole au traité instituant la Communauté économique africaine (traité
d’Abuja de 1991) relatif à la libre circulation des personnes, le droit de
résidence et le droit d’établissement ;
Le protocole du traité d’Abuja de 1991 instituant la Zone de libre -échange
continentale (Zlec) ;
marquent
un engagement à utiliser pleinement et exploiter les opportunités
socio-économiques en Afrique à travers la gestion de la mobilité pour exploiter
le potentiel de développement de l’Afrique.
Malgré
l’existence de ces instruments, il y a toujours des chiffres effrayants sur la
migration illégale, le trafic des personnes, et on a tendance à dire que les
pays n’appliquent pas les instruments ci-dessus. A six ans de l’échéance, il ne semble pas que des
efforts soient faits quand on regarde à l’échelle du continent africain. Mais
dans des pays, des actions se font pour ne citer que le cas du Bénin.
Une
première démarche est de s’assurer que les Etats comprennent et mettent en
œuvre les instruments, c’est ce qui explique les panels qu’organisent les
institutions de l’U.A.
Il
faut noter que le rapatriement et la réadmission efficace et durable des
migrants irréguliers exigent une coopération et une entente mutuelle entre les
Etats d’origine et de destination, et ne devraient pas compromettre la libre
circulation des personnes sur le continent.
En
effet, la réintégration fait référence au processus de réincorporation d’une
personne dans sa communauté ou son Etat d’origine et peut, entre autres,
impliquer une assistance socio-économique et une coopération avec la communauté
à laquelle elle retourne.
La
réintégration peut être une stratégie importante pour prévenir d’autres
migrations irrégulières.
Le Bénin a mis l’emphase sur la qualité de la main-d’œuvre et n’hésite pas à recourir aux compétences extérieures si, à l’intérieur du pays, la ressource humaine n’est pas disponible. Pour amoindrir les déficits en ressources humaines de qualité, les offres de formation de courte durée avec des options permettant des formations tout au long de l’année scolaire et toute la vie, sont en train d’être mises en place. Le Bénin s’est doté d’une bonne base juridique pour réformer tout le secteur de l’éducation surtout l’Enseignement et la Formation technique professionnelle (Eftp).
Actuellement, le pilotage du secteur reçoit
une expertise avérée qui travaille sur tous les compartiments d’un enseignement
technique et d’une formation professionnelle, avec une implication accentuée du
secteur privé afin de régler les situations d’inadéquation formation-emploi. La
loi-cadre sur la stratégie de l’Eftp est une garantie de pérennisation de ce
secteur.
Six
lycées scientifiques, deux écoles normales, trente lycées techniques et sept
écoles de métiers de référence sont prévus et sont déjà en voie de réalisation
au Bénin ; des formateurs sont en renforcement des capacités en France pour
revenir former dans ces centres de formation.
Les
apprenants béninois dans la nouvelle approche seront bien accompagnés par des
conseillers en orientation afin de finir définitivement avec les orientations
hasardeuses de la jeunesse dans des filières qui ne sont pas compatibles avec
leurs potentialités. On peut, sans risque de se tromper, dire que le Bénin sort
des sentiers battus.
Un
dispositif d’assurance-qualité est prévu pour mettre le système aux normes
internationales.
Tout
cet arsenal que le Bénin met en place permettra à moyen terme de capter les
dividendes d’une migration responsable.
Des
réflexions au niveau continental ont prévu la mise sur pied d’une agence
africaine d’accréditation qui développera et surveillera les normes de qualité
de l’éducation, en vue d’élargir la mobilité des étudiants à travers le
continent. Les pays de l’espace Uemoa organiseront prochainement leur
Baccalauréat sous un format unique pour permettre de renforcer la sécurité des
diplômes et les inscriptions dans les universités. Les expérimentations ont
connu du succès dans l’organisation du Baccalauréat format Uemoa. Les autres Communautés économiques régionales
développeront les stratégies allant dans le sens de mutualiser les ressources
pour avoir des diplômes de même contenu.
L’agenda
2063 stipule que l’élimination de la pauvreté sera réalisée, entre autres, en
investissant dans les capacités productives (compétences et atouts) de notre
population. Il appelle également à renforcer l’éducation et la formation
techniques et professionnelles grâce à l’intensification des investissements.
La
mise en place d’un consortium de centre d’Eftp de haute qualité au Bénin émane
du souci des autorités béninoises d’offrir des opportunités aux jeunes pour
sortir du filet infamant de la migration clandestine.
Le
Bénin, sous peu, sera un modèle de la formation technique et professionnelle
très attractif
Acteur du système éducatif béninois adagbe1@gmail.com