La Nation Bénin...
Hier mardi 25 août, le président de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC), Adam Boni Tessi et les conseillers de l’institution ont écouté les organes qui ont été épinglés par rapport à des articles qu’ils ont publiés. Cette audition publique s’est transformée en une séance de travail au cours de laquelle ils ont été sensibilisés et appelés à respecter les règles de la déontologie afin que la paix sociale soit sauvegardée au Bénin. Il s’agit du groupe de presse «La Gazette du Golfe», de «Le Potentiel» et de «L’Enquêteur».
Il a fallu plus de cinq heures d’horloge au président de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC), et aux conseillers pour écouter les responsables d’organe de presse invités au siège de l'institution et les ramener à l’ordre afin que les règles de la déontologie soient respectées à l’avenir et deviennent leur leitmotiv. Une séance pédagogique qui a été appréciée par eux-mêmes. Le directeur de publication du journal «Le Potentiel», Adrien Atikpato en a souligné la pertinence à sa sortie d’audience. Il a évoqué ce que la HAAC reproche à sa parution n°785 du mardi 4 août 2015 titrée «Yayi refuse de payer les prestataires». Il reconnaît qu’il a tenu des propos durs dans la rédaction de son article et estime que cette séance de travail lui permettra à l’avenir de porter des gangs.
A la fin de la séance, le président de la HAAC, Adam Boni Tessi, a indiqué qu'ils ont convoqué deux journaux à savoir «Le Potentiel» et «L’Enquêteur», par rapport à des faits relatés dans certaines de leurs publications. Avec l’Enquêteur, c’est un article portant sur Rachelle Yayi. «Nous avons été saisis d’une plainte par son avocat. La HAAC a donné son point de vue par rapport à la publication d'un article de ce genre qui devrait être basé sur le principe de la contradiction», a expliqué le président de la HAAC. Aussi, évoque-t-il le fait que le pouvoir de la presse est énorme. Ainsi, une simple déclaration peut amener des personnes à se suicider. Par contre «Le potentiel», a été interpellé sur un article qu’il a fait paraître deux fois successivement et qui a porté sur des titres différents. «C’est un article sans fondement», a-t-il souligné. «Nous avons voulu que ce soit une séance pédagogique pour attirer l’attention des directeurs de publication qui ont une part de responsabilité en ce qui concerne les articles qui paraissent dans leurs organes de presse», a rappelé Adam Boni Tessi. En ce qui concerne les extraits diffusés par Golfe TV, le président de la HAAC et les conseillers ont évoqué et montré notamment que ces extraits sont en contradiction avec les textes qui régissent le code de déontologie. Le cas de la déclaration des biens fondés sur la loi qui régit la lutte contre la corruption déclaré par une personnalité par exemple, est une remise en cause du principe de la déclaration des biens, a-t-il signifié. La HAAC a relevé ce cas afin que l’organe puisse se conformer aux textes et voir si ces déclarations sont fondées. «Qu’on publie à longueur de journée, ces extraits, ça n’a aucun caractère éducatif», a martelé Adam Boni Tessi. «Dans la perspective des élections présidentielles qui s’annoncent, nous invitons chaque organe à prendre ses responsabilités et à respecter le code de déontologie», plaide-t-il. Pour terminer, il estime que cette séance n’entend pas sanctionner mais vise à attirer l’attention pour que les responsables puissent savoir que leur responsabilité est en jeu.