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Appui aux filières et semences de légumineuses: Promouvoir des pratiques agroécologiques innovantes

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Le Projet FiseLae promeut des semences de légumineuses durables  et des pratiques agroécologiques innovantes Le Projet FiseLae promeut des semences de légumineuses durables et des pratiques agroécologiques innovantes

Le Projet d’appui aux filières et semences de légumineuses pour la transition agroécologique (FiseLae) a été officiellement lancé, vendredi 27 septembre dernier à Cotonou. Ce projet ambitieux vise à renforcer les capacités des agriculteurs en matière de semences et à promouvoir des pratiques agroécologiques innovantes pour une production agricole plus durable et résiliente face aux défis climatiques.

Par   Babylas ATINKPAHOUN, le 02 oct. 2024 à 07h06 Durée 2 min.
#filières et semences de légumineuses

L’agriculture béninoise amorce une étape importante de son développement. En témoigne le lancement du Projet d’appui aux filières et semences de légumineuses pour la transition agroécologique (FiseLae) qui vient donner un coup d’accélérateur au secteur. Il s’agit d’un projet structurant qui a pour objectif de mettre en place un système semencier complémentaire, efficace et durable pour une variété de légumineuses, tout en intégrant des pratiques agroécologiques innovantes. L’utilisation de techniques mécanisées de gestion des cultures est également au cœur du projet, dans le but d’améliorer les performances des systèmes de production. « Ce projet s’inscrit dans une volonté partagée de promouvoir une agriculture résiliente et durable », a déclaré, lors du lancement, Guillaume Da, attaché de Coopération scientifique et universitaire à l’Ambassade de France au Bénin. Il précise que la France et le Bénin sont engagés ensemble sur ces thématiques prioritaires, notamment par le biais du Fonds équipe France qui soutient le projet FiseLae. D'une durée de deux ans, le projet FiseLae repose sur des collaborations étroites entre des institutions locales et des partenaires internationaux, dont le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad), une institution française spécialisée dans la recherche pour le développement durable. Serge Marlet, directeur régional du Cirad, a exprimé sa fierté de participer à ce projet. « C’est une contribution importante aux défis de la transition agroécologique», a-t-il confié. Le Cirad est engagé depuis de nombreuses années dans des activités de coopération scientifique en Afrique de l’Ouest, avec pour objectif d’améliorer la durabilité des systèmes de culture. «FiseLae place les légumineuses au cœur de la fertilité des sols et de la durabilité des systèmes agricoles », a souligné Serge Marlet qui réaffirme le rôle essentiel des légumineuses dans la préservation des sols et la réduction de l’utilisation d’intrants chimiques.

Espoir

Pour les agriculteurs locaux, FiseLae arrive à point nommé. Private René Ahimihoué, directeur exécutif de l’Union nationale des coopératives de producteurs du soja du Bénin (Uncps), a rappelé que le projet permettra d’améliorer la disponibilité des semences de légumineuses et de renforcer la résilience des exploitations face au changement climatique. «Dans notre système de rotation des cultures, les légumineuses jouent un rôle crucial pour revitaliser les sols épuisés. FiseLae vient justement soutenir ces pratiques », a-t-il déclaré. Le projet s’appuie également sur des dispositifs d’apprentissage sur le terrain, tels que les champs-écoles paysans, qui permettent aux agriculteurs de se former aux bonnes pratiques agricoles. « Cela aura un impact direct sur les rendements et les revenus des producteurs », a ajouté Private René Ahimihoué. Les femmes jouent un rôle fondamental dans la production agricole au Bénin et FiseLae vise également à valoriser leur contribution. Marie Aguéwé, présidente de l’Association nationale des femmes agricoles du Bénin, a salué l’initiative. « Le projet FiseLae est une réponse concrète aux défis que rencontrent les agricultrices face aux effets du changement climatique. L’accès aux semences de qualité et l’amélioration des méthodes de transformation des produits, comme le soja, contribueront à renforcer la sécurité alimentaire », a-t-elle avoué. Elle a également souligné la nécessité de moderniser les techniques de transformation et de conservation des produits agricoles pour accroître leur valeur ajoutée. « Nous devons mettre en place des méthodes adaptées pour transformer nos produits et les conserver plus longtemps, afin d’exporter nos excédents et améliorer les revenus des femmes », a-t-elle affirmé. Le projet FiseLae s’inscrit dans une dynamique de modernisation et de durabilité de l’agriculture béninoise. En promouvant des semences de légumineuses de qualité et en adoptant des pratiques agroécologiques innovantes, il répond aux défis posés par le changement climatique et ouvre la voie à une agriculture plus résiliente et prospère■