La Nation Bénin...
L’Assemblée
nationale a adopté, ce jeudi 13 mars, la loi n°2025-08 portant cadre juridique
de la chefferie traditionnelle en République du Bénin. Le texte vise à
valoriser et à moderniser les chefferies traditionnelles, tout en respectant
leur rôle historique et leur place dans la société béninoise.
Plus
rien ne sera comme avant en ce qui concerne la chefferie traditionnelle au
Bénin. La loi y dédiée a été adoptée ce jeudi à l’Assemblée nationale par les
députés présents et représentés, à l’exception des parlementaires de l’Opposition c’est-à-dire
de Les Démocrates. Il s’agit de la loi n°2025-09 portant cadre juridique de la
chefferie traditionnelle en République du Bénin. Le texte vient fixer les
règles relatives au régime juridique de la chefferie traditionnelle et les
conditions et modalités d’exercice de son rôle de gardien des us et coutumes au
Bénin. Il vise surtout à valoriser et à moderniser les chefferies
traditionnelles tout en respectant leur place historique dans la société
béninoise. En d’autres termes, le texte permettra de clarifier la question de
chefferie traditionnelle en vue d’une meilleure organisation. Il ambitionne de
définir un cadre juridique pour les pouvoirs des autorités de la chefferie
traditionnelle, conférer une reconnaissance légale aux chefferies
traditionnelles existant sur le territoire béninois, fixer les règles
garantissant leur organisation et leur rôle dans le développement
socio-économique du Bénin, et reconnaitre leur contribution à la cohésion
sociale et la préservation des identités culturelles.
Quatre catégories de chefferies
La
réforme prend également en compte les spécificités des chefferies coutumières
de type clanique notamment dans les régions de l’Atacora ouest et de la Donga.
Le texte s’applique à l’espace de compétence de la chefferie traditionnelle, à
la dévolution du pouvoir traditionnel, à la reconnaissance de la chefferie
traditionnelle et aux attributions, droits et devoirs de la chefferie
traditionnelle. La loi classifie en quatre catégories les chefferies
traditionnelles. Il y a les royaumes au nombre de 16 au total. Il y a les
royaumes d’Allada, de Bassila, de Boué, du Danhomè ; de Dogbo-Ahomey; de
Hogbonou; d’Igbo Idaatcha ou Dassa; d’Itakété ou Sakété; de Kika; de Kilir (Djougou), de Kétou; de Kpanné ou
Kouandé; de Nikki ; de Sandiro; de Savalou et de Tchabè ou Savè. Ensuite, les
chefferies supérieures; les chefferies coutumières et les chefferies
communautaires. Chacune des quatre catégories de chefferies traditionnelles est
dirigée par une autorité traditionnelle. Selon la loi adoptée, chaque royaume
retenu est dirigé par un roi. Chaque chefferie supérieure, quant à elle, est
assurée par un chef supérieur. La chefferie coutumière est dirigée par un chef
coutumier. La loi prévoit que la chefferie communautaire est assurée par un
chef communautaire. Le texte comporte 47 articles répartis en six titres.
Lesquels traitent des dispositions générales, de la composition et des
attributions de la chefferie traditionnelle, de l’organisation et du
fonctionnement de la chefferie traditionnelle ainsi que des principes et des
avantages liés à la fonction de roi, de chef traditionnel et de chef coutumier.
Les deux derniers titres se rapportent à la cessation des fonctions de roi, de
chef traditionnel et de chef coutumier, aux sanctions ainsi qu’aux dispositions
transitoires, diverses et finales.
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