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Animation du paysage politique national: Les Potiers de la République nés pour faire bouger les lignes

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Par   Maurille GNASSOUNOU A/R Borgou-Alibori, le 27 juil. 2015 à 21h53

Dans la perspective des élections présidentielles de 2016 avec le corps électoral qui déjà, a été convoqué pour le 28 février prochain aux urnes, les hommes politiques béninois rivalisent de plus en plus d’initiatives et de stratégies. Ainsi, le cercle des partis politiques au Bénin s’est agrandi avec l’avènement, samedi 25 juillet dernier au palais des Congrès de Cotonou, de la fondation des Potiers de la République (PR). C’est non sans avoir défini le profil du prochain président de la République, que ce parti a été porté sur les fonts baptismaux avec les messages de soutien des délégations des mouvements «Y en a marre» du Sénégal et «Faso Kanou» du Mali qui ont effectué le déplacement.

Décidée à créer la rupture grâce à une nouvelle forme de gouvernance du pays, la fondation des Potiers de la République (PR) a été officiellement lancée, samedi 25 juillet dernier au palais des Congrès de Cotonou en présence des délégués venus des 77 communes du Bénin. Au-delà de la dimension spirituelle du symposium de 72 heures qu’il a tenu avant, l’objectif des PR est de voir la jeunesse prendre ses responsabilités et le destin du pays en mains.

En effet, plantant le décor, le représentant du groupe de travail préparatoire de l’événement, Edmond Agnindé, a indiqué que la vie d’une nation repose inévitablement sur les épaules de sa jeunesse. «Les défis et les enjeux étant colossaux, cette jeunesse doit se surpasser pour porter la charge, charge combien lourde qui l’attend dans le contexte actuel de nos jeunes Etats africains», a-t-il indiqué. «Nous jeunes béninois, nous sommes-là pour concrétiser, capitaliser les acquis et projeter l’avenir tout en prenant de fermes engagements quant à nos responsabilités présentes et futures», a insisté Edmond Agnindé. Pour lui, l’avènement des PR permettra d’impulser au Bénin une nouvelle dynamique qui fera tâche d’huile sur le continent africain.

Du profil du prochain président

Ainsi, il ressort de la présentation du rapport général du symposium national organisé du 23 au 25 juillet sur le thème « Jeunesse, défis et responsabilités pour un Bénin nouveau» faite par Maurice Gbèmènou, qu’il s’agit des jeunes béninois, des potiers de la République. Diverses communications comme «Système juridique et judiciaire : la thérapie de la sanction pour le développement durable», «Système politique et institutionnel : état des lieux, forces et faiblesses», «Système économique : forces et faiblesses», «Jeunesse et citoyenneté, engagement, militantisme, activisme», et «Dieu, ma patrie et moi» ont été présentées. Après avoir envisagé le développement du Bénin dans divers domaines, les participants souhaitent, entre autres, une rénovation du système partisan à travers l’organisation des partis politiques en blocs idéologiques, les Libéraux, les Socialistes, les Centristes et les Traditionnels.
En somme, les Potiers de la République, a réaffirmé Céphis Béo Aguiar qui les présentait, travaillent pour la germination d’une société nouvelle ayant pour leitmotiv, la crainte de Dieu, le patriotisme, le sens du service citoyen détaché. Voilà pourquoi, notre devise est « Dieu, ma patrie et moi», a-t-il expliqué. Ils proposent donc une jarre nouvelle, rénovée puis façonnée pour répondre aux mutations et aux nouveaux progrès.
Par rapport au profil du prochain président, les PR proposent, entre autres, qu’il soit un homme ayant la crainte de Dieu et la culture de la sanction, l’amour de la patrie et du prochain. Il doit être patriote, intègre, intellectuellement le plus irréprochable possible, le plus moralement irréprochable possible et ne pas être impliqué dans des dossiers de malversation. Cet homme, estiment-ils, doit avoir une vie familiale exemplaire, une grande connaissance des enjeux et défis nationaux comme internationaux, puis appartenir à la nouvelle génération née après 1960, avoir de préférence entre 42 et 52 ans, et ne doit pas être sous l’influence des milieux d’affaires ou autres lobbies, politiques, religieux et économiques douteux.