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Conciliation au sujet de la crise au Conseil communal de Parakou: Les dissidents déterminés, le préfet tout optimiste

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Par   Claude Urbain PLAGBETO, le 06 sept. 2016 à 09h34

Convoqué pour lundi 5 septembre, le conciliabule en vue de l’aplanissement des divergences au sein du Conseil municipal de Parakou a effectivement eu lieu. Signataires et non signataires de la motion de destitution du maire n’accordent pas leurs violons ; mais les échanges augurent d’un bon dénouement, espère le préfet.

Les deux camps opposés au sujet de la destitution annoncée du maire de Parakou ont pris langue dans l’après-midi du lundi 5 septembre. Sous l’égide du préfet du Borgou, Moussa Djibril Maman Cissé, les pourparlers ont duré un peu plus d’une heure à huis clos, mais avec une présence remarquable des policiers dans la cour de la préfecture à Parakou.

En effet, un comité de conciliation de trois membres présidé par le préfet, est mis sur pied conformément au décret 2005-376 du 23 juillet 2005 pour procéder à toutes auditions pouvant aboutir à la conciliation.
« Les échanges ont été fructueux et empreints de convivialité et de courtoisie. Nous n’avions pas mieux à espérer », se réjouit le préfet à l’issue de la rencontre. « Seulement, il faut souligner que les signataires de la motion sont quelque peu restés campés sur leurs positions ; il n’y a pas eu trop d’ouvertures », regrette-t-il. « Le débat est ouvert par l’autorité. Nous avons dit nos griefs. Pour le moment, chacun est cramponné à sa position. Le processus ira jusqu’à son terme », confirme Samou Séïdou Adambi, au nom des dissidents.
Mais le préfet du Borgou ne désespère pas pour autant. Il dit compter sur la disponibilité affichée par les signataires de la motion de destitution à poursuivre les négociations et espère que ceux-ci fassent plus de concessions. Il souligne qu’il s’agit d’une première rencontre qui ne sera pas la dernière. «Nous espérons que les deux camps puissent répondre toujours à notre invitation afin que les divergences qui ont cours présentement au niveau du Conseil municipal puissent être aplanies et que les conseillers fassent face aux défis de développement de la ville qui se dressent devant eux », laisse entendre Moussa Djibril Maman Cissé.
« Il nous reste encore une douzaine de jours et on verra... Une réconciliation, ça peut échouer comme ça peut réussir... Nous sommes tous des frères sans exception ; ce n’est pas la guerre. Le dialogue se poursuit. Au nom de l’amour que nous avons pour cette ville, nous allons œuvrer à ce qu’elle décolle ; c’est pour ça que la population nous a élus », admet Samou Séïdou Adambi.
A noter que les conseillers du camp du maire à savoir : le maire Souradjou Karimou Adamou lui-même; le chef du 1er arrondissement, Razak Abdou Amadou, et les conseillers Idrissou Alassane et Razack Mama, sont sortis en premier de la salle de conférences de la préfecture. Ils n’ont pas voulu s’ouvrir à la presse, malgré l’insistance des journalistes. Le camp des dix-neuf conseillers dissidents qui ne démordent pas, étaient représentés à l’occasion par le premier adjoint au maire Ibrahim Chabi Mama ; le 3e adjoint au maire Judicaël Houndin ; le chef du 2e arrondissement, Idrissou Sylla et le conseiller Samou Séïdou Adambi?