La Nation Bénin...
La région Sud-Ouest de l’Association béninoise pour la promotion de la famille (ABPF) organise depuis hier, lundi 5 décembre, la 2e édition du volontariat à Lokossa. Prévue pour durer une semaine, cette initiative se traduit par des journées portes ouvertes au siège de l’ABPF et offre l’occasion de faire un état des lieux du volontariat dans le Mono et le Couffo.
« L’ABPF n’existera pas sans ses volontaires ». Ainsi, le rôle de ces derniers était magnifié, ce lundi 5 décembre, par le président de la région Sud-Ouest de l’association, Wilfrid Sènou. C’était au cours du lancement de la 2e édition de la semaine du volontariat au siège de l’ABPF, quartier Agnivèdji, à Lokossa, en présence des représentants du préfet du Mono et du maire de la commune.
Aux côtés du personnel salarié, les volontaires constituent le plus gros effectif des acteurs intervenant dans le cadre des activités de l’ABPF, selon Wilfrid Sènou. C’est un regroupement de jeunes et d’adultes créé suivant la loi 1901 mais qui est devenu aujourd’hui d’utilité publique, suite à la prise du décret n°2008-332 du 19 mai 2008. Un nouveau statut dont les retombées se font attendre, dira le président régional Wilfrid Sènou pour saluer le sacrifice et l’engagement des volontaires, source de la vitalité de l’association. A sa suite, la responsable à la coordination Sud-Ouest, Suzanne Lokossou, souligne que « Les volontaires sont le socle de la gouvernance de l’ABPF ». Mais dans les départements du Mono et du Couffo, déplore-t-elle, les rangs de ces acteurs humanitaires restent clairsemés. A titre d’illustration, seules quelques communes à savoir Lokossa, Dogbo, Aplahoué et Klouékanmè disposent de Mouvement d’action des jeunes (Maj). Ce dernier est la pépinière des personnes âgées de 10 à 24 ans engagées pour le volontariat à l’ABPF.
La semaine de portes ouvertes s’offre donc pour ses initiateurs comme une aubaine pour recruter de nouveaux volontaires. Suzanne Lokossou va exhorter le public à ne pas se faire prier et appeler les anciens volontaires à réchauffer leur militantisme. « Adhérez, oui adhérez à l’ABPF et vous aurez participé au développement du Bénin», a-t-elle martelé.
Que gagne un volontaire à l’ABPF ?
La question était en débat hier, suite à la communication donnée par le président régional, Wilfrid Sènou, histoire de mieux faire connaître les tenants et les aboutissants du volontariat au sein de l’ABPF. A en croire le communicateur, le volontaire ne gagne pas un salaire mais il n’est pas moins intéressé lors de certaines activités. Cependant, ce qui importe, retient-il, est que le volontaire de l’ABPF dispose d’un cadre de militantisme et d’expérience de vie communautaire, notamment en ce qui concerne les jeunes (10 à 24 ans). A travers leurs activités, indique Wilfrid Sènou, ces derniers vont à la rencontre des jeunes évoluant dans des réalités culturelles qui ne sont pas forcément les mêmes. Et ce, rappelle-t-il, dans le cadre des actions qui visent la réduction des violences basées sur le genre et la baisse du taux de mortalité des mères et enfants. Le volontaire Jean Acakpo complète, en se félicitant, de ce que ses pairs et lui prennent également part à la promotion de l’épanouissement de la famille et contribuent au renforcement de l’autonomisation des jeunes et des femmes. Autant d’activités qui constituent non seulement une occasion de brassage culturel mais aussi source de satisfaction morale.
Mais comment un membre frappé par l’indigence peut-il participer efficacement à ces actions et contribuer au budget y afférent ? Face à cette éventualité, l’ABPF vient de concocter un programme axé sur l’entreprenariat au profit de ses volontaires. Aux dires du président régional, ce programme vise l’insertion, notamment dans l’agriculture et l’artisanat, des jeunes qui se retrouveraient dans l’indigence ou contraints d’abandonner leurs études.