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Bilan du gouvernement: Une diplomatie moderne et pragmatique

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Olushegun Adjadi BAKARI, Ministre des Affaires étrangères Olushegun Adjadi BAKARI, Ministre des Affaires étrangères

La diplomatie béninoise se révèle sous un nouveau jour. Elle s’affiche à travers différents axes avec une détermination à s’imposer et mieux faire respecter le pays sur la scène internationale.

Par   Joël C. TOKPONOU, le 16 déc. 2024 à 01h03 Durée 3 min.
#Diplomatie béninoise

« La diplomatie béninoise se porte très bien ». Le ministre des Affaires étrangères, Olushegun Adjadi Bakari, l’affirme sans ambages en faisant le point du second quinquennat du président Patrice Talon.

En fait, le bilan de la diplomatie béninoise montre des progrès notables dans l’adaptation de la carte diplomatique et les efforts pour la protection des Béninois de l’étranger.

Selon le ministre, la diplomatie est une action qui s’inscrit dans le temps. “Ce n’est pas une action de l’immédiat. Il y a des actions que nous menons aujourd’hui, mais qui produiront des effets au cours des 10, 15 ou 20 prochaines années”.

Ainsi, développe-t-il, dès son arrivée en 2016, le président Patrice Talon a décidé de la poursuite de la doctrine diplomatique du Bénin, fondée sur l’histoire du pays, et basée sur nos valeurs telles que la paix, la stabilité, le respect de l’intégrité territoriale et l’attachement au multilatéralisme. “Dans un monde de plus en plus challengeant, la diplomatie béninoise concourt à faire en sorte que le Bénin arrive à trouver sa place, à tracer son chemin, à aider à la mobilisation des ressources financières et à accompagner le développement du pays”, a indiqué le ministre des Affaires étrangères. La preuve que c’est une diplomatie entièrement tournée vers le développement.

En termes de révision de la carte diplomatique, le Bénin a choisi le maintien de ses ambassades dans les cinq pays membres du Conseil de sécurité, excepté la Grande-Bretagne et la création de pôles régionaux forts. « Le Bénin ne dispose pas de moyens pour être présent partout au monde», explique le ministre.

L’autre acte clé de la diplomatie du Bénin, c’est la validation de la reconnaissance de la nationalité aux Afro-descendants. Le ministre a expliqué les grandes lignes de cette décision et surtout sa portée. Il a insisté sur le fait qu’il s’agit de la réparation d’une injustice.

Nationalité aux Afro-descendants

Selon la loi, est Afro-descendant « toute personne qui, d’après sa généalogie, a un ascendant africain subsaharien déporté hors du continent africain dans le cadre de la traite des Noirs ». Mais la nationalité ne sera pas distribuée à tout vent. Il faudra le démontrer. A en croire le projet de loi, « la preuve de l’afro-descendance est fournie par le demandeur au moyen de toute documentation d’état civil ou officielle, de tous témoignages constatés par acte authentique, d’un test Adn réalisé par une structure agréée au Bénin ou par tout autre moyen technique ou scientifique ».

La nationalité acquise confère à son détenteur tous les droits et obligations attachés à la nationalité béninoise, mais elle l’excepte cependant des droits politiques et de l’accès à la fonction publique béninoise.

Après l’exemption de visas pour beaucoup de nationalités, le Bénin de Patrice Talon non seulement montre qu’il est un artisan réel de l’intégration africaine mais aussi rentre définitivement dans l’histoire en réglant de façon durable et structurelle la question de la reconnaissance des Afrodescendants.

En matière de protection de ses citoyens à l’étranger, le Bénin a travaillé à les rapprocher à travers notamment la densification du réseau des consuls honoraires dans le monde.

La digitalisation des procédures consulaires, la mise en place du Registre des Béninois de l’extérieur et autres sont aussi des axes de réussite de la diplomatie béninoise.

Mais qu’en-est-il de l’intégration africaine ? A en croire le ministre des Affaires étrangères, le Bénin réalise des prouesses dans ce domaine. « Patrice Talon a posé le plus grand acte de panafricanisme en réalisant l’exemption de visas à tous les Africains qui désirent venir au Bénin. Le Bénin n’opte pas pour le panafricanisme qui fait du bruit », a-t-il martelé.

Par ailleurs, pour de meilleures performances, des réformes profondes sont amorcées au sein du ministère des Affaires étrangères. Malgré les résistances, Olushegun Adjadi Bakari estime que ces réformes sont nécessaires et permettront à la diplomatie béninoise de s’adapter aux réalités actuelles sur la scène internationale. Pour ce faire, il appelle ses collaborateurs à s’engager dans cette dynamique pour des résultats plus éloquents.