La Nation Bénin...
La
présidente de l’Union des professionnels des médias du Bénin et une délégation
de l’Association des radios commerciales du Bénin étaient successivement, ce
lundi 15 avril, au cabinet du président de la Haute autorité de l’audiovisuel
et de la communication. Deux principaux sujets étaient au cœur des discussions.
Les
difficultés que rencontrent les radios commerciales sont nombreuses. Au moment
où elles paient 500 000 F Cfa par exemple au Trésor, les radios non
commerciales paient beaucoup moins. Il en est de même au niveau du Bureau
béninois des droits d’auteur (Bubedra) à qui elles versent annuellement 150 000
F Cfa. Et c’est sans compter avec les charges incompressibles ainsi que la
maigreur du marché de la publicité. Un tableau aussi noir risque de conduire,
si rien n’est fait, ces médias à mettre la clé sous le paillasson. C’est donc
un cri de détresse qu’est allée exprimer l’Association des radios commerciales
du Bénin à Rémi Moretti, président de la Haute autorité de l’audiovisuel et de
la communication (Haac), ce lundi 15 avril. Reçus en audience, Césaire Agossa,
président de l’association et sa délégation ont expliqué à leur interlocuteur
les différentes péripéties qu’ils connaissent dans le secteur d’entrepreneuriat
qu’ils ont choisi. « D’abord, il est question pour nous, de faire connaître au
président les spécificités d’une radio commerciale. Nous sommes venus exposer
au président les défis qui sont les nôtres et lui demander de nous aider à
trouver les voies et moyens pour l’amélioration des conditions de vie et de
travail des professionnels des médias et pour la vitalité de l’entreprise »,
a-t-il fait savoir au sortir de l’audience. « En tant que radios commerciales,
nous avons plus de charges ; donc plus de contraintes. On nous considère comme
une entreprise ordinaire, or dans notre cas, lorsqu’on investit, il faut au
moins un an avant de commencer à émettre », ajoute Césaire Agossa qui appelle
le président de la Haac à établir des contacts entre les Partenaires techniques
et financiers et les radios commerciales. En attendant, l’association nourrit
un espoir en la réforme annoncée par le gouvernement. Informée que la Haac a
déjà joué sa partition, elle espère que le gouvernement prendra des décisions
favorables aux radios commerciales.
L’autre
sujet de discussion avec le président Rémi Moretti, c’est la situation du
groupe de presse « La Gazette du golfe ». L’association a plaidé auprès de la
Haac pour que la sanction de ce média soit levée.
Peu
avant la délégation des radios commerciales, Rémi Moretti a reçu en audience
Zakiath Latoundji, présidente de l’Union des professionnels des médias du Bénin
(Umpb). Cette dernière est allée présenter à l’autorité un projet dénommé «
Médias sans violences basées sur le genre». Selon elle, c’est une initiative
mise en œuvre depuis deux ans et qui vise à faire des acteurs des médias des
personnes engagées dans cette lutte. Il était question, selon elle, d’informer
le président de la Haac sur les différentes activités du projet.