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Audience à la Cour constitutionnelle: Holo à l’écoute des composantes de la société

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Par   La Nation Bénin, le 23 mai 2018 à 05h40
[caption id="attachment_29227" align="alignnone" width="1024"]Le Pt HOLO posant avec la délégation de Amnesty international BENIN[/caption]

Le président de la Cour constitutionnelle, Théodore Holo a reçu, vendredi 18 mai dernier, deux délégations. Celle d’Amnesty International Bénin est allée le remercier pour le rôle que la cour a joué dans l’abolition de la peine capitale au Bénin tandis que la délégation du Conseil national pour le dialogue social (Cnds), lui a présenté la nouvelle structure.

Le président de la Cour constitutionnelle, Théodore Holo, a reçu en audience vendredi 18 mai dernier, entre autres, deux délégations : l’une d’Amnesty International Bénin conduite par son directeur exécutif Fidèle M. Kikan et l’autre du Conseil nationale de dialogue sociale conduite par son président Guillaume Attigbé.
Amnesty International est allé remercier la Cour constitutionnelle, à travers son président, pour tout l’engagement que l’institution a eu dans le long processus de l’abolition de la peine de mort au Bénin. « Le 21 janvier 2016, la Cour constitutionnelle a rendu une décision qui a permis de rendre inopérantes toutes dispositions contenues dans l’arsenal juridique au Bénin prononçant la sentence de mort », rappelle Fidèle Kikan. Il affirme que c’est se basant sur cette décision qu’Amnesty International a pu continuer son plaidoyer qui, le 21 février dernier, a abouti à la commutation de la peine de mort.
Profitant de cette audience, M. Kikan et sa délégation ont remis au président de la Cour constitutionnelle tous les documents produits dans le cadre du plaidoyer pour l’abolition de la peine de mort au Bénin. Amnesty International a également saisi cette occasion pour remettre à titre personnel au président Holo un certificat de reconnaissance pour ce travail particulier sur la peine de mort.
Fidèle Kikan a indiqué qu’en retour le président leur a prodigué des conseils sur la veille citoyenne qui se révèle comme un puissant moyen pour renforcer le cadre démocratique et permettre l’éclosion de la séparation des pouvoirs. « Il nous a aussi donné des conseils sur les dispositions à prendre pour continuer à plaider et assurer que l’éducation au droit humain est chose partagée par les citoyens eux-mêmes et prise en compte par les dirigeants », a-t-il ajouté.
Quant à Guillaume Attigbé, président de la Conseil national du dialogue social (Cnds), assisté de ses deux vice-présidents, il a présenté ledit conseil au président de la cour. Il affirme, à la sortie de cette audience, avoir sollicité cette audience pour présenter le conseil qui a été créé seulement en 2017. Il assure avoir besoin des conseils des aînés, notamment de la Cour constitutionnelle et de son président qui est un homme d’expérience. « Je crois que nous avons bien vu, à la lumière de tout ce qu’il nous a prodigué comme conseils et de l’anticipation qui doit être vraiment notre rôle dans la mission qui est la nôtre », témoigne-t-il ajoutant que la délégation a profité pour faire connaître le conseil.
Le recueil sur les textes fondamentaux édité a été par ailleurs remis au président de la Cour constitutionnelle, un document qui parle mieux du conseil, selon M. Attigbé. Le conseil est l’émanation de la charte tripartite entre les travailleurs, les employeurs et l’État et son rôle, c’est d’anticiper sur les conflits, a précisé Guillaume Attigbé. « Si nous faisons bien notre travail, il y aura moins de plainte à la Cour, parce que notre travail se situe en amont », conçoit-il. M. Attigbé soutient aussi que si le Cnds joue effectivement son rôle, il créerait les conditions favorables pour le développement du Bénin.