La Nation Bénin...
Une
séance de travail s’est tenue, vendredi 3 mai dernier, entre la Haute autorité
de l'audiovisuel et de la communication (Haac) du Bénin et le Conseil supérieur
de la Communication (Csc) du Burkina Faso à Cotonou. Cette rencontre, placée
sous le signe de l'amitié et du travail entre les deux instances de régulation,
a permis à la délégation burkinabè de présenter le nouveau collège de
conseillers récemment désigné par le président du Faso.
Rémi
Prosper Moretti, président de la Haute autorité de l'audiovisuel et de la
communication (Haac), a présidé une séance de travail avec une délégation du
Conseil supérieur de la Communication (Csc) du Burkina Faso, vendredi 3 mai
dernier à Cotonou. Cette rencontre, axée sur le partage d'expériences et le
renforcement des capacités, a été saluée par les deux parties comme une étape
importante dans la consolidation des relations entre les deux pays. Idrissa
Ouédraogo, président du Conseil supérieur de la Communication a, au nom de la
délégation burkinabè, exprimé sa satisfaction quant à l'accueil chaleureux et à
la qualité des échanges avec les responsables de la Haac. Il a souligné que la
visite visait principalement à présenter le nouveau collège de conseillers du
Csc, désigné depuis le 1er février dernier par le président du Faso. Selon lui,
les discussions ont permis de constater que la Haac est bien outillée et
maîtrise parfaitement les questions de régulation de la presse, démontrant
ainsi l'expertise de l'instance béninoise dans ce domaine. « Nous avons eu une
séance de travail fort enrichissante qui constituait un rendez-vous de donner
et de recevoir », a-t-il confié. A l’en croire, cette rencontre a été
l'occasion pour les deux parties d'échanger sur les pratiques et les défis
rencontrés dans l'exercice de leurs fonctions respectives. C’est le lieu pour
Idrissa Ouédraogo d’insister sur l'importance de s'inspirer des expériences des
uns et des autres pour améliorer les pratiques réglementaires et promouvoir la
liberté de la presse.
Mêmes finalités
Pour
lui, malgré les différences dans les cadres législatifs et administratifs, les
objectifs fondamentaux des deux organes de régulation demeurent les mêmes :
garantir un environnement médiatique libre, responsable et éthique. « Nous
avons à apprendre des uns et des autres du point de vue technique, législatif
ou administratif car nos textes sont différents mais les finalités sont les
mêmes », justifie-t-il. La Journée internationale de la liberté de la presse,
qui coïncidait avec cette visite, a également été évoquée par Idrissa Ouédraogo
qui a rappelé le rôle crucial des institutions de régulation dans la
préservation de cette liberté, tout en soulignant que leur action vise à
encadrer la communication dans le respect des normes et des valeurs démocratiques.
C’est pourquoi, il a fait constater que les régulateurs ne sont pas là pour
restreindre les libertés, mais pour garantir un équilibre entre la liberté
d'expression et les impératifs de cohésion sociale. « Les régulateurs ne sont
pas là pour vous contraindre mais pour tenir compte des limites légales car la
communication a des pans qu’il faut nécessairement encadrer », a-t-il expliqué.
La délégation du Burkina Faso repart ainsi du Bénin, enrichie de nouvelles
connaissances et prête à mettre en pratique les enseignements tirés de cette
séance de travail qui témoigne de l'importance de la coopération entre les
instances de régulation des deux pays.