La Nation Bénin...
Introduite,
vendredi 26 janvier dernier, la proposition de loi portant révision de la
Constitution n’est plus sur la table du président de l’Assemblée nationale,
Louis Vlavonou. Elle a été affectée à la
Commission en charge des Lois du Parlement présidée par le député Orden
Alladatin. Cette dernière est saisie du dossier pour étude au fond. Les quatre
autres commissions permanentes de l’Assemblée nationale en charge
respectivement des Finances, du Plan, de l’Education et des Affaires
extérieures, quant à elles, sont saisies pour avis. L’affectation du dossier
lance définitivement la procédure de révision constitutionnelle au Parlement.
Le courrier de dépôt du dossier par l’auteur de la proposition de loi, le
député Assan Séibou, président du Groupe parlementaire Bloc républicain (Br), a
été lu, à l’entame de la séance plénière de ce mardi par le premier secrétaire
parlementaire, Kakpo Mahougnon. La lecture a été faite au titre des dossiers de
communication du jour. Les regards sont désormais tournés vers la Commission en
charge des Lois et ensuite vers la plénière pour la suite de la procédure
parlementaire.
Cette
proposition de révision constitutionnelle, faut-il le rappeler, touche deux
articles de la loi n°90-32 du 11 décembre 1990 portant Constitution de la
République du Bénin telle que modifiée par la loi n°2019-40 du 7 novembre 2019. Il s’agit des articles 42 alinéa 2 et 153 de
la loi fondamentale en vigueur. Elle vise notamment à satisfaire aux principes
de l’égalité et de légitimité des députés et maires devant parrainer les
candidats à l’élection présidentielle au Bénin tel que ordonné par la Cour constitutionnelle
dans sa décision Dcc n°24-001 du 4 janvier 2024 ; à réorganiser l’ordre du
calendrier électoral de sorte à organiser l’élection présidentielle avant les
législatives et communales dès 2026 et à renforcer la limitation du nombre de
mandats présidentiels à deux.
Une session extraordinaire en vue
Ouverts
le 31 octobre 2023, les travaux de la seconde session ordinaire de l’année 2023
de l’Assemblée nationale ont été clos ce mardi 30 janvier. Ce, conformément aux
dispositions des articles 87 de la Constitution béninoise et 4 du Règlement
intérieur de l’Assemblée nationale. Lesquelles dispositions prévoient que :
«L’Assemblée se réunit de plein droit en deux sessions ordinaires par an. La
première session s’ouvre dans le cours de la première quinzaine du mois
d’avril. La deuxième session s’ouvre dans le cours de la seconde quinzaine du
mois d’octobre. Chacune des sessions ne peut excéder trois mois». Les travaux
ont été clos, ce mardi, par le président de l’Assemblée nationale, Louis
Vlavonou. L’autorité parlementaire a dressé le bilan de la session qu’elle a
trouvé très laborieux au regard du volume de dossiers examinés. Louis Vlavonou
a félicité ses collègues députés pour ce bilan élogieux. Il leur a souhaité un
bon repos de trois mois avant de leur dire de se tenir disponibles à tout
moment en cas de convocation d’une session extraordinaire. Louis Vlavonou fait
allusion certainement à la proposition de loi portant révision de la
Constitution. Le dossier pourrait faire l’objet de convocation d’une session
extraordinaire en vue de son examen en plénière.