La Nation Bénin...
La
sécurité publique et la protection civile sont des secteurs importants qui
bénéficient de plusieurs réformes et actions du gouvernement de la Rupture. De
la création de la Police républicaine à l’équipement des sapeurs-pompiers, tout
se fait pour mieux sécuriser les populations.
La
fusion de la Police et de la Gendarmerie nationales formant ainsi la Police
républicaine reste un acte majeur du gouvernement dans le domaine de la
sécurité. C’est carrément une réorganisation du dispositif sécuritaire qui est
faite à travers cette réforme qui trouve son ancrage législatif dans la loi
2017-41 du 29 décembre 2017 portant création de la Police républicaine en
République du Bénin. Ainsi, la Police républicaine est composée des anciens
fonctionnaires de la Police nationale et des anciens éléments de la Gendarmerie
nationale et les personnels recrutés en application du statut des personnels de
la police républicaine.
Grâce
à cette nouvelle structuration, de fortes actions sont menées au quotidien pour
conjuguer au passé la cybercriminalité, l’insécurité aux frontières, le grand
banditisme, la lenteur de la riposte lors des catastrophes.
Même
si la création de la Police républicaine à travers la fusion de la Police et de
la Gendarmerie nationales a été faite lors du premier quinquennat, elle montre
toute sa pertinence durant ces deux dernières années avec des résultats
probants. « Depuis l’opérationnalisation de la Police républicaine, nous avons
érigé au rang de priorité le renforcement des liens entre la police et les
populations. Ceci passe par un changement de philosophie avec l’idée de la
police communautaire», avait fait savoir l’inspecteur général de police
Soumaïla Yaya, directeur général de la Police républicaine.
Pour
un meilleur maillage du territoire, le gouvernement s’est engagé dans un
processus de recrutement massif d’agents de police. Ainsi, 600 élèves agents de
police ont été recrutés en 2020, 500 en 2021 et 2000 autres en 2022. Selon les
projections, il en sera ainsi pour cette année et les deux autres à venir.
De
la même manière, des moyens roulants et d’autres équipements sont mis à la
disposition des hommes en uniforme pour qu’ils jouent au mieux leur rôle.
Déjà,
les fruits des efforts du gouvernement sont visibles. S’agissant de la lutte
contre la cybercriminalité, 1351 cybercriminels ont été arrêtés au Bénin entre
2022 et 2023 pour un préjudice évalué à 1 404 millions F Cfa.
Au
sujet des frontières, une politique nationale de développement des espaces
frontaliers est élaborée. Elle se base sur quatre piliers que sont la
sécurisation de ces espaces, la réduction de la pauvreté, le développement de
la coopération transfrontalière et le financement. Il est ainsi amorcé un vaste
projet de construction de 156 commissariats, qui implique surtout ces espaces
et la délimitation des frontières.
Réforme de la police municipale
1100
jeunes gens et jeunes filles feront prochainement leur entrée dans l’effectif
de la Police municipale de sept communes. A travers un concours de recrutement
qu’organisera le gouvernement, 250 agents seront recrutés pour la mairie de
Cotonou, 250 pour Abomey-Calavi, 100 pour Djougou, 150 pour Ouidah, 100 pour
Parakou, 100 pour Sèmè-Kpodji et 150 pour la municipalité de Porto-Novo. Le
recrutement des jeunes gens est d’ailleurs déjà lancé.
Ce
recrutement intervient au lendemain de la réforme structurelle de la Police
municipale avec la prise de décrets subséquents pour offrir des conditions
meilleures aux éléments de cette unité.
En
fait, la réforme de la Police municipale offre désormais une meilleure
organisation à cette unité. Les agents sont organisés par grade comme dans les
corps militaires et paramilitaires. Selon le décret 2023-062 du 22 février 2023
portant règles statutaires communes aux agents de Police municipale, le corps
des agents de la Police municipale comprend quatre grades. Il s’agit des
gardiens de Police municipale stagiaires, des gardiens de Police municipale de
troisième classe, des gardiens de Police municipale de deuxième classe et des
gardiens de Police municipale de première classe. «Les agents de la Police
municipale obéissent à une organisation hiérarchique », indique le décret. De
ce fait, seuls les agents du grade inférieur ayant subi avec succès une évaluation
de l’encadrement peuvent accéder au grade suivant. A en croire le dernier
alinéa de l’article 3 du décret, « nul ne peut exercer comme agent de la Police
municipale de première classe plus de trois ans ».
Avec
la prise des nouveaux textes règlementaires sur la Police municipale, cette
unité sera davantage dans son rôle afin que la Police républicaine puisse se
déployer sur le front de la sécurité. Ces agents sont mieux suivis et mieux
évalués. Ils sont ainsi chargés d’assurer la police de la circulation et du
stationnement. Dans ce sens, ils peuvent interdire l’accès à certaines voies,
si le besoin l’impose. Cette unité assure aussi la police des funérailles et
des lieux de sépulture. Faute pour le propriétaire ou ses ayants droit
d’entretenir un terrain non bâti situé à l’intérieur d’une zone d’habitation ou
à une distance maximum de 50 mètres des habitations, dépendances, chantiers,
ateliers ou usines lui appartenant, la police municipale peut, pour des motifs
d’environnement, lui notifier par arrêté l’obligation d’exécuter, à ses frais,
les travaux de remise en état de ce terrain après mise en demeure. Si, au jour
indiqué par l’arrêté de mise en demeure, les travaux de remise en état du
terrain n’ont pas été effectués, la Police municipale peut faire procéder
d’office à leur exécution aux frais du propriétaire ou de ses ayants droit.
Selon le décret, la Police municipale assure, entre autres, la Police des
baignades et des activités nautiques pratiquées à partir du rivage avec des
engins de plage et des engins non immatriculés.
Protection civile
Comme
première innovation majeure du gouvernement en matière de protection civile, il
y a la mise en place du Fonds national de réponse aux catastrophes (FonCat).
Grâce à ce dispositif, le temps de riposte à la suite de catastrophes est
entièrement réduit. C’est du moins ce que précisent les spécialistes du
domaine. Selon Aristide Dagou, directeur général de l’Agence nationale de la
protection civile, ce fonds vise à décentraliser la gestion des risques de
catastrophe. En réalité, par le passé, les catastrophes étaient gérées au
niveau central. Mais grâce à ce fonds, la gestion des risques de catastrophe
est rapprochée des populations pour leur permettre d’y participer. Cela permet
de réduire aussi les délais d’intervention avec l’implication des autorités
communales.
La
protection civile, c’est aussi l’affaire des sapeurs-pompiers. Pour ce faire,
il est prévu de renforcer leurs équipements afin d’améliorer leur réactivité.
Un processus est ainsi engagé pour l’acquisition de neuf véhicules
d’intervention pick-up 4X4, dix véhicules de secours et d'assistance aux
victimes et 2 camions-citernes incendies. Cette dotation qui n’est que la
première vague sera suivie d’une réorganisation des prestations de ce corps
paramilitaire. Ces équipements vont contribuer à renforcer la capacité
opérationnelle des sapeurs-pompiers et par conséquent mieux protéger les
populations, car l’objectif poursuivi en décidant d’acquérir ces équipements
est de renforcer les capacités d’intervention des centres de secours et de
permettre aux agents d’être plus réactifs et diligents.
De
la même manière, il est prévu la construction d’une agence et d’une école des
sapeurs-pompiers à Savè, la construction de centres de secours et autres. En
attendant l’effectivité de ces ambitions, les premières actions concrètes sont
menées. « Le Pag nous a permis de mettre en place un nouveau type de moyens
d’interventions, à savoir les motos. Elles nous permettent d’avoir plus
facilement accès aux lieux d’intervention », a déclaré le colonel Sanni Gomina,
commandant du Groupement national des sapeurs-pompiers. Il précise que ces
engins sont dotés d’équipements qui permettent de réanimer la victime en
attendant l’arrivée de l’ambulance.