La Nation Bénin...
L’heure n’était pas aux discours, ce
samedi 5 juillet à la Maison des jeunes
de Bonou. Wilfried Léandre Houngbédji, porte-parole du gouvernement a
directement donné la parole aux populations pour qu’elles posent leurs
préoccupations. Il a d’emblée précisé qu’il n’est pas venu pour faire la
litanie des réalisations du gouvernement à Bonou mais pour les écouter surtout
par rapport à ce qu’elles ne comprennent pas des réformes et des décisions du
régime de la Rupture. Le décor ainsi planté, les populations sont allées droit
au but. Elles ont égrené leurs chapelets
de besoins et de doléances. Les préoccupations évoquées concernent notamment
les problèmes d’eau potable, d’énergie électrique, d’éclairage public dans
plusieurs villages, de non reversement des Aspirants au métier d’enseignement
(Ame), d’aménagement hydro-agricole, d’inondations cycliques des champs, de
l’impraticabilité des pistes de dessertes rurales pour le transport des
produits agricoles vers les marchés, de non maîtrise d’eau, de manque de personnels
qualifiés à l’hôpital de Bonou et de fermeture des Unités villageoises de
santé. Les questions de sécurité, d’emploi, du manque de terrain de sport aux
jeunes, d’entreprenariat local, des bourses aux étudiants, de la situation du
Projet commune du millénaire de Bonou (Pcm) qui ne fonctionne plus presque, de
promotion des cadres de Bonou à des postes politiques et de la nécessité
d’étendre aux garçons la gratuité de l’enseignement accordée aux élèves filles
ont été aussi soulevées.
Le porte-parole du gouvernement a apporté
des réponses claires et précises à chacune des préoccupations évoquées. L’on
retient de ses explications par exemple que près de 800 villages sur les 5290
que compte le Bénin ont été électrifiés, 130 000 lampadaires ont été placés et
3000 km de routes sont déjà construites de 2016 à 2025. Mieux, l’Etat débloque
par an aujourd’hui 35 milliards FCfa pour nourrir 1,300 million d’écoliers qui
bénéficient de repas chauds à l’école au titre des cantines scolaires. Wilfried
Léandre Houngbédji n’a laissé aucune préoccupation des populations en rade.
Pour les quelques rares questions dont il n’a pas donné suite, il a promis de
s’enquérir au niveau des acteurs étatiques concernés pour y revenir. L’exercice
a duré près de cinq heures d’horloge dans une ambiance bon enfant empreinte de
vérité et de franchise. Les populations, dans leurs interventions, n’ont pas
manqué toutefois de témoigner que le gouvernement du président Patrice Talon a
beaucoup impacté leur commune depuis 2016.
Elles ont salué par exemple le chantier de reconstruction de la route
Akpro-Missérété-Dangbo-Adjohoun-Bonou-Kpédékpo en cours actuellement et qui
rassure d’un ouvrage de très bonne facture, les cantines scolaires qui
permettent également aux écoliers de Bonou de disposer de repas chauds dès le
premier jour de la rentrée jusqu’à la fin de l’année scolaire, la solution au sempiternel problème de transhumance pastorale permettant
aujourd’hui aux paysans de mener leurs activités agricoles en toute quiétude et
les réformes salvatrices qui ont mis un terme aux crises dans les Coopératives
d’aménagement rural (Car) de Bonou.
La séance a connu la présence du maire de Bonou, Thierry Tolégbé. Tout comme la population, l’autorité communale a salué l’initiative et l’approche du porte-parole du gouvernement venu apporter directement les réponses idoines à certaines préoccupations des populations qui n’étaient pas du ressort de la mairie.