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Bilan Enseignements maternel et primaire: La renaissance de l’école devenue réalité

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Salimane Karimou, ministre des Enseignements  maternel et primaire Salimane Karimou, ministre des Enseignements maternel et primaire

L’école béninoise connait désormais de meilleurs jours. Elle est débarrassée des tares du passé et offre des opportunités d’épanouissement aux apprenants et enseignants. C’est l’essentiel de la sortie médiatique de Salimane Karimou, ministre des Enseignements maternel et primaire.

 

Par   Joël C. TOKPONOU, le 15 oct. 2024 à 07h46 Durée 4 min.
#renaissance de l’école #Amélioration de la qualité de l’enseignement

A la présentation du Programme d’action du gouvernement (Pag), le 16 décembre 2016, les réformes au niveau du sous-secteur des enseignements maternel et primaire devraient être axées sur de trois composantes. La première concerne l’accès, l’équité et la rétention à l’école. La deuxième porte sur l’amélioration de la qualité de l’enseignement. La dernière est relative au pilotage et au soutien des services. Avec dextérité et minutie, chacune de ces composantes a été mise en oeuvre au grand bonheur des apprenants et enseignants, voire des parents d’élèves.

En fait, le diagnotic était clair. “Nous avions un déficit d’environ 8 794 salles de classe dans les sous-secteurs des enseignements maternel et primaire”, informe Salimane Karimou, ministre des Enseignements maternel et primaire. La thérapie n’a pas tardé. De 2016 à aujourd’hui, le gouvernement a construit et équipé 8 000 salles de classe puis réhabilité 3000 autres. Conséquence, le Bénin a amélioré considérablement son ratio élèves/salle de classe dont la moyenne aujourd’hui est en dessous de la norme en vigueur, soit 40 élèves par salle de classe alors que la norme Eqf prévoit au moyenne 50 par classe.  

Tous ces efforts sont couronnés par des taux de réussite appréciables aux examens successifs. Ainsi, un taux de réussite au Cep de 81,29 % a été obtenu en 2023 contre seulement 41,98 % en 2016.

L’autre facteur de rétention des élèves, c’est la politique des cantines scolaires. A ce niveau, estime le ministre, c’est une métamorphose car en 2016, le taux de couverture des écoles en cantines scolaires ouvertes par l’Etat était de 17 % pour environ 250 000 enfants impactés. Et au regard du budget consacré, soit 1 milliard de F Cfa dont 200 millions pour le fonctionnement, ces enfants ne mangeaient, au mieux, que pendant 20 jours dans une année scolaire qui en compte 180.

« Dans ce domaine, nous avons réalisé un véritable exploit grâce à la politique déployée depuis 2016. Aujourd’hui, environ 1 300 000 écoliers ont un repas chaud dans plus de 80 % de nos écoles primaires publiques du premier au dernier jour de l’année scolaire grâce à une allocation budgétaire de plus de 32,5 milliards F Cfa l’an », indique Salimane Karimou.

De manière pratique, les cantines scolaires représentent une véritable bouffée d’oxygène pour les parents qui, faute de moyens, n’arrivaient pas à subvenir aux besoins de leurs enfants, ce qui obligeait ceux-ci à quitter trop tôt les classes. Désormais, grâce à ces cantines, le taux de rétention dans le système éducatif s’est fortement amélioré, passant de 72 % en 2016 à 96 % en 2023. Les cantines scolaires apparaissent ainsi comme un instrument de promotion de l’équité et de la justice sociale au profit des bénéficiaires.

Mais ces performances ne sont pas encore celles visées par le gouvernement. « L’objectif affiché est d’atteindre 100 % de couverture d’ici à 2026. Cet objectif, on peut s’en apercevoir, est à portée de main. Mieux, nous entendons faire voter une loi sur le financement de l'alimentation scolaire et le développement du modèle national d'alimentation scolaire pour l’inscrire dans la durée et obliger tout gouvernement à y consacrer les ressources nécessaires », a fait comprendre l’autorité.

Accompagnement

« Avant la rentrée des classes, notamment lors de la pré rentrée, les écoles reçoivent le quart de la subvention annuelle. Ce qui permet aux directeurs d’acquérir les premiers outils pour le démarrage des activités pédagogiques». C’est ce qu’a révélé le ministre des Enseignements maternel et primaire pour montrer que le paiement tardif des subventions aux écoles est désormais un lointain souvenir.

Selon le diagnostic, jusqu’en 2016, la plupart des écoles restaient sans subventions ou n’en percevaient qu’une partie jusqu’à la fin de l’année scolaire. Or, ces ressources sont censées permettre aux écoles d’assurer leur fonctionnement quotidien, de payer les factures d’eau et d’électricité, les outils pédagogiques, etc. C’est pourquoi, après avoir apuré les dettes des écoles publiques, le gouvernement a initié le paiement à bonne date des subventions à toutes les écoles publiques pour leur fonctionnement. Il entend garder cette tendance et la pérenniser.

Le même changement de cap est observé au niveau de l’effectif du personnel enseignant. Selon le ministre, jusqu’en 2016 l’école béninoise a souffert d’un manque criant d’enseignants. La défaillance de l’Etat a amené les populations à faire recours à des communautaires payés par les parents dans le but d’avoir un enseignant devant leurs enfants. C’est ainsi que des menuisiers, couturiers et autres artisans certes compétents dans leurs domaines, s’étaient retrouvés comme instituteurs devant les enfants. Aussi, en 2016, l’état des lieux affichait-il un déficit de 12 126 enseignants.

