La Nation Bénin...

L’Association interprofessionnelle du coton (Aic) n’entend pas s’arrêter aux performances enregistrées au cours des deux dernières campagnes cotonnières. A l’occasion de séances tenues avec les producteurs de l’Atacora et de la Donga, mercredi 27 à Natitingou et jeudi 28 juin derniers et à Djougou, ses responsables ont invité ces derniers à augmenter leur rendement avec le ferme engagement de mettre à leur disposition à temps des intrants de qualité et en quantité suffisante.
Les départements de l’Atacora et de la Donga ont fait un bond quantitatif et qualificatif en ce qui concerne la production de l’or blanc au titre de la campagne 2017-2018. Au total, 105 661,81 tonnes contre 94 559 tonnes la campagne précédente pour l’Atacora et 10 649 tonnes contre 4 021 tonnes pour la Donga, ont été enregistrées. Des statistiques dont se flattent les responsables de l’Association interprofessionnelle du coton (Aic) sans toutefois perdre de vue l’objectif qui est de battre le record de cette campagne qui a tenu toutes ses promesses.
700 000 tonnes, c’est la performance record qu’ils entendent obtenir à la fin de la nouvelle campagne qui a démarré avec les semis.
A la rencontre des producteurs des deux départements, Mathieu Adjovi, président de l’Aic, n’a nullement occulté cette ambition : hisser le Bénin au rang des meilleurs producteurs du continent et mieux, battre le Burkina Faso et le Mali qu’il talonne dans le classement. Provenant de toutes les communes de l’Atacora, les producteurs se sont vus préciser cet objectif, mercredi 27 juin dernier et ceux de la Donga le lendemain par la délégation de l’Aic conduite par le président. D’entrée de jeu, Mathieu Adjovi a dit combien le chef de l’Etat est fier des efforts consentis par les cotonculteurs pour relever le niveau de la production nationale depuis l’avènement du pouvoir de la Rupture et le retour de l’Aic aux commandes de la filière. Pur produit de cette spéculation, Patrice Talon, a-t-il indiqué, nourrit l’ambition de voir son pays prendre la tête des meilleurs producteurs de l’or blanc. «Nous avons besoin d’aller plus loin. Et pour y arriver, il nous faut prendre les dispositions idoines pour battre les deux records enregistrés depuis l’avènement du président Patrice Talon au pouvoir », souligne le président de l’interprofession tout en martelant que les 700 000 tonnes seront dépassées cette année avec les efforts des producteurs et tout l’accompagnement technique adéquat des agents encadreurs. Avec le souhait que les pluies soient au rendez-vous, il a noté que des dispositions sont en train d’être prises pour que les produits de traitements recommandés soient disponibles pour éviter des impairs et autres déconvenues. Aux côtés des producteurs, il admet que le régime actuel apporte vraiment un bol d’air à la filière à travers les réformes suscitées pour son organisation. Gageant que les conditions de vie des producteurs s’amélioreront avec les revenus issus de leurs efforts et que l’on assistera au recul de la pauvreté.
Juguler les difficultés
Tenues dans l’objectif d’encourager les cotonculteurs à maintenir le cap et à leur faire part des mesures prises par l’Aic pour une campagne réussie, les séances ont été également l’occasion pour les producteurs d’informer sur l’état de leurs champs à l’heure des semis et des difficultés qu’ils éprouvent dans la mise en place des intrants coton par l’organisation interprofessionnelle.
Par ailleurs ils ont exigé pour le bien-être de la filière coton au Bénin, la réduction des frais de révision des bascules et la transparence dans cette révision afin d’éviter de pénaliser les producteurs sur le revenu des prestations, la révision à la hausse du taux des prestations sur commercialisation pour renforcer leur autonomie financière et le retour du crédit Fnm pour leur permettre de mieux organiser leurs opérations de production pour une embellie de la filière.
Aussi réclament-ils l’augmentation de l’espace linéaire des pistes coton à réfectionner et leur réfection effective à temps afin de faciliter l’évacuation du coton graine et de diminuer les risques de renversement de camions chargés.
Pour Tamou Badou, président de la Fédération nationale des coopératives villageoises de producteurs de coton, l’intérêt que porte le gouvernement à la filière coton est à saluer et il importe que les cotonculteurs l’accompagnent dans cette vision pour le bien de tous les Béninois.
Rassurant les producteurs que les pistes seront réfectionnées et que des intrants de qualité et en quantité suffisante seront mis en place à temps à leur profit, Mathieu Adjovi a souligné tous les efforts consentis par le gouvernement pour maintenir les prix des intrants en dépit des spéculations dont ils font l’objet avec la hausse du prix du pétrole.