La Nation Bénin...
Un
atelier d’appropriation du code électoral dans la perspective des élections
générales de 2026 s’est ouvert, ce mardi 25 mars à Grand-Popo. Organisée par la
Cour suprême, cette rencontre vise à préparer l’institution ainsi que son
personnel à la gestion du contentieux électoral à travers une meilleure
compréhension des mécanismes de gestion des élections.
«
Tout le contentieux électoral en ce qui concerne les élections communales,
relève de la compétence de la Cour suprême ». Ainsi dispose l’article 110
alinéa 2 de la loi n° 2019-43 du 15 novembre 2019 portant code électoral en
République du Bénin. Au vu de la mission qui est la sienne dans la gestion du
contentieux électoral, la Cour suprême a pris la mesure des enjeux et s’active
à l’assumer pleinement. La tenue de l’atelier d’appropriation du code électoral
dans la perspective des élections générales de 2026 répond à cet objectif.
En
présence de la présidente de la Haute Cour de justice, du vice-président de la
Cour constitutionnelle, du président de la Commission des lois, des députés de
l’Assemblée nationale, des membres de la Cour constitutionnelle, de la Commission
électorale nationale autonome (Cena) ainsi que des experts, Victor Dassi
Adossou, président de la Cour suprême, a relevé l’obligation pour son
institution de réussir le pari de 2026 tout comme elle l’a fait, il y a cinq
ans. « Nous avons tenu le pari en 2020. Nous n’avons pas le droit de faire
moins en 2026 », note-t-il.
Selon
le président de la Cour suprême, l’objectif recherché est que chaque membre de
l’institution soit parfaitement outillé et aguerri avant les échéances
cruciales de 2026, pour des décisions irréprochables et rendues dans les délais
requis par la loi. Le législateur, a-t-il indiqué, par les dispositions de
l’article 110 alinéa 3 de la loi portant code électoral, attend de la Cour
qu’elle se prononce et ordonne éventuellement les reprises d’élections dans un
délai de six (6) mois maximum à compter de l’introduction de tout recours.
Partant
de ce qu’aucune élection n’est jamais totalement propre, il a précisé que les
élections démocratiques génèrent toujours du contentieux.
«
La gestion du contentieux des élections communales et municipales dont la Cour
suprême a la responsabilité n’est donc pas une affaire légère. Il s’agit en
effet, en favorisant la gestion du contentieux transparent, de consolider la
mise en place d’organes qui, dotés de la légitimité que leur procure l’onction
démocratique à l’échelle des collectivités territoriales, seront l’expression
d’une population qui se prend en charge et procède aux choix de gouvernance
aptes à favoriser la création de richesse et la prospérité », défend-il.
Aussi,
admet-il que le traitement du contentieux des élections communales et
municipales requiert technicité et expertise. Se familiariser davantage avec le
cadre juridique des élections générales de 2026 en général et au code électoral
en particulier, et ce, à travers l’organisation de sessions de renforcement des
capacités d’intervention, permettrait, à son avis, aux jeunes collègues nommés
récemment conseillers ou avocat général de s’initier à la matière et aux plus
anciens, de la réviser.
Plus haute Juridiction de l’Etat en matière administrative et judiciaire, la Cour suprême, par cet atelier, les 25 et 26 mars, abordera des thématiques variées allant des cadres juridiques généraux et spécifiques des élections, à la question du seuil de « 20 % », en passant par les innovations du texte et la question des inéligibilités et des incompatibilités.