La Nation Bénin...
Les
secteurs du commerce et de l’investissement sont en pleine expansion avec des
initiatives qui se multiplient au Bénin et dans les différents pays de la
sous-région pour induire le développement.
Le
commerce et l'investissement constituent des piliers importants pour le
développement économique, la création d'emplois et le progrès social. Selon un
diagnostic fait par l’Organisation de coopération et de développement
économiques (Ocde), les pays en développement tirent souvent moins de bénéfices
de leur participation à l'économie mondiale que les pays à revenu élevé. Cela
s'explique par le fait que nombre d'entre eux sont spécialisés dans la
fabrication à forte intensité de main-d'œuvre et à faible technologie, ou dans
l'extraction de ressources naturelles, et par l’insuffisance des liens des
entreprises nationales avec les entreprises étrangères à plus forte intensité
de capital. Les pays en développement l’ont compris et plusieurs d’entre eux
ont décidé de changer de fusil d’épaule dans la gouvernance en donnant une
place de choix aux secteurs du commerce et de l’investissement. Dans ce sens,
il est nécessaire pour tout pays qui aspire au développement de créer
l’environnement favorable pour l'investissement et les échanges afin de
stimuler la croissance économique durable tant souhaitée.
Lors
d’un forum international sur l’investissement tenu au Bénin, Shadiya Alimatou
Assouman, ministre de l’Industrie et du Commerce, a indiqué clairement que la
première bataille du Bénin aujourd’hui est la transformation de ses matières
premières sur place et l’exportation des produits finis. Le pays a donc fini
avec l’exportation de ses matières premières et s’est résolument tourné vers la
transformation industrielle. Pour atteindre cet objectif, les accords se nouent
et les initiatives se multiplient, que ça soit dans le secteur industriel ou
commercial pour faciliter les échanges et attirer les investisseurs. La mise en
œuvre réussie des accords régionaux, continentaux et internationaux rassure de
l’amélioration du climat des affaires et démontre la crédibilité du pays dans
les échanges internationaux. Cela renforce la connectivité et la coordination
des corridors commerciaux ainsi que l’arsenal institutionnel. Le Bénin a
ratifié plusieurs accords et voté plusieurs textes de loi pour se conformer aux
normes régionales et continentales. Aujourd’hui, les investisseurs s’installent
en masse et la libre circulation des personnes et des biens est une réalité au
Bénin.
Dans un rapport publié en 2020, la Banque mondiale soutient que la création de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) pourrait permettre aux pays africains de faire sortir de l'extrême pauvreté 30 millions d'habitants et d'accroître le revenu de 68 millions d'autres qui vivent avec moins de 3 000 Francs Cfa par jour. Dans ce sens, l’économiste Caroline Freund, directrice mondiale du Pôle commerce, investissement et compétitivité de la Banque mondiale, pense que « la création d'un marché unique à l'échelle du continent pour les biens et les services, les affaires et les investissements restructurera les économies africaines. La mise en œuvre de la Zlecaf serait un grand pas en avant pour l'Afrique, en montrant au monde que le continent est en train de devenir un chef de file de la promotion du commerce mondial ». Aujourd’hui, la mise en œuvre de la Zlecaf permet de réorganiser les marchés et les économies de la région et de stimuler la production dans les secteurs des services, de l'industrie manufacturière et des ressources naturelles, grâce à une meilleure intégration de la politique commerciale et à la réduction des barrières non tarifaires au commerce. L’organisation Trade mark africa (Tma) se positionne également pour appuyer toute initiative dans ce sens. Elle vient de s’installer au Bénin avec un mémorandum d’accord en cours de signature avec le gouvernement pour faciliter la coopération. Ce qui permettra à l’organisation de travailler avec les autorités des ports et des corridors de transport ainsi que les institutions commerciales. L’objectif est d’adapter les politiques continentales et régionales, de mettre en œuvre des solutions numériques, d’harmoniser les normes et de résoudre les barrières non tarifaires. Trade mark africa soutient les organisations régionales et continentales dans l’élaboration d’instruments et de politiques commerciales qui contribueront à réduire les obstacles au commerce, à renforcer l’intégration économique et à améliorer l’environnement commercial pour les entreprises africaines. Elle apporte également son appui aux communautés économiques régionales pour faciliter le commerce intrarégional et travailler avec la Zlecaf pour adapter les instruments commerciaux continentaux et renforcer la coopération inter-régionale. In fine, tout ceci va engendrer la simplification, la normalisation et l’harmonisation des réglementations, processus et procédures transfrontaliers qui régissent le dédouanement et la circulation des marchandises à travers les frontières régionales et continentales et vers le reste du monde. Le secteur privé pourra également façonner la politique commerciale et y répondre efficacement, en renforçant les capacités des organismes du secteur privé