A en croire le ministre, dès 2016, le gouvernement s’est employé à concrétiser le principe « une salle de classe, un enseignant». Ainsi, l’Etat a recruté en 2017, 3 461 enseignants contractuels et procédé ensuite au redéploiement de 3 088 enseignants jadis en poste sédentaire, c’est-à-dire qui étaient dans des bureaux et n’allaient plus en classe alors qu’ils étaient tous jeunes (moins de 15 ans de service) et valides. Mieux, plus de 16 000 Aspirants au métier d’enseignant (Ame) sont actuellement, déployés dans les écoles maternelles et primaires sur toute l’étendue du territoire national.

Meilleures conditions

Les aspirants, contrairement aux vacataires par le passé, bénéficient de conditions confortables. Même s’ils ne sont pas encore reversés, les Ame bénéficient de bien d’avantages qui améliorent considérablement leurs conditions de vie et de travail. En témoignent les six grandes décisions prises en leur faveur par le gouvernement, il y a quelques mois.

Ainsi, les Ame sont désormais payés tous les mois de l’année, soit douze mois sur douze. Ils obtiennent donc le paiement du dernier mois de l’année, contrairement à la situation qui prévalait jusque-là où ils étaient payés pendant onze mois sur les douze de l’année. C’est d’ailleurs en décembre 2022 que le gouvernement leur avait accordé l’avantage d’être payés pendant onze mois sur les douze. Sinon qu’ils étaient rémunérés seulement pendant dix mois.

L’autre mesure prise au bénéfice des Ame, c’est l’instauration d’une prime d’engagement pour service d’intérêt national fixé à 20 000 F Cfa par mois. Une nouveauté qui réjouit cette catégorie professionnelle qui, depuis toujours, n’a jamais bénéficié de la moindre prime. Ils étaient même exclus de l’obtention des primes de rentrée, des primes de journée pédagogique et autres avantages qui permettent d’arrondir les fins du mois.

Toujours au nombre des mesures sociales dont sont bénéficiaires les Ame, il y a l’assurance santé, au même titre que les fonctionnaires. Ce qui ne manque pas d’alléger leurs difficultés pour faire face aux soins dans les centres de santé en cas de maladie.

Les mesures sociales concernent aussi particulièrement les femmes qui officient comme Ame. Elles ont désormais des congés de maternité. Justice est ainsi faite à ces femmes qui, en cas de grossesse, ne parvenaient plus à poursuivre leurs activités car considérées comme ayant abandonné leurs postes et traitées comme tel.

Les enfants des Ame ne sont pas oubliés dans les nouvelles mesures sociales en faveur de leurs géniteurs. Ils ne paient plus les frais de scolarité. 

Encadrement renforcé

Selon les constats, avant 2016, il y avait une insuffisance notoire à la fois d'inspecteurs pour l'encadrement pédagogique et de conseillers pédagogiques de zone. Le Bénin comptait alors, seulement 28 inspecteurs en activité. Or il est important que la qualité de l’enseignement dispensé soit irréprochable afin de disposer de ressources humaines de qualité. Pour réaliser cet objectif, le gouvernement a beaucoup investi dans le personnel de contrôle et d’encadrement.

« Ainsi, le gouvernement a recruté, formé et déployé 151 élèves-inspecteurs, et 300 élèves-conseillers pédagogiques de zone. En d’autres termes, en moins de 10 ans, nous avons quintuplé le nombre de personnes en service dans ces corps », explique le ministre Salimane Karimou.

De ce fait, il est noté une nette amélioration du nombre de visites de classe et d'inspections réalisées chaque année. Dans la pratique, alors que moins de 25 % des écoles faisaient l'objet de visite de classe ou d'inspection avant 2016, aujourd’hui au moins 60 % des écoles sont prises en compte et cela permet de mettre une pression positive sur les enseignants afin qu’ils accomplissent bien leur devoir au profit des apprenants. 

Encadrement renforcé

Selon les constats, avant 2016, il y avait une insuffisance notoire à la fois d'inspecteurs pour l'encadrement pédagogique et de conseillers pédagogiques de zone. Le Bénin comptait alors, seulement 28 inspecteurs en activité. Or il est important que la qualité de l’enseignement dispensé soit irréprochable afin de disposer de ressources humaines de qualité. Pour réaliser cet objectif, le gouvernement a beaucoup investi dans le personnel de contrôle et d’encadrement.

« Ainsi, le gouvernement a recruté, formé et déployé 151 élèves-inspecteurs, et 300 élèves-conseillers pédagogiques de zone. En d’autres termes, en moins de 10 ans, nous avons quintuplé le nombre de personnes en service dans ces corps », explique le ministre Salimane Karimou.

De ce fait, il est noté une nette amélioration du nombre de visites de classe et d'inspections réalisées chaque année. Dans la pratique, alors que moins de 25 % des écoles faisaient l'objet de visite de classe ou d'inspection avant 2016, aujourd’hui au moins 60 % des écoles sont prises en compte et cela permet de mettre une pression positive sur les enseignants afin qu’ils accomplissent bien leur devoir au profit des apprenants.