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Certificat de qualification aux métiers: 34 182 candidats à l’assaut du diplôme professionnel

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Certificat de qualification aux métiers (Cqm) Certificat de qualification aux métiers (Cqm)

La deuxième session au titre de l’année 2024 du Certificat de qualification aux métiers (Cqm) a été lancée officiellement ce lundi 21 octobre à Cotonou, avec la participation de 34 182 candidats à travers tout le Bénin.

 

Par   Babylas ATINKPAHOUN, le 22 oct. 2024 à 09h10 Durée 3 min.
#Certificat de qualification aux métiers (Cqm)

Le secteur de l'artisanat, considéré comme un pilier essentiel du développement économique, a franchi une nouvelle étape dans sa modernisation et sa professionnalisation avec le Certificat de qualification aux métiers (Cqm). Cet examen qui en est à sa troisième édition réformée, reflète la volonté du gouvernement béninois de rehausser les standards de qualification dans les métiers artisanaux. 34 182 candidats se sont inscrits pour participer aux 139 épreuves pratiques et théoriques qui se dérouleront dans tout le pays dans le cadre de cette session d’octobre 2024. Les métiers concernés vont de la mécanique auto à la couture, en passant par la menuiserie, la coiffure et bien d’autres professions. La Maison de l’Espérance ayant accueilli le lancement officiel de cette session à Cotonou a regroupé les candidats de la catégorie pâtisserie et boulangerie. Selon Imorou Soufiyanou, président de la Chambre des métiers de l’artisanat du Bénin, cette réforme du Cqm représente un tournant décisif dans la structuration de l’artisanat béninois. «Aujourd'hui, c'est un grand jour pour nous. La réforme voulue par le chef de l'État prend forme. Avec cet examen unique, nous avons réussi à établir un cadre solide entre les acteurs publics, privés et professionnels pour offrir une formation de qualité », a-t-il apprécié. Les candidats répartis dans plusieurs centres d’examen, devront prouver leur maîtrise dans leurs domaines respectifs. Kouaro Yves Chabi, ministre des Enseignements secondaire, technique et de la Formation professionnelle, a souligné lors de son intervention, les dispositions prises pour le bon déroulement de cet examen. « L'examen se prépare des mois avant. Cet examen, nous l'avons préparé depuis la fin de l'examen dernier. Et nous pouvons vous rassurer que tout est fait, presque sur toute l'étendue du territoire national pour que l'examen se passe très bien », s’est exprimé le ministre.

Dissociation

Le Cqm permet aux artisans, souvent issus d’une formation informelle, d’obtenir une reconnaissance officielle de leurs compétences par l’État. Alain Orounla, préfet du Littoral, a profité de cette cérémonie pour saluer le gouvernement pour avoir choisi le département du Littoral pour le lancement officiel de cet examen et aussi son attachement à la modernisation du secteur de l’artisanat. « Je voudrais vous faire remarquer que cet examen a été lancé par deux ministres. C'est dire l'importance que le gouvernement accorde aux artisans et aux aspirants artisans. C'est vous dire tout le poids du gouvernement dans son ensemble, toute son implication pour valoriser les métiers de l'artisanat », a-t-il souligné. Modeste Kérékou, ministre des Petites et moyennes entreprises et de la Promotion de l’emploi qui a procédé au lancement officiel des épreuves, a rassuré les candidats sur le caractère de cet examen. « Le Cqm est un examen destiné à valider les compétences de chacun. Ce n'est pas un concours. C'est pour dire qu'a priori, tout le monde peut réussir. S'il arrivait que quelques-uns ne puissent pas décrocher leur parchemin à cette session d'octobre 2024 du Cqm, je voudrais les inviter à plus tard et certainement que la prochaine session sera la bonne pour eux », a souhaité le ministre Modeste Kérékou. Il ajoute que cet examen qui est renouvelé chaque année et éventuellement deux fois dans l’année, offre l'occasion aux artisans qui n’ont pas réussi, une nouvelle opportunité de se qualifier. La mise en place du Cqm s’inscrit dans une stratégie globale de modernisation des métiers de l’artisanat. Cette certification ouvre également la voie à la promotion de l’artisanat béninois à l’échelle sous-régionale et internationale, en facilitant la mobilité des artisans qualifiés et en encourageant l’exportation des produits artisanaux. À travers cette modernisation, le Bénin renforce l’attractivité de son secteur artisanal et lui permet ainsi de s’adapter aux défis de la mondialisation■