La Nation Bénin...
La chambre judiciaire de
la Cour suprême est désormais présidée par André Vignon Sagbo. Le haut
magistrat a été installé dans ses fonctions, jeudi 8 février dernier, lors
d’une audience de prestation de serment et d’installation.
Nommé en Conseil des
ministres par décret n° 2024-025 du 17 janvier dernier en qualité de président
de la chambre judiciaire de la Cour suprême, André Vignon Sagbo entre
officiellement dans ses nouvelles fonctions. Il a prêté serment puis a été
investi, jeudi 8 février dernier, à la faveur d’une cérémonie conduite par le
président de la Cour suprême, Victor Dassi Adossou. Ce dernier a d’abord
remercié le président de la République, Patrice Talon, pour la rapidité dans la
nomination du nouveau président de la chambre judiciaire de la Cour suprême.
Laquelle chambre a pour mission d’exercer le contrôle du pouvoir judiciaire par
la cassation. Elle occupe une place de choix au sein du dispositif judiciaire
national pensé et conçu comme un pilier essentiel de l’Etat de droit en
construction au Bénin, depuis l’historique Conférence des forces vives de la
Nation de février 1990. Victor Dassi Adossou a ensuite rendu hommage à l’ancien
président de la chambre judiciaire de la Cour suprême, Innocent Avognon, pour
le travail titanesque qu’il a abattu à ce poste. Il invite André Vignon Sagbo
qui assurait l’intérim de son prédécesseur depuis son départ à la retraite, le
1er janvier dernier, à placer son mandat sous le signe de la continuité. Victor
Dassi Adossou dit ne point douter de la capacité du nouveau président de la
chambre judiciaire à réussir sa mission. Ceci, au regard de son parcours
professionnel et de ses qualités morales, intellectuelles et managériales qui
forcent l’admiration de tous.
Le président de la Cour
suprême rassure le nouveau président de la chambre judiciaire de son soutien
personnel et l’exhorte à rester conforme au droit dans l’exercice de ses hautes
fonctions, et attaché à la vision qui sert désormais de boussole à l’action de
la haute juridiction à savoir « une juridiction ne fonctionne que lorsqu’elle
rend des décisions de qualité et dans des délais acceptables et raisonnables ».
Victor Dassi Adossou rappelle que plus de 500 dossiers frappés de pourvoi en
cassation sont enregistrés chaque année au greffe de la juridiction. Cette
réalité judiciaire appelle à la poursuite de l’assainissement des stocks de
dossiers de manière à ce que le nombre de dossiers, sortis, vidés, soit
supérieur au nombre de dossiers reçus, a insisté Victor Dassi Adossou. « Si le
délai de traitement des procédures de seize (16) mois dont nous avons convenu
était respecté, ce dont je ne voudrais pas douter une seule seconde, la chambre
n’aura dans ses stocks et à ses rôles, à la fin de l’année judiciaire en cours,
que des procédures datant de l’année 2023 et 2024. Le défi, le challenge est
bien gros ; bien difficile, j’en conviens. Mais nous nous devons de le relever
parce que nous avons décidé de positionner notre juridiction dans la modernité
», a insisté le président de la Cour suprême. Relever ce défi appelle à la
réorganisation des services, au changement des méthodes de travail et à la
disponibilité de tous les animateurs de la chambre judiciaire, a indiqué le
président de la Cour suprême. Avant Victor Dassi Adossou, honneur est échu au
procureur général près la Cour suprême, Onésime Madodé, de témoigner également
des qualités exceptionnelles du nouveau président de la chambre judiciaire.
André Vignon Sagbo a dit
sa reconnaissance au chef de l’Etat, Patrice Talon, pour cette nomination. Il
s’engage à servir la République et à s’insérer dans la dynamique de l’office du
juge qui est de rendre des décisions de qualité dans un délai raisonnable.