La Nation Bénin...

Le président de l’Assemblée nationale, Me Adrien Houngbédji, a reçu en audience à son cabinet, ce mercredi 25 avril, plusieurs délégations dont la Plateforme électorale des Organisations de la société civile (Osc) qui est allée plaider pour la mise en place de l’Agence nationale d’identification des personnes (Anip), bras technique du Conseil d’orientation et de supervision de la Liste électorale permanente informatisée (Cos/Lépi).
L’efficacité de la prochaine mandature du Conseil d’orientation et de supervision de la Liste électorale permanente informatisée (Cos/Lépi) en instance d’installation préoccupe la Plateforme électorale des Organisations de la société civile. Une délégation de cette coalition d’Osc conduite par sa présidente était en audience, ce mercredi 25 avril, chez le président de l’Assemblée nationale. Au sortir de l’audience, Fatoumatou Batoko Zossou dit avoir apporté la préoccupation à la deuxième personnalité de l’Etat. Selon elle, ce Cos-Lépi qui sera installé très bientôt, aura besoin de travailler avec une structure technique que le Code électoral a dénommée Agence nationale d’identification des personnes (Anip) en remplacement de l’Agence nationale de traitement (Ant). Or, depuis la mise en vigueur de cette loi électorale en 2013, cette agence n’a jamais été mise en place. Ce qui a obligé les différents Cos-Lépi à toujours fonctionner avec l’Ant qui devrait disparaître depuis, normalement. Fatoumatou Batoko Zossou a attiré l’attention du président de l’Assemblée nationale sur cette situation. « Il est question de voir si l’Assemblée nationale ne pouvait pas rapidement désigner ses représentants à l’Anip pour que l’Ant puisse être désignée », confie-t-elle.
La présidente de la Plateforme électorale des Organisations de la société civile dit avoir saisi l’occasion pour remercier le président Adrien Houngbédji pour le combat qu’il mène pour la représentativité des femmes dans les instances de décision. Le président de l’Assemblée nationale aurait promis que les fruits de ce combat seront palpables lors des prochaines élections où il sera constaté une nette amélioration du nombre de femmes au Parlement.
Recherche
Une délégation d’enseignants de l’Université d’Abomey-Calavi conduite par Léon Bio Bigou, a été aussi reçue par le président Adrien Houngbédji. Celle-ci est allée surtout parler de la question du financement de la recherche. Selon Léon Bio Bigou, depuis le plan de Lagos au Nigeria en 1980, la question du financement de la recherche est devenue une grande préoccupation. Et ceci dans la mesure où aucun pays ne peut se développer en dehors de la recherche. « De 1980 à ce jour, il y a beaucoup de déclarations à l’international, des décisions ont été prises, mais tout cela peine à trouver une application concrète », souligne-t-il. A en croire l’hôte du président de l’Assemblée nationale, avec la Déclaration de Dakar au Sénégal en 2015, il a été retenu que les pays africains devront pouvoir financer la recherche à hauteur de 1 % du Produit intérieur brut (Pib) et 5 % à l’horizon 2025. A la date d’aujourd’hui, il n’y a que l’Afrique du Sud, le Malawi, et l’Ouganda qui aient respecté ce taux de 1 % sur l’ensemble des pays africains. Le Bénin se situe à un niveau de 0,3 % de financement de la recherche, note Léon Bio Bigou. « Nous avons dit au président de l’Assemblée nationale qu’il faudra que le Bénin puisse respecter la Déclaration de Dakar », informe l’ancien secrétaire général de l’Université d’Abomey-Calavi. La délégation a aussi abordé avec le président Adrien Houngbédji la question de l’autonomisation des universités publiques. « Nous avons parfois des conflits d’attribution pour la gestion administrative et académique de nos universités publiques. Nous avons donc souhaité que l’Assemblée nationale puisse doter notre pays d’une loi en la matière », plaide Léon Bio Bigou.
Le président du Parlement a reçu plusieurs autres délégations, notamment celle du Syndicat national des administrateurs et assimilés du ministère de la Santé qui est allée partager ses inquiétudes avec Me Adrien Houngbédji par rapport aux réformes administratives en cours au niveau de ce département ministériel