La Nation Bénin...
Le secrétaire général adjoint du
gouvernement et porte-parole de l’exécutif béninois, Wilfried Léandre
Houngbédji, a mis l’accent sur la nécessité d’une coopération régionale
renforcée pour faire face aux actes terroristes. Invité dans une émission radiophonique
ce lundi 2 juin à Natitingou, il a salué le professionnalisme des forces de
défense et de sécurité du Bénin, tout en appelant les pays frontaliers à s’unir
dans cette lutte commune contre le terrorisme au Bénin et dans la sous-région.
Face aux attaques répétées aux frontières nord du Bénin, le gouvernement affirme sa détermination à défendre chaque portion du territoire national. Pour Wilfried Léandre Houngbédji, seul un effort collectif peut accélérer la victoire contre l’extrémisme violent.
« C’est une lutte commune. Pour l’instant,
nous n’avons pas encore les réponses que nous attendons de certains pays
voisins, mais nous restons optimistes. La lutte contre le terrorisme est une
affaire collective. Il faut mutualiser nos moyens, nos renseignements, nos
forces armées et nos stratégies. Ensemble, nous pourrons agir comme une
véritable équipe », a-t-il affirmé.
Le porte-parole prévient : si chaque pays
mène ce combat de manière isolée, la victoire sera plus longue et plus
difficile. Il a réaffirmé la volonté du Bénin de coopérer étroitement avec ses
voisins, notamment le Niger, le Burkina Faso et le Togo.
Des investissements stratégiques pour
renforcer les FDS
Dans son intervention, Wilfried Léandre
Houngbédji a salué la bravoure des soldats béninois, engagés au front dans des
conditions souvent difficiles. Il a également rappelé les efforts de l’État
béninois pour mieux équiper et former les forces de défense et de sécurité
(FDS).
« L’État a beaucoup investi dans le
recrutement, l’équipement et la formation. Nous souhaitons aller encore plus
loin avec des équipements plus performants pour renforcer leur efficacité »,
a-t-il précisé.
Ces efforts visent à rendre les FDS encore
plus aguerries face aux incursions terroristes, afin d’assurer une sécurité
durable au nord du Bénin et dans toutes les zones sensibles.
Le Bénin rejette les accusations infondées
En réponse aux propos récents de Niamey,
accusant le Bénin d’abriter des groupes menaçant ses voisins, le porte-parole a
vivement dénoncé des affirmations « sans fondement ».
« Comment peut-on prétendre que nous
hébergeons des assaillants alors que nous sommes les premiers à en subir les
conséquences ? Ces accusations sont absurdes. Nous n’avons jamais cédé un
centimètre carré de notre territoire aux ennemis, et cela restera ainsi »,
a-t-il martelé.
Le gouvernement béninois plaide plutôt
pour l’apaisement et la coopération. Selon Houngbédji, les populations de la
sous-région ne veulent pas de conflits stériles mais aspirent à la paix et à la
sécurité partagée.
Un appel à la coopération avec les pays
voisins
Le Bénin réaffirme sa volonté de dialogue
et de partenariat avec ses voisins dans la lutte contre le terrorisme et pour
la stabilité régionale.
« Nous ne sommes pas dans une démarche
belliqueuse. Nous sommes demandeurs d’une coopération franche, de discussions
saines pour le bien de tous », a insisté le porte-parole du gouvernement.
Dans ce contexte d’insécurité grandissante
dans la bande sahélienne et à ses marges, le rôle des alliances sous-régionales
apparaît plus crucial que jamais. Le Bénin, à travers la voix de son
gouvernement, réitère son engagement à œuvrer pour une défense concertée contre
le terrorisme en Afrique de l’Ouest